chapitre 16

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Chapitre 16 -

POV Elijah

Je me suis installé à mon bureau, ce que je n'avais pas fait depuis longtemps, pour écrire quelques pages sur notre vie, sur la famille Mickaelson, dans l'espoir de quoi, de laisser une trace...peut être ...de faire connaître l'histoire de notre vie...peut être ...ou tout simplement et par égoïsme, que celui qui lira un jour ces pavés prennent conscience de qui étaient réellement les deux frères Mickaelson, les frérots comme dit Niklaus dans son langage parfois peu orthodoxe...Peut être aussi...j'ai surtout l'envie que tout le monde sache que c'est l'amour de deux frères que tout opposait qui nous a permis d'entrer dans cette éternité et de la vivre ensemble. Ce n'est pas réellement l'histoire de la famille Mickaelson qui est retracé dans mes mémoires mais celle de Niklaus et de son frère Elijha. Voilà en réalité ce que je veux laisser au monde. Un petit reste d'un amour et d'une dévotion inconditionnelle.

Je reprends mon écriture en relevant justement les yeux vers mon petit frère, installé sur le fauteuil, plongé dans la lecture d'un livre bien barbant. Et Là je sais ce que certains vont penser, en effet il a bien changé !

Que néni ! Il est plongé dans cette lecture parce qu'il est de nouveau puni. Il n'a pas fallu longtemps pour que Niklaus se rappelle à mon bon vouloir et me sorte de la torpeur dans laquelle j'étais plongée après la mort de notre père. Mais je dois l'avouer , Il a eu raison en réalité de recommencer à jouer les enfants terribles, ne me laissant plus le loisir de cogiter, ni de m'appesantir sur l'acte terrible que j'ai commis, un parricide, j'ai tué mon père...peu de gens tue leurs parents mais j'ai un peu l'impression que c'est une tare de famille dont je me serai bien passée en réalité.

Cependant, Niklaus semble plus heureux et un peu soulagé chaque jour, il prend conscience au fil du temps que nous ne serons plus jamais traqué par notre père, qu'il ne pourra plus jamais lui inculquer cette frayeur qu'il avait rien qu'en entendant son nom. Bien sur il n'a pas eu les réponses qu'il espérait, pourquoi, comment...qu'est ce qui a poussé notre père à tant détester mon petit frère , à en faire un martyr, à le traumatiser par ses coups et ses paroles...je sais que Niklaus aurait aimé que notre père lui dise qu'il l'a tout de même aimé, qu'il a tout de même été un père pour lui mais même dans ces derniers instants il ne l'a pas fait et je pense que c'est pour cela que je n'ai pas hésiter à lui enfoncer ce pieu de chêne blanc dans le cœur pour le ramener à son état de poussière.

Nous avons décidé, enfin Rebecca, Niklaus, et moi-même, tous les trois, de ne pas le sanctifier ni de lui faire de funérailles. Je lui souhaite tout de même que son esprit ait trouvé peut être le repos mais j'ai de gros doutes là-dessus. J'espère quelque part qu'il a trouvé le repos lui aussi et put rejoindre mère et vivre peut être la vie qu'ils auraient dû avoir tous les deux, près d'Henrik...ce serait un final pas mal pour tout le monde. Mais je sais pertinemment qu'il brûle en enfer et j'ai peur d'un jour aller le rejoindre.

Je continue à écrire tout cela en espérant réellement que ça me serve de défouloir puis je m'arrête en soupirant et relève discrètement les yeux pour tomber sur le regard bleu perçant de Niklaus.

Mon frère me regarde depuis tout à l'heure et je me surprends d'un coup à lui sourire avec une énorme tendresse. Il la reçoit en pleine face, rougit et se replonge dans son livre, un petit sourire enfantin au coin des lèvres. J'aime mon frère, comme jamais je n'ai aimé quelqu'un dans ma longue vie et c'est certainement cela qui me pousse à me comporter comme un mentor avec lui. Je le regarde à mon tour et me rend compte qu'il n'a pas du lire énormément et a fait comme à son habitude semblant de le faire mais au moins , il accepte la punition sans hurlements et insultes comme le ferait Kol.

Frérot ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant