Frérot ...

Chapitre 5

Chp 5 -

POV Niklaus

Je n ai pas vu la nuit tombée, j'ai du m'endormir pendant que mon frère me lisait ce conte. Je suis un peu perdu, comment ai – je pu arriver dans ce lit chaud et douillet.

Allez en réalité je me mens à moi-même...et je ne veux pas admettre par fierté que je ne venu me glisser dans la chambre de mon aîné non pas par somnambulisme , ce qui serait presque trop facile à faire gober, mais parce que j'en avais besoin, mon lien avec Elijah me le réclamait fortement.

Et je me suis rendormi près de lui presque aussi rapidement que je m'étais glissé dans ses draps.

J'ai eu du mal en me réveillant à comprendre ce qui m'arrive. Il y a un filet de lumière qui passe par la porte ce qui me permet de me repérer un peu et quand je bouge un peu ma main, je la sens entrer en contact contre la peau de quelqu'un. Je souris encore à moitié endormi, heureux. Je n ai pas besoin d ouvrir les yeux pour me rendre compte que je suis blotti contre mon aîné.

J'ai fait de beaux rêves d'ailleurs, ce qui est rare. Elijha a encore dû user de ce don pour pénétrer mon esprit et m'aider en ce sens, mais je sais que cela l'épuise. Il va dormir une bonne partie de la matinée à mon avis.

Je sens son odeur, j'entends les battements de son cœur... je laisse mes doigts effleurer la peau douce de son torse, il a un bras entouré autour de mes hanches comme si, par ce geste qui me fait être totalement enfoui dans son giron, il essayait encore et encore de me protéger. Enfin je me laisse supposer cela...

Mon père lui quand il s'approchait de cette manière, c'était pour me faire mal, très mal...j'essaye de ne pas rouvrir les laies de ce passé si traumatisant et replonge ma main dans celle de son frère.

Son contact, sa présence , me rappelle que je suis en sécurité ici, avec lui. La proximité d'Elijha a toujours été un sauve gardé pour moi que ce soit la nuit ou le jour. Jamais Elijha ne me fait du mal volontairement, même dans ses paroles. Parfois, je vois bien qu'il aimerait me hurler des insanités, des méchancetés qui font mal, profondément mal, comme peuvent le faire de temps à autres, Finn ou Kol. Jamais...Jamais Elijha n'a prononcé ce mot qui me caractérise : bâtard. C'est peut être anodin comme terme, mais ce mot me détruit, a détruit une grosse partie de mon éternité, de mon humanité...

Je soupire, il n'est plus temps de me morfondre sur ce passé que j'essaya désormais d'occulter, ni sur les paroles acerbes des mes deux autres frères. De toute manière, ils ne m'apprécient pas et c'est réciproque. Enfin je suppose que c'est réciproque, je ne sais plus trop quels sont mes sentiments envers cette famille...Sauf Elijah, mon Elijha, le seul pour lequel ma vie n'aurait aucun sens loin de lui.

Je me recule un tout petit peu et me tourne vers lui, mon visage faisant face au sien, puis j'ouvre totalement doucement les yeux. La pénombre de la pièce ne m'empêche pas de l'observer. Il dort profondément mais il a les traits tirés et le sourire envolé dans son sommeil, je vois bien qu'il est certainement en proie à de mauvais rêves et je sais aussi que ses cauchemars sont uniquement lié à moi, à mon mode de vie, à mes rebellions continuels qui le poussent à devoir me surveiller continuellement sans s'octroyer le droit de profiter ne serait ce que quelques instants de sa propre vie.

Je ne lui connais pas de femme ou d'amis qui partagent la vie de mon grand frère.

Dans nos moment de purs méchanceté, nos nous moquons de lui, de sa chasteté et amenons parfois nos filles trouvées dan la rue pour lui montrer avec impertinence que nous savons nous nous amuser ...nous autres...je me rend compte que c'est atroce cette manière dont nous traitons parfois notre grand frère. Peut être parce qu'il représente aussi la figure paternelle et que tous les enfants mènent la vie dure à ses parents. Mais il est vrai que nous oublions parfois qu'Elijha n'a que 26 ans , en âge humain en entendu, pour ceux qui ne savent pas ce que nous sommes, et qu'il est peut être autant que nous perdu dans ces siècles qui défilent.