Peter Pan

Chapitre 1

-Ils vécurent heureux, et eurent beaucoup d'enfants.

Le garçon était assis derrière la fenêtre entrouverte pour écouter l'histoire que racontait cette jeune fille blonde assise tranquillement sur son lit, en face de ses frères. En même temps que son histoire prenait vie dans l'esprit de ses frères, elle tenait un ours qu'elle tentait de rafistoler. Le cou de la peluche était entièrement déchiré et le plus petit des frères la regardait avec attention, attentif à la renaissance de son adorable compagnon de tous les jours, avec quelques larmes naissantes dans ses yeux bleus.

Cela faisait maintenant plusieurs semaines que Peter Pan venait se placer sur le rebord de la fenêtre de cette jeune fille pour l'écouter raconter ces histoires d'aventures. Il l'avait entendu alors qu'il ramenait un enfant perdu. Sa fenêtre était ouverte et Peter passait devant pour trouver le garçon qu'il cherchait. C'est à ce moment qu'il avait entendu sa voix. Intrigué, il avait passé la tête par la fenêtre et l'avait découvert en train de raconter une histoire qui parlait de pirates se combattant. Il avait voulu en savoir plus et était revenu chaque soir depuis cette fameuse nuit.

Ce soir, son histoire parlait d'une demoiselle endormie depuis 100 ans, réveillée par un baiser d'un prince. Mais, ce qui plaisait le plus à Peter dans ces histoires, c'était les combats à l'épée et les affrontements sanguinaires pour délivrer la princesse. Il n'avait encore jamais entendu d'histoire. Il avait dû en lire quelques unes dans les livres avant de s'enfuir. Et, il mentirait s'il disait qu'il préférait les livres.

La jeune fille blonde se leva et se dirigea vers la fenêtre où se trouvait Peter. Paniqué, il s'envola aussitôt et se cacha sur le toit de leur demeure. Il se pencha légèrement en avant, désireux d'observer la demoiselle. Elle était troublante, intelligente, protectrice avec ses frères, et surtout, très belle. C'était aussi une des raisons qui l'avait fait revenir chaque soir. Il voulait pouvoir observer sa beauté. Mais il savait que c'était mal. Le pays imaginaire se mourrait à cause de l'absence prolongée de Peter. Même s'il revenait dans la journée, le temps n'était pas le même là-bas et il s'écoulait beaucoup plus vite. Et l'île n'appréciait pas de ne plus avoir de cœur qui bat. La petite fée Clochette avait souvent réprimandé Peter. Elle était de la partie, au début. Elle accompagnait Peter pour écouter les histoires de cette fille, puis une jalousie immense avait grandi en elle en comprenant les sentiments de Peter. Elle se terrait maintenant au fond de sa cabane au pays imaginaire, en attendant, toujours plus tard, le retour de Peter. Clochette avait toujours était follement amoureuse de Peter et durant toutes ses années, elle ne l'avait eu que pour elle. Mais maintenant, tout avait changé. Peter l'abandonnait pour une autre fille dont il ne connaissait même pas le nom.

Peter attendit que la fille retourne à l'intérieur pour pouvoir redescendre. Il rêvait un jour entendre une histoire qui parlait de lui, qui parlait de ses aventures, de ses combats. Elle ne pourrait qu'être belle si elle venait de la jolie blonde.

Peter se mit donc devant la fenêtre pour continuer à contempler ce tableau. Il les regarda ainsi jusqu'à la tombée de la nuit. Jusqu'au moment où leur mère, une femme grande, brune, gracieuse et douce, entra pour leur souhaiter une bonne nuit. Peter s'accroupit un peu plus et releva légèrement la tête pour observer la scène. La femme avait dans sa main un petit bâton avec une flamme au bout de celui-ci. Elle s'approcha de chaque lit et y déposa la petite flamme sur chaque bougie qui entourait les lits des enfants. Une fois fait, elle souffla dessus doucement et la jeta dans la poubelle d'à côté. La jeune fille blonde se leva en vitesse et avança en courant devant sa mère. Elle tendit la peluche qu'elle était en train de recoudre quelques minutes plus tôt.

-Regarde maman. J'ai réussi à faire cela parfaitement bien.

Sa mère attrapa la peluche délicatement et examina avec attention les contours du cou refait. Elle tordit sa bouche comme pour réfléchir à la façon dont cela avait été fait. Elle sourit ensuite et tendit finalement la peluche au petit garçon qui les avait rejoint entre temps.

-Je suis très fière de toi ma chérie. Tu as raison, tu as parfaitement réussi, chaque point est bien caché, bien aligné. Je n'ai rien à y redire.

La jeune fille eut un sourire immense et retourna sur le lit avec ses frères.

Il y avait dans la chambre trois grands lits à baldaquin alignés contre le mur avec, à leur gauche, une petite table de nuit accompagnée d'une bougie qui brûlait maintenant depuis l'entrée de la belle femme. Au bout de chaque lits, il y avait un petit coffre en bois ouvert avec, à l'intérieur, une montagne de jouets. En face, il se trouvait une grande armoire et une bibliothèque de sept étages avec dessus, de vieux livres. La maman des trois enfants s'assit sur le lit en face de celui où se trouvait les enfants.

-Madame Milicent va bientôt arriver. Il faudra être bien sage et écouter ce qu'elle vous dira. Votre père et moi seront de retour à dix heures.

Le plus petit des garçons se leva de sa place et vient prendre place sur les genoux de sa maman. Il cala sa tête dans le creux du cou de celle-ci. Peter, toujours attentif, écouta leur conversation.

-Maman, commence le petit garçon, es-tu vraiment obligée de partir ce soir ? Ne peux-tu pas rester ici, près de nous à nous conter des histoires ?

-C'est vrai maman, enchaîna la jeune fille, tu n'es pas obligée d'y aller. Notre père peut y aller tout seul.

La femme sourit à sa fille en câlinant son fils sur ses genoux.

-Non, mes enfants. Le devoir d'une femme est d'accompagner son mari dans ce genre de cérémonie pour l'aider, l'encourager à être fière. Je ne désire pas vous laissez ce soir mais madame Milicent sera là et les veilleuses seront là pour vous protéger même après notre départ.

Les enfants se mirent à sourire. Le plus vieux des garçons qui devait être âgé d'une douzaine d'année s'avança et s'assit à côté de sa mère. Il se pencha et posa sa tête sur son épaule. La jeune fille, quant à elle, attrapa la main de sa mère puis la serra avec un léger sourire. Ils restèrent comme cela pendant plusieurs minutes.

-Bien. Le moment est venu pour moi de partir. Mettez-vous au lit.

Les enfants se levèrent et allèrent chacun retrouver leur lit respectif. Ils remontèrent la couette jusqu'à leur tête et attendit que leur maman vienne leur faire un bisou du soir. Elle alla ensuite à la porte et, avant de partir, leur lança un bisou avec la main.

-Dormez-bien mes enfants.

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Hello! 

Je suis enfin de retour avec une nouvelle histoire. 

Comme vous avez pu le voir, je n'ai pas pu abandonner Peter Pan. 

J'espère que mon histoire vous plaira!

N'hésitez pas à me poser des questions, me dire si vous voyez des fautes, et surtout, votez! :D