Chapitre 7

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POV Niklaus

Je ne sais plus ce qui s'est passé. C'est comme si tout avait été au ralentit puis trop vite d'un coup. Kol dirait que j'ai buggé, Finn dirait que ma nature ne me permet pas de vivre au milieu des autres, Rebecca...ne dirait rien elle me sourirait et se moquerait de son frère, comme elle aime le faire si souvent sans grande méchanceté ... Et mon père me tuerait sur le champs Je me rappelle juste mes appels dirigés vers Elijha, comme s'il était la seule et unique personne qui aurait pu mettre fin au calvaire mental dans lequel j'étais plongé.

Désormais, je suis assis là dehors, totalement nu, mes vêtements ont disparu, et je n'ai sur moi seulement un manteau long qui me recouvre de nouveau, celui d'Elijha. Je passe ma main dessus, il est doux , il sent son odeur. Je ne sais même pas comment il a atterri sur mes épaules.

Puis je regarde autour de moi. Une ruelle, sombre, désertée...et moi...assis sur une des bennes à ordure qui meuble cette petite rue abandonnée. Alors je devais réellement être dans un état second pour me poster là-dessus. Je regarde de nouveau autour de moi , je reconnais les lieux, c'est là que je suis arrivé tout à l'heure avec la bande...puis lève le regard vers le bâtiment juste en face. Il est là...mon frère se tient, dos à moi, devant une porte, en chemise. Il est en train de fermer l'issue avec un énorme canevas et des chaines énormes et de parsemer le sol d'un liquide. Ca sent l'essence, une sorte de mélange de ce genre et mon frère ne lésine pas sur la quantité qu'il déverse. Je regarde sans comprendre ce qu'il fait là, ni pourquoi il fait ca... Mais putain ! en effet, Qu'est ce qu'il fout là, ? et qu'est ce qu'il est en train de faire tout court ?

Je secoue la tête presque comme le fait mon loup quand il est mouillé par la pluie ou tacheté de boue...bordel, je dois cesser ce tique ...puis m'adresse à mon ainé, très doucement.

- Elijha ? Lijah ?

Il se tourne vers moi car je sais que son ouïe, malgré la distance, peut entendre mes murmures.

Je suis sutpéfait, mon bel Elijha dans un état de pur sauvagerie ...Son visage est en sang, sa chemise en est imbibé, il sent la colère et la mort. Mon frère ne ressemble pas à cet instant au parfait gentleman toujours bien habillé qu'il laisse paraitre aux autres. Non il ressemble à un mec qui vient de massacrer les habitants d'un poulailler..sauf que les habitants...sauf...que...tout me revient en tête d'un coup. Je secoue de nouveau la tête dans tous les sens comme si je souhaitais me débarrasser d'une chose qui me dérange.

Je saute de la benne verte...pourquoi ce vert me dérange je n'en sais rien...j'ai l'impression que mon esprt ne focalise que des choses bêtes...comme si il refusait de faire face à la réalité du moment. J'appuie mon dos contre cette dernière. Je grimace, mes os sont douloureux, ma chaire est à fleur de peau, je regarde mes mains, elles sont sales, elles sont abimées ..., elles baignent dans le sang , sous les ongles , on dirait que j'ai accroché..de la peau...ca sent la peau, la sueur.. .le sang..surtout le sang de différents groupes si je devais détailler mais ce n'est certainement pas le moment du tout...et alors j'ouvre le manteau, je suis couvert de cette substance pourtant si bonne à mon gosier...je referme rapidement ce dernier, bon pour la déchèterie, et repose mon regard sur mon frère un peu plus loin.

Rien ne semble perturber ce qu'il est en train de faire.

Je laisse mon corps glisser au sol et me recroqueville sur moi-même. Les images me reviennent en flot dans ma tête. Je met mes mains sur mes tempes, je voudrai que ca s'arrête, mon loup semble essouflé au fond de moi mais est aux aguets je le sens. Il semble...satisfait...il semble repu...Je sens ma respiration se couper, et le souffle me manquer quand mon frère s'adresse à moi de loin.

Frérot ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant