Chapitre 8

163 25 30
                                    

Est-ce que j'ai oublié de poster samedi dernier ? Oui, je crois bien ^^' Désolé pour l'attente, et voici le chapitre. Il s'agit de l'avant-dernier.


-Et bien en fait... hésita Harold. J'ai menti.

Astrid fronça les sourcils, sa main se stoppant un instant sur son bras, avant de reprendre ses mouvements.

-Qu'est-ce que tu veux dire ? demanda-t-elle, incertaine de vouloir vraiment connaître la réponse.

-Je t'ai menti, répéta-t-il. Je... J'ai déjà tué des humains.

-Mais... protesta Astrid sans comprendre. Tu disais pourtant que tu étais insensible aux ondes...

-Je le suis, affirma-t-il en hochant la tête. J'étais parfaitement conscient de mes actions.

Cette fois, Astrid cessa tout mouvement et se recula un peu. Pourquoi lui avait-il menti ? Elle voulait bien concéder qu'ils n'étaient pas vraiment très proches quand il lui avait dit qu'il n'avait jamais tué personne, mais elle ne voyait pas l'intérêt de lui mentir. Ce n'était pas comme si cela l'aurait étonné. Mais alors pourquoi lui révéler cela maintenant ?

Sans rien dire, Harold tendit la main et récupéra l'œuf froid, caressant un instant la coquille irrégulière.

-Tu te souviens du dessin que j'ai fait hier ? finit-il par demander, brisant le silence tendu qui s'était installé.

Astrid hocha la tête. Ce beau dessin représentant deux ondines, qu'il n'avait pas fini de colorier. Elle l'avait beaucoup admiré, comment l'oublier ?

-Elles s'appelaient Mérida et Louh, poursuivit-il.

-Alors tu les connaissais bien, dit Astrid en se rappelant de son mensonge quand elle lui avait posé la question après avoir découvert son dessin.

Il eut un reniflement sarcastique qui la fit presque regretter ses paroles.

-Si je les connaissais, fit-il. Mérida était ma compagne et Louh, notre fille.

Astrid ouvrit la bouche avec l'intention de dire quelque chose, avant de la refermer brusquement en réalisant les paroles d'Harold. Elle écarquilla les yeux et eut du mal à articuler un son surpris. Krokmou, de son côté, s'était allongé près de son ami ondin et avait poussé une plainte silencieuse à la mention des deux ondines.

-Que- Tu... bégaya Astrid. Wow, je- Je n'aurais pas pensé que...

Elle ne savait pas vraiment quoi dire. Que pouvait-elle dire ? Harold parlait au passé avec un ton mélancolique et si triste, que cela lui serrait le cœur. Elle repensa à la joie qu'elle avait vue sur les visages des deux ondines sur le dessin. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer ?

-J'ai rencontré Mérida peu après m'être réveillé de mon hibernation, expliqua Harold, les yeux dans le vague. On s'est tout de suite très bien entendu et on a décidé de rester ensemble, histoire d'avoir plus de chances de survivre et un peu de compagnie, tu vois ? Elle était un peu plus âgée que moi, d'un an et quelques. On a grandi et finalement, on s'est rendu compte qu'on s'aimait. Peut-être un peu trop. Parce que quelques jours plus tard, j'ai commencé à me sentir faible et comme drainé de toute énergie. On s'est dit que j'étais juste tombé malade et finalement, ça a vite passé. Jusqu'à qu'on se rende compte que je n'étais pas tombé malade, mais qu'un œuf s'était formé et qu'il avait drainé une partie de mon énergie à ce moment-là. J'ai pondu deux semaines plus tard. Aucun de nous deux n'a pu se résoudre à abandonner l'œuf. On a construit un nid, on s'est relayé pour chasser, pour couver. Et finalement, Louh a éclos. J'ai rencontré Krokmou à peu près au même moment, peut-être un peu avant. Il restait près du lac où on s'était installé, il chassait les animaux pour nous assurer de la tranquillité pour Louh.

DémonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant