Peter Pan

Chapitre 9

Quand Wendy ouvra les yeux, elle se rendit compte que quelqu'un l'avait posé sur le lit et qu'elle était recouverte d'une couverture. Elle se redressa sur les fesses et observa la pièce. Elle était toujours dans la cabane de Peter. La boîte avait disparu ainsi que le collier. Elle poussa la couverture et sortit de la cabane. Le soir était tombé et les garçons perdus étaient réunis en bas, en train de manger. Wendy descendit à son tour et fut rejointe par Peter qui venait de l'apercevoir. Il avait l'air en meilleur forme que tout à l'heure mais il affichait tout de même un air triste, ou une once de peur. Wendy lui sourit au moment où il arriva à sa hauteur.

-Peter ! Comment tu te sens ?

-Ça va. Je me sens encore légèrement faible mais, je vais m'en remettre.

Wendy sourit en voyant son air déterminé reprendre le dessus sur sa tristesse. Son âme de chef ne le quittera jamais. C'est ce qu'il faisait de lui ce qu'il était. Elle admirait ce côté chez lui.

-Bien. Tant mieux.

Wendy contourna Peter pour rejoindre la table mais il l'arrêta en attrapant son bras. Il semblait gêné et observa derrière Wendy sans doute pour voir si quelqu'un les écoutait. Il lâcha son bras et se redressa.

-Je voulais te dire...merci. Merci de m'avoir tiré de là. Si tu n'avais pas été là je n'aurais jamais réussi à me débarrasser de toutes ces visions.

Wendy attrapa sa main et la pressa fort. Elle put voir le rouge monter aux joues de Peter et elle en rigola intérieurement.

-De rien, Peter.

Puis, elle lâcha sa main et partit se joindre aux autres. Peter la suivit du regard et ne put s'empêcher de la trouver incroyable. Son cœur battait à une vitesse anormale et il sentait ses joues chauffer. Il n'arrivait pas à rester indifférent à son charme. Qui le pourrait ? Elle est tellement belle, tellement douce. Il secoua la tête pour s'enlever toutes ses pensées de la tête et retourna s'asseoir avec les garçons et Wendy.

Une fois le dîner finit, Peter alluma un grand feu au centre de la plaine. Les garçons s'assirent autour de lui et jouèrent en petit groupe. Pendant ce temps là, Peter soufflait dans sa flûte et se réjouissait du spectacle qui se dessinait devant ses yeux. Sa famille était là, devant lui, et il était le plus heureux. Wendy était assise avec un groupe de garçons, dont ses frères. Ils construisaient des tours de pierres plus haute l'une que l'autre et semblaient s'amuser. Wendy rigolait aux éclats et les garçons de son groupe la regardait avec attention. Ces enfants, malgré leurs esprits aventuriers et joueurs, désiraient plus que tout une maman. Et voilà qu'elle était là. Wendy ferait une très bonne maman si elle daignait rester. Peter ne s'en inquiétait pas plus que ça. Il n'avait pas oublié ce que Wendy lui avait dit. Elle voulait être libre et s'amuser sur cette île, avec les garçons et Peter. Il le sentait au plus profond de son cœur, il le voyait dans son regard émerveillé. Il n'avait plus qu'à lui montrer l'île et cette fois, ce serait bon. Wendy serait la première fille perdue.

Au bout de quelques heures à s'amuser, un garçon arriva devant Wendy, un pouce dans la bouche et un doudou calé sous le bras. Wendy se tourna vers lui et il s'installa sur ses genoux. Comme le faisait si souvent son petit frère, elle l'entoura de ses bras et le berça doucement. Il sortit son pocue de sa bouche et d'une petite voix lui demanda :