Il me regarde avec un sourire en coin et me fait sourire au passage. Je me sens un peu gênée sous son regard, je décide de lever la tête et de regarder les étoiles. Je ne suis jamais très à l'aise quand je dois regarder les gens dans les yeux.
--- Je ne voulais pas te déranger, tu peux retourner avec tes frères si tu veux. je dis en désignant le groupe de garçon avec qui il été.
--- Ne t'inquiète pas on ne faisait que parler de foot, comme toujours. dit-il ironiquement.
--- C'est vrai que le championnat approche. Tu te sens prêt ?
--- Tu veux vraiment parler foot ?
Il lâche un petit rire et me surprend.
--- Pourquoi pas ?
Je hausse les épaules et le regarde tendrement. Il se dirige vers un coin du jardin et s'assoit par terre. Il me regarde comme pour m'encourager à faire pareil. Je me laisse tomber maladroitement et tombe sur l'une de ses jambes. Il me rattrape pour amortir ma chute. Je sens ses mains sur moi mais je ne ressens pas les décharges habituelles, au contraire c'est même agréable.
--- Désolé. dis-je confuse.
--- Alors tu es sur que tu veux parler de foot ?
--- Dis moi ce que tu veux alors si tu préfère parler d'autre chose.
Il paraît surpris mais joue le jeu. Il se lance dans un long récit. Il me raconte un peu son enfance, son arrivé à la faculté et ses journées. On finit, après quelques minutes, par échanger nos souvenirs et je finis par passer une très bonne soirée. Nous parlons tellement que je ne sais absolument pas l'heure qu'il est et encore moins depuis combien de temps nous sommes dehors.
On parle de nos vacances, je lui raconte les blagues que Robbie me faisait et la relation que l'on avait. Je lui parle vaguement de la période ou je suis partis. Je ne parle que des villes que j'ai visité et des boulots que j'ai fait. Je fais en sorte de ne pas entrer dans les détails, je ne veux pas qu'il sache la vérité. Pas pour le moment en tout cas.
Il me parle du temps qu'il passe à la salle de boxe et de son envie d'évasion. Il me parle de ses projets et de ce qu'il veut faire plus tard. Il rêve de voyager et de découvrir le monde. Il finit par me demander ce que moi je veux faire et je me rend compte que je ne sais absolument pas quoi lui répondre.
--- Je ne me suis jamais vraiment poser la question.
--- Pourquoi tu veux entrée à la fac dans ce cas ? Seulement pour la salle de boxe ?
--- Je crois oui. Je ne me vois bien dans rien. Je ne pensais pas rester aussi longtemps pour être honnête.
--- Et maintenant que tu es là ?
Il me regarde tendrement et je ne peux m'empêcher de sourire bêtement.
--- Quoi ? Qu'est ce que j'ai dis ?
--- Personne, en dehors de Robbie, ne s'était intéresser à ce que je pourrais faire.
--- Et ça te dérange ?
--- Ça me fait seulement bizarre.
--- Personne ne prenais soin de toi à Chicago ? dit-il en rigolant légèrement.
--- Pas vraiment non. je dis soudainement triste et apeuré.
Il semble avoir remarqué mon changement de comportement. Il fronce les sourcils et soudain ouvre grand ses yeux comme s'il se rendait compte de son erreur.
--- Désolé, je ne voulais pas te blesser.
Je le regarde quelques secondes et me lève. Il se lève brusquement lui aussi comme s'il voulait m'empêcher de partir.
--- Tu avais raison tout à l'heure. A la bibliothèque. dit-il pour m'empêcher de partir.
Je reste bloquer sur place et me retourne pour lui faire face.
--- De quoi tu parles ?
--- Je veux te protéger. Je veux prendre soin de toi. Je me suis attaché à toi et tu peux me croire j'en suis le premier surpris. Personne ne m'avait jamais fait ressentir ce que je ressens pour toi. Je veux constamment être près de toi, savoir ce que tu fais. Je veux être la pour toi. J'ai besoin de te savoir heureuse et en sécurité, constamment.
Je ne réfléchis pas une seconde de plus et lui saute au cou. Mes lèvres se posent sur les siennes. Je le sens surpris mais ses mains viennent se poser au creux de mes reins. Il me rapproche de lui un peu plus et me rend mon baiser.
Quand je reprend mes esprits, je m'éloigne de lui précipitamment. Il attrape ma main et me tourne vers lui au moment ou je décider de m'échapper.
--- Je suis désolé Stephen, je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Excuse moi. je dis précipitamment et confuse.
--- Chut, calme toi. Ne sois pas désolé surtout pas.
--- Je ne peux pas Stephen, vraiment je ne sais pas ce qu'il m'a pris.
--- Pourquoi tu ne peux pas ? Tu ne me crois pas ?
--- Ce n'est pas toi, loin de là. C'est moi, je suis complètement perdue. Je n'ai jamais ressentie ce que je ressens pour toi. Pour personne. Tu me plais, je ne peux pas le nier mais je ne suis pas faite pour toi.
--- Et si tu me laissais en juger ? Si tu me laissais décider de ça ? Je suis certain que tu es celle qu'il me faut et je ferais tout pour te le prouver.
--- Mais tu ne me connais absolument pas, je vais te faire du mal.
--- Je sais tout ce que j'ai à savoir pour le moment.
Il plonge son regard dans le mien et pose sa main sur ma joue. Je pose légèrement ma tête dessus et ferme les yeux. Son contact m'apaise plus que je ne l'aurais pensé. J'aime la douceur qu'il a envers moi.
--- Laisse moi une chance. dit-il presque en m'implorant.
J'inspire profondément et finit par hocher la tête en souriant timidement. Il me gratifie de son plus beau sourire. Il vient poser ses lèvres contre les miennes et passe ses mains dans mes cheveux. Je pose mes mains dans son dos pour le sentir encore plus près de moi.
A la fin de se superbe baiser, il pose son front contre le mien et je le vois sourire. Je ne peux pas me retenir de sourire à mon tour. A ce moment précis, je suis heureuse. Je n'ai plus cette peur d'être touché, je ne ressens plus ce besoin de m'évader, je sais que j'ai enfin trouvé ma place parmi toute les personnes qui m'entourent aujourd'hui.
On finit par rentrée dans la maison, main dans la main. Il y a toujours autant de monde et autant de bruit dans la maison. Les groupes sont toujours présents mais ce sont d'autre joueurs. Je vois Robbie en train de jouer à la console, Nina à ses côtés. A la fin de la partie, il tourne la tête et me vois. Son regard se pose sur nos doigts entrelacés à Stephen et moi. Il se fige un instant avant de donner un cou de coude à Nina. Elle tourne son regard vers nous et sourie.
--- Ça te dit une partie contre moi ? me murmure Stephen à l'oreille.
Je lui répond d'un signe de tête et nous nous dirigeons vers le canapé, toujours main dans la main.
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Ma vie d'adoption
RomanceUne histoire d'amour comme toute les autres, à une exception, toute les histoires d'amour ne se ressemble pas.