Chapitre 6

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Quand le soleil traversa l'épais feuillage des arbres, il passa à travers la fenêtre de chaque cabane et vint réveiller chaque enfant. Tous, sauf un. Peter Pan ne dormait jamais. Ces nuits étaient occupées à vérifier que tout allait bien. Il veillait sur les indiens, voir s'il n'étaient pas attaqués et restaurait la barrière pour empêcher les animaux de les attaquer. Il vérifiait que les sirènes ne dépassaient pas leurs frontières et surtout, il vérifiait que les pirates ne s'en prenaient à personne ou autre chose abominable que Peter avait déjà vu. Les pirates avaient débarqués très tôt sur l'île. Au début, leurs intentions étaient louables. Ils avaient voulu s'enfuir face à la menace marine et, sans jamais savoir comment, ils étaient arrivés ici. Peter leur avait promis sécurité s'ils restaient dans leur territoire attribué, comme à chaque habitants de cette ville. Ils avaient accepté. Mais, bientôt, leurs âmes de pirates avaient repris le dessus. Ils voulaient l'île pour eux, la gouverner, reprendre leur activité de pirate. Ce qu'ils ne savaient pas, c'était que Peter était beaucoup plus fort et plus malin qu'eux. Il avait conclu un marché avec le capitaine James Crochet en leur interdisant de dépasser leurs limites sinon, ils seraient immédiatement exécuté. Plusieurs matelots avait déjà fait cette mauvaise expérience.


Peter n'était pas méchant, ni violent. Il voulait simplement garder l'équilibre de ce qu'il avait bâtit. Il avait toujours été le roi de cette île et jamais, au grand jamais, il n'aurait cédé sa place. Il s'est comporté comme tel en gardant une harmonie entre chaque peuple. Il avait fait son devoir en défendant coûte que coûte ses efforts. Il n'avait pas souvent tué des gens. En fait, la plus part étaient des pirates qui ont voulu désobéir. Malheureusement pour lui, il avait aussi dû s'en prendre à des enfants. Il n'aimait pas ça, pourtant il n'avait pas eu le choix. Certains enfants qu'il avait recueilli avaient monté une sorte de rébellion contre lui. Il y a eu une guerre assez violente. Les enfants n'aimaient pas avoir de chef, ils n'aimaient pas l'idée qu'un enfant pouvait les contrôler. Alors, ils ont tout fait pour le tuer, l'empêcher de continuer son règne. Hélas pour eux, Peter était l'être le plus puissant et une troupe de gosse n'était pas pour lui faire peur. Arrivé plus tard dans la bataille, il avait emprisonné d'un tour de poignet chaque enfant qui se disait contre lui. Les enfants qui étaient avec Peter ont subi quelques pertes et c'était ce qui avait poussé Peter à faire cette chose horrible. Il était rouge de colère, tremblant de tous ses membres. Il leur répétait sans cesse : « je suis le roi de cet île, personne ne me détrônera. » Ces mots se répétaient sans cesse comme une torture. Certains pleuraient ou hurlaient et pourtant, d'un seul tour de poignet, leurs nuques se brisèrent d'un seul mouvement. Ils s'affalèrent tous et Peter garda en tête cet image abominable. Il s'en était voulu sur le moment, mais en voyant les siens morts ou gravement blessés à cause de cette bande de gamins, ces regrets s'envolèrent aussitôt. Peter les avait jeté dans le gouffre du hachereau. Il avait appelé ce gouffre ainsi car le sol du gouffre s'ouvrait tous les ans et un mur de pierre tombait pour le refermer à chaque fois. De cette façon, les enfants avaient été emporté par la lave de ce trou et disparus à jamais. Il détestait cet endroit et avait construit une barrière magique pour empêcher chaque individu de pénétrer dans cet endroit de l'île.


Wendy s'étira de tout son long dans son lit. Sa nuit de sommeil avait été courte. Elle n'avait pas arrêté de se poser des questions, de culpabiliser. Elle voulait passer cette journée pour décider enfin. Elle ne voulait pas rentrer chez elle, ça c'est sûr. Mais, le mal qu'elle faisait à ses parents la tiraillait, la torturait presque. Elle n'arrivait pas à choisir. Pas du tout. Elle se tourna et vit ses frères encore endormis. Elle roula sur le côté et sortit du lit discrètement, toujours habillée de ces vêtements de la veille. Elle passa devant un minuscule miroir et s'y recoiffa correctement. Elle lissa sa robe qui lui servait de pyjama et ouvrit doucement la porte.

Peter PanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant