Chapitre 3

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Peter et Wendy descendirent du rebord de la fenêtre dans un bond et partirent s'asseoir sur le lit de la jeune fille. Ils prirent place l'un en face de l'autre et Peter expliqua quelques détails à la jeune enfant.


-Mon monde se situe au croisement de deux univers. À ce point précis, le temps est arrêté. En fait, ce n'est pas vraiment une planète. C'est une île, plus précisément. De l'extérieur elle ressemble à une grosse étoile. Il y vit des sirènes, des indiens, mais aussi, des pirates. Nous arrivons à vivre en harmonie. Chacun à son espace et moi je vérifie que tout va bien, que personne ne transgresse les règles.


Wendy replia une jambe sous elle et prit appuie sur ses mains, s'avançant un peu plus vers Peter, intéressée.


-Es-tu une sorte de dieu de ce monde ?


Peter rigola et recula légèrement, gêné de cette proximité, une fois de plus.


-On peut dire ça. Quand je suis arrivé sur cette île, elle se mourrait. J'ai dû donner mon ombre pour que ma personne tout entière soit relié à l'île, pour que je devienne la vie de ce monde.


Wendy fronça les sourcils. Un tic que Peter remarqua et qui lui donnait envie de rire à chaque fois qu'elle le faisait.


-Je dois avouer ne pas bien comprendre...


Peter sourit en voyant sa mine triste et innocente. Il aimait la détailler de près. Pouvoir la regarder, lui parler. Il avait tant rêvé de ce moment et il n'avait aucune envie de s'en aller d'ici. Tout à coup, il eut une idée. Folle, mais une idée. Peter se sentait bien seul depuis quelques temps. Les garçons perdus ne lui suffisait plus.


-Viens avec moi au pays imaginaire !


Wendy sursauta et se leva de son lit. Peter, surpris, se leva aussi et la regarda d'un œil interrogateur. Elle se recula légèrement et partit vers sa table de nuit. Elle ouvrit un tiroir et tira une photo. Elle la contempla longtemps, puis finit par regarder Peter.


-Et mes parents ? Que penseront-ils si je pars sans rien dire ? Toute ma vie est ici. Je ne peux pas.


Peter déçu, ne lâcha pas l'affaire pour autant.


-Wendy. Là-bas il y a la liberté que tu mérites. Tu ne grandiras jamais. Tu t'amuseras à l'heure que tu veux et pendant le temps que tu désires. Il n'y aura aucunes personnes qui t'interdira quoi que ce soit. Tu seras la première fille perdue !


-Une fille quoi ? demanda-t-elle.


Peter rigola et se balada dans la chambre de la blonde. Il regarda ses jouets et s'amusa rapidement avec.


-Une fille perdue. Laisse-moi t'expliquer. Les garçons abandonnés ou maltraités dans ce monde sont envoyés au pays imaginaire pour mener une meilleure existence. Je les ai appelés les garçons perdus. Si tu viens, tu seras la première fille de cette tribut.

Peter PanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant