CHAPITRE 17

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Ava se trouvait sous la pergola avec la petite Judith. Carl ayant un énième rencard avec Enid, la brune avait une nouvelle fois accepté de s'occuper de sa petite sœur. La petite fille debout sur sa cuisse, elle lui pointait une famille de canards qui avaient élu domicile près du point d'eau. Judith riait, secouant ses petits mains, attendrissant Ava. Cette petite était si adorable.

― Salut Ava.

Tournant la tête vers la personne qui venait d'arriver, elle sourit à Denise. Elle remarqua que la médecin tenait un papier à la main.

― Je peux t'aider ? lui demanda-t-elle.

― En fait, j'aimerais vous parler à Daryl et toi. D'un truc super important.

― D'accord.

Après avoir déposé Judith chez Olivia, elles retrouvèrent Daryl devant la maison 101. Depuis leur retour de l'avant-poste des Sauveurs, il y a trois jours, l'arbalétrier passait tout son temps à nettoyer sa bécane.

À leur approche, il se redressa, passant son regard de Denise à Ava. Comme à chaque fois qu'il croisait le regard bicolore de celle-ci, son cœur ratait un battement. La médecin ignora volontairement l'attention qu'ils se portaient, leur disant qu'elle avait quelque chose d'intéressant à leur proposer.

― Vous savez que les médocs se font rare alors j'ai réfléchis où est-ce qu'il pourrait y en avoir et je me suis souvenu de ça, dit-elle en tendant la carte à Daryl. Quand je suis partie de Washington, j'ai roulé sans m'arrêter. J'l'ai vu pile au moment où je ne savais plus où j'allais. C'est dans un centre commercial, ça s'appelle Edison, souvenirs et remèdes en tout genre.

― Qu'est-ce qui te dit qu'y en a encore ? questionna-t-il.

― C'est pas très loin, j'veux juste y jeter un œil. Et comme je sais que vous n'avez pas de raid prévu.

― On s'en occupe, affirma Daryl.

― J'veux y aller moi aussi. J'ai envie de me rendre utile.

― Combien de jour t'as passé dehors ?

― Aucun.

― T'oublies alors.

― Si elle ne met jamais les pieds dehors, elle ne saura pas à quoi s'attendre, ajouta Ava. Ça ne peut que l'entraîner.

― Tu vas pas t'y mettre toi aussi.

― Je sais me servir d'une machette maintenant et je sais quels médicaments prendre, insista Denise. J'suis prêtre. S'il le faut, j'y vais seule.

― Tu mourras seule alors.

― Daryl.

Ils se fixèrent de longues secondes durant lesquelles Ava, de simples mimiques et regards, essaya de le convaincre de laisser Denise venir avec eux. Il poussa un soupir puis donna son accord. La médecin remercia la brune d'une tape sur le bras.

Une fois prêts, ils montèrent dans un pick-up, Denise entre eux. Sur la route, seul le bruit du moteur malmené par Daryl couvrait le silence qui les avait étreint depuis leur départ.

― C'est euh... commença Denise.

― Quoi ?

― Laisse tomber.

― Nan, quoi ?

― J'crois que tu débrayes un peu trop tôt. J'conduis en manuel depuis que j'ai quinze ans, souvent des pick-ups comme celui-là. Enfin, avant que je parte de chez moi.

― En gros, tu sais pas conduire, plaisanta Ava.

― On t'a rien d'mandé à toi.

― Et c'est pas ce que j'ai dit, rectifia Denise. C'est juste un conseil. Mon frère m'a appris.

𝐃𝐎𝐍'𝐓 𝐋𝐄𝐀𝐕𝐄 𝐌𝐄 𝐀𝐋𝐎𝐍𝐄 ― ᵗʰᵉ ʷᵃˡᵏᶤᶰᵍ ᵈᵉᵃᵈOù les histoires vivent. Découvrez maintenant