Frérot ...

Chapitre 17

Chapitre 17 – 

POV Klaus

Jamais je n'avais vu mon frère avec un tel sourire. Il ne cessait de me regarder comme s'il n'avait pas réellement compris où je l'avais emmené ce que je doutais fortement Elijah étant bien trop prévoyant pour ne pas avoir fait les liens avec tout ce que nous venions de faire.

Certes, pour tout avouer, ça n'avait pas été si évident que cela, car j'avais juste oublier un détail de taille : la phobie de mon ainé pour tout ce qui vole dans les airs notamment quand il se trouve à l'intérieur d'un tel appareil maudit. Pour lui, l'avion est la pire des inventions humaines...moi je me dis que c'est un moyen de liberté unique qui nous a permis ce soir d'être ici et de pouvoir entendre le cœur de mon frère battre fort autant par l'excitation de la soirée que je lui ai préparée que par l'émotion que ce cadeau lui a procuré.

Moi pour le moment, je ne cesse de grogner, de tempester...bordel, j'avais juste oublie ce détail sordide : le costume car pour sortir à l'opéra, la tenue classique du pingouin est de rigueur et me voilà en train de me débattre avec ce nœud de cravate, face au miroir.
Pour Elijha, oui, j'ai été jusqu'à me travestir en parfait petit noble, cravate, chaussures cirées et pardessus noir. Mais là je galère...comment fait mon frère pour toujours être dans une tenue parfaite !
Ma chemise blanche est mal attachée et déborde déjà du pantalon et ma cravate est totalement de travers. Sacré moi...j'aurai du prendre des leçons chez ce noble Elijha bien plus souvent.

Je soupire. Je regarde les deux billets posés sur le guéridon et sourit. Je suis pour la première fois depuis très longtemps fier de moi, d'avoir pu offrir ce cadeau à mon frère adoré.

L'opéra de Paris joue ce soir un des plus grands classiques de son répertoire et j'ai ces billets depuis bientôt un an, date à laquelle j'avais réservé pour être certains d'avoir des places pour cet évènement, avec la castafiore préférée de mon frère, la belle Elena Matriochi...cho...enfin un nom dans le genre. Pas que je n'en aurai pas eu en contraignant qui de droit, mais Elijha n'aurait pas apprécié à sa juste valeur mon cadeau. D'ailleurs il me l'a demandé et j'étais comme un gamin heureux de lui dire que non, je n'avais pas fait le grand méchant Klaus...mais que je les avais obtenu avec tout ce qu'il y a de plus légal, enfin presque, mais il n'est pas censé tout savoir en détail, n'est ce pas...
Je soupire de nouveau et me regarde dans la glace. Je ne suis pas peigné pour le moment comme un premier de la classe et entre nous, ca m'arrange bien, car je me débats encore avec cette cravate.

Je l'attrape d'un coup, la patience n'étant absolument pas mon fort et la balance à travers la pièce quand j'entends le pas de mon ainé venir dans la chambre que nous avons réservée dans ce sublime hôtel. L'avantage d'être riche et puissant...vous obtenez le meilleur de tout ce qui est intouchable pou la plupart des mortels, et même autres immortels ...ce qui me plaît énormément. J'aime sentir que je peux avoir tout ce que je veux, juste en calquant des doigts. Elijah lui déteste profiter de tous ses avantages mais il n'a pas dit non pour cette splendide suite...Sacré grand frère, laissez paraître son indignation mas profitez amplement de ce que nous offre notre statut. Je l'adore pour cela, il nous fait ses leçons de moral sur la vie normale que nous devrions avoir mais il s'achètes des costumes tellement chers que même le tissu n'ose pas se tâcher lui-même et est au garde à vous dès qu'il est sur les épaules de mon aîné. Sacré Elijha !

C'est alors que j'entends ses pas et un petit soupire quand il voit certainement la cravate faire le grand saut et s'écraser au sol.

Je me retourne comme si je n'avais pas commis d'acte répréhensible par les lois d'Elijha puis sourit en voyant que mon frère n'a pas rasé sa barbe de quelques jours et a les cheveux un peu en bataille comme je les aime.