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Nina arrive enfin au point de rendez-vous. Elle s'installe toute essoufflé à ma table et pose son sac violemment par terre. 

--- Je suis désolé, les garçons n'ont pas arrêter de me retenir, j'ai bien cru que je ne partirai jamais. dit-elle sans s'arrêter. Tu veux un autre café ? 

--- Non, c'est déjà mon deuxième, c'est gentil. je dis en désignant la tasse. Alors comme ça les garçons t'ont retenu ? Pourquoi ? 

--- Qu'est ce que j'en sais moi. Tu n'a pas eu d'ennuie pendant que tu m'attendais ? 

Elle marque une pause et me regarde de nouveau droit dans les yeux. 

--- Comment ça c'est ton deuxième café ? Je ne suis en retard que de dix minutes. 

--- Ton frère est passé....et nous avons discuté. 

Elle pose son dos sur le dossier de la chaise, elle croise ses bras sur sa poitrine et me regarde en souriant. J'attend patiemment qu'elle me bombarde de question comme elle sait si bien le faire. Elle soulève un de ses sourcils et se mord l'intérieur de la lèvre. 

--- Et tu n'a rien à me raconter du coup ? 

--- Je suppose que tu veux tout savoir ? je dis m'approchant un peu plus d'elle. 

--- Tu me connais tellement bien. rigole-t-elle. 

Nous prenons nos sacs, je paye les cafés et nous sortons, direction le centre ville. Je lui raconte absolument toute la conversation. La déclaration d'amour qu'il m'a faite, la discussion à coeur ouvert que nous avons eu et la décision que nous avons prise. 

Elle saute de joie et ne cache absolument pas son excitation. 

--- Ça veut dire....que toi et Stephen ? 

--- Nous sommes amis et nous sommes d'accord pour reprendre à zéro. 

Elle applaudit comme une enfant. Elle me prend dans ses bras et commence à bafouiller. Pour être honnête je n'écoute même plus ce qu'elle me dit, je pense seulement à la discussion que j'ai eu avec Stephen, à son regard, à son toucher. Je ne sais pas dans quoi je me suis encore embarquer mais de toute évidence ça ne va pas être facile. 

Après avoir fait tout les magasins du centre ville, et il y en a plus que je ne l'aurais penser, nous rentrons au chalet. Nina entre la première et pose ses sacs avant de regarder dans la direction de l'étage. Des cris s'élève des chambres. On reconnaît de suite la voix de Jenny et de Stephen. Je me dirige vers la cuisine pour aller prendre une bouteille d'eau. Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas. La suite risque d'être assez dur pour moi, je ne veux pas être prise sur le fait à les espionner. 

--- C'est comme ça depuis que vous êtes partis. 

Je sursaute et vois Robbie et les garçons assis autour de la table de la salle à manger. 

--- Tu veux dire qu'il se chamaille comme ça depuis ce matin ? je dis en m'approchant de la table et en m'installant avec eux. 

--- Se chamaille ? Ils se disputent carrément tu veux dire. dit Jared. Il y a eu de la casse même. 

--- A ce point ? je dis en baissant la tête

Mon frère me regarde en fronçant les sourcils, je baisse les yeux pour éviter de voir toute les questions qui tourne dans sa tête. Je sais qu'il crève d'envie de me demander si cette dispute est de ma faute ou pas. Je ne suis pas prête à répondre à toute ses questions puisque même moi je ne suis pas sur d'être la cause de cette dispute. 

Les garçons étaient en train de jouer au cartes. Nina vient sur les genoux de mon frère, lui plante un bisou sur la tempe et passe un bras autour de son cou. Nous décidons de jouer avec eux histoire de ne pas trop écouter ce qui se passe à l'étage. 


C'est mon tour de faire à manger ce soir

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C'est mon tour de faire à manger ce soir. Dans moins de vingt quatre heure on rentre à la faculté, j'ai donc décider de faire un assortiment de plusieurs plat histoire de bien clôturer ce séjour malgré les hauts et les bas qu'il y a pu avoir. Les garçons sont partis skier une dernière fois. Nina est partie faire une sieste et Jenny et Stephen se sont calmés il y a environ une heure. 

La musique à fond dans la cuisine, je danse et chante en même temps que je prépare les différents plats. 

--- Tu veux de l'aide ? 

Je sursaute, ne m'attendant pas à avoir de la visite. Stephen se tient sur le pas de la porte de la cuisine, bras croisés sur le torse, sourire aux lèvres. 

--- Tu sais cuisiner ? Depuis quand ? je dis en baissant un peu le son de la musique. 

--- Tu serais surprise de savoir tout ce que je sais faire. dit-il en se rapprochant. 

--- Tu n'es pas obligé. Tu dois surement avoir des choses à faire. 

Je baisse les yeux sur mes pommes de terre. Je continue de les éplucher avant de les couper pour la tartiflette. 

--- Tu nous a entendu ? demande-t-il en prenant une patate. 

--- Tout le monde vous a entendu. 

--- Désolé. Je ne pensais pas que ça dégénérerai à ce point. Jenny peut être, impulsive, par moment. il rigole légèrement à sa remarque et se concentre encore plus sur l'épluchage. 

--- Et comment elle va ? 

--- Je m'attend à des représailles mais ça va aller. Je pense. 

Je rigole à sa réponse. Il a toujours été d'une nature optimiste mais ses derniers temps il n'a plus vraiment l'air sur de lui même. Comme si il s'était perdu quelque part, à mi chemin. 

--- Si tu pense que ça va aller alors tout va bien, pas de quoi s'inquiéter. je rigole. 

--- Je te rappel que tout ça c'est de ta faute. dit-il en rigolant à son tour. 

--- Ma faute ? je dis en me désignant d'un air faussement horrifié. Et qu'est ce que j'ai fait pour mériter une telle accusation ? 

--- Tu m'a fait tomber sous ton charme. 

Il s'est rapproché de moi tout en disant cela. Je le regarde faire tout en continuant à éplucher la patate que j'ai dans la main. Il continue d'avancer vers moi tout en me regardant dans les yeux. Intensément. Amoureusement. J'ai déjà vu ce regard, au début de notre histoire, avant que je lui avoue tout mon passé. 

--- Tu m'a hypnotisé à la minute ou j'ai posé mes yeux sur toi. Tu m'a charmé, tu m'a fait croire en des choses que je ne croyais plus. Tu m'a aidé à voir au delà des apparences et tu m'a appris à creuser au plus profond de moi même pour savoir qui je suis. 

Son corps est maintenant presque collé au mien. Son torse est à quelques millimètres de mon dos. Sa main frôle la mienne et m'oblige à laisser ce que je suis en train de faire. Son souffle chaud est dans mon coup. Sa respiration est en rythme avec la mienne. Je sens son coeur battre dans sa poitrine. Le mien s'accélère à son contact. 

--- Alors c'est bien pour elle que tu m'a quitté ? 

Je lève la tête et vois Jenny sur le pas de la porte, les yeux rouge de tristesse. Ou de colère. 

Ma vie d'adoptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant