Frérot ...

Chpapitre 13

Chapitre 13

POV Niklaus

Pour la première fois depuis bien longtemps je ressens le besoin viscérale de fuir à toutes jambes. Je sais pertinemment bien ce qui m'attend la bas derrière ces quelques arbres qui me séparent du refuge où est enfermé mon frère.

Et je connais déjà le nom de son ravisseur que trop bien. Je sais aussi parfaitement ce dont est capable Mickael, notre père pour obtenir ce qu'il veut. A sa simple pensée, mes mains se mettent à trembler et il me faut quelques secondes pour reprendre le contrôle de mon corps.

J'écoutes avec attention les alentours. Les animaux ne font pas plus de bruits, ils ont certainement fui assez loin, les bêtes sont plus malignes que nous, humains, elles savent fuir quand un danger est trop imminent et je sais que ce danger là est terrifiant. Et c est mon frère, mon âme sœur qui en est la cible privilégiée en ce moment même.

J'ai entendu son appel depuis un petit moment il a résonné en moi comme un souffle de plus en plus fort. Elijha est mal en point, et tous mes instincts de vampire et de loups se sont mis aux aboies. Je ressens la bête en moi qui me pousse à avancer plus vite pour aller le chercher. Mon loup aime ce vampire alors que je sais parfaitement que l'entente entre ces deux races est quasi improbable mais mon loup considère ELijha comme son égal, comme moi je le considère comme le mien.

Je tremble de nouveau, essayant cependant de faire le moins de bruits possible pour que mon père ne puise pas trop vite deviner ma position. Je suis devenu un maître en cela mais chacun de mes pas se font hésitants. J'ai peur de ce que je vais trouver là bas peut être...dans quel état est mon aîné, est ce que père l'a laissé en paix, la fait souffrir, je n'en sais rien et cette ignorance me rend dingue.

Au bout d'une heure ou deux de marche, je peux apercevoir la vielle cabane de bois et je perçois aussi l'odeur de mon frère. Je n'avais pas ressenti cette sensation de danger immédiat depuis longtemps et je me rend compte que j'ai perdu la main, réellement l'appréhension d'y aller seul là bas, peur de ne pas réussir à trouver la puissance et le courage d'affronter celui qui détient mon frère. Mickael me terrifie au point même de hanter mes nuits et même mes pensées quotidiennes. C'est d'ailleurs à cause de lui que je suis devenu ce petit malfrat et ait fait tourner en bourrique Elijha, mais il a été là jusqu'au bout et je me dois de rester fort pour lui.

Je sais qu'Elijha me demande de fuir mais il est hors de question que je le laisse aux mains de ce monstre...de notre père. Je sais aussi que ce dernier n'attend certainement que cela, ma venue pour me détruire. Je n'ai pas peur de cela, je n'ai pas peur de mourir en réalité, la seule frayeur que j'ai est d'être séparé de mon grand frère ou que celui ci meure sous les coups de notre père.

Je sais très bien jusqu'où peut aller notre père, je l'ai tellement vu de fois réussir à faire couler nos larmes et même nous faire supplier d'arrêter. Nous n'étions que des jouets soumis entre ses mains, enfin surtout moi...je n'ai jamais vraiment eu le courage de l'affronter, Elijha l'a toujours fait pour moi, pour nous. Mais je ne le laisserai plus vivre cela seul, comme à la Nouvelle Orléans. Jamais plus...je repense à ces derniers jours où je n'étais rien, qu'une simple loque incapable de me défendre et de prendre des décisions bonnes pour nous tous.

Je n'ai pas le choix aujourd'hui car il en va de la vie de notre aîné, de la vie de Lijah, mon si noble et tendre frère.

Je ferme les yeux quelques secondes. Je dois plonger pour chercher en moi le courage que j'ai laissé choir depuis quelques temps. Et je sens alors cette main sécurisante que pose mon frère tous les jours sur ma joue ou sur mon épaule, je peux ressentir son odeur mais aussi me fondre dans ses sourires toujours tendus vers moi...Elijha sera ma force comme il l'a toujours été. Et puis nous nous sommes préparé à sa venue depuis longtemps. Elijha me l'a souvent répété : Je suis le plus puissant vampire que cette terre est portée...mais me voilà en train de douter réellement de mes capacités a me défendre et a défendre les miens.