Partie 18

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Quelques coups frappés à la porte d'un appartement dans l'hypercentre de Caen, rue Ecuyère.
Eddy regarda sa montre, 21h30, il commençait à faire nuit. Quelques secondes plus tard, il entendit des talons qui claquent sur le parquet puis le bruit d'une porte que l'on ouvre. Une jeune femme brune lui ouvrit la porte. Elle avait un grand sourire, et l'invita à entrer.



- Eddy, c'est ça ?

- Ouais... J'espère que je dérange pas.

- Non, vraiment, t'inquiète pas. Je passe la soirée chez ma copine... Fais comme chez toi...

- Il sait que je suis là ?

- Nan, on s'est dit avec Gringe que c'était pas la peine... Ca lui fera super plaisir de te voir.



Elle lui sourit tendrement, elle avait l'air si douce. La même douceur que son frère. Tiphaine lui indiqua la chambre d'Aurélien et fila, déjà en retard à son rendez-vous. Eddy n'était pas vraiment sûr de comment aller se dérouler la soirée, finalement. Comment Aurélien allait-il réagir en le voyant ?

Il marcha jusqu'à la pièce et resta immobile devant pendant au moins deux minutes. Il se répétait mentalement ce qu'il allait bien pouvoir lui dire. Les questions s'entrechoquaient dans sa tête, c'était insupportable. Il posa une main fébrile sur la clenche et ouvrit la porte tremblant. Il découvrit une grande chambre avec un grand lit au milieu dans lequel dormait Aurélien. Il avait l'air si paisible, les traits endormi, c'était adorable. Le coeur du blond se serra, c'était vraiment pas le moment de craquer. Il était en colère, il se sentait toujours trahi, il étais hors de question qu'il retombe dans ses bras si facilement.

Le coeur lourd mais le sommeil léger, Aurélien se réveilla doucement lorsqu'il sentit une présence s'asseoir près de lui dans son lit. Il cru rêver lorsqu'il aperçu la silhouette fine et tant attendu du jeune blond qui venait de le rejoindre.

- Salut Aurélien...

Le brun se redressa, surpris. Son cœur se mit à battre si fort qu'il pouvait l'entendre pulser dans ses oreilles. Son regard glissa sur le visage d'Eddy. Il était encore plus beau que dans son souvenir.

- Qu'est-ce que tu fa...

Un baiser déposé sur ses lèvres valait mieux que des homélies interminables. Troisième baiser partagé, Aurélien glissa une main derrière la nuque d'Eddy afin de l'attirer tout contre lui. Ses lèvres, ses joues barbues, son odeur, son parfum, son musc si masculin lui avaient manqué.
Comme perdu dans les affres d'un amour indulgent, miséricordieux et qui n'est plus entaché de colère, Eddy approfondi le baiser, entre-ouvrant doucement ses lèvres pour goûter de nouveau la langue d'Aurélien. Elles se caressent, se retrouvent et s'enlacent comme si elles ne voulaient plus jamais se quitter.



- Tu m'as manqué... souffla Aurélien contre ses lèvres.

Il ferma les yeux et se laissa reposer contre Eddy qui l'enlaça tendrement. La douce chaleur de son étreinte lui avait aussi manqué. Ses mains glissèrent jusque dans son dos, agrippant fermement son pull. Le plus jeune l'entendit sangloter doucement.

- Aurélien... Il faut qu'on parle toi et moi...

- Pas tout de suite... Laisse moi profiter de toi encore un peu...

- Je te demande pardon pour ce que je t'ai dit... T'es... T'es pas un mec facile et tu me dégoûtes pas. J'ai dit ça sur le coup de la colère et je le regrette...

- C'est moi, j'aurai jamais dû boire et me laisser faire... J'aurai jamais dû, si tu savais comment je regrette...


Eddy prit le visage d'Aurélien entre ses mains, en coupe et déposa un petit bisou sur ses lèvres. Le brun le regardait avec de grands yeux mouillants, des larmes perlant à ses longs cils noirs.


Rencontre (Orelsan / Eddy de Pretto)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant