Il délaisse finalement la jeune fille. Je lui fais signe de se déplacer et lui demande si ça va d'un signe de tête. Elle me répond par l'affirmative d'un signe de tête mais reste tout de même blotti dans son coin.
Le groupe se rapproche doucement de moi, ce qui me laisse le temps d'analyser un peu la situation. Je suis en talon, ce qui peut être à mon désavantage. Ils ne marchent pas très droit, ils sont bourré, ce qui peut être à mon avantage. Je n'ai plus le temps de réfléchir que l'un d'eux me sautent dessus et essaie de me déshabiller. Je lui attrape la main qu'il a poser sur ma poitrine et lui tord le bras dans le dos. Le deuxième essai de m'attraper mais je lui balance ma jambe entre ses parties intimes. Il s'écrase à genoux et se recroqueville sur lui même. Déjà un sonner.
Le premier se retourne vers moi et tente un crochet que je réussis à dévier. Le troisième débarque sans crier gare et me décroche un coup de genou dans les côtes. Je me tiens le ventre et tente de reprendre ma respiration. Une foule a commencer à se regrouper autour de nous mais personne ne bouge, ils ne font qu'admirer le spectacle. Je vois Robbie rejoindre la fille dans son coin et la prendre dans ses bras pendant que je me concentre de nouveau sur les agresseurs.
Je serre mes abdominaux et lance ma jambe dans la direction du garçon face à moi, il me bloque le pied et me balance une claque dans le visage. Je sens le gout du sang dans ma bouche, il a du m'ouvrir. J'ai à peine le temps de me lever qu'un grand brun l'envoi valser de l'autre côté du jardin.
Le troisième se jette sur mon dos. Je lui attrape le bras pour le faire passer au dessus de moi, lui tord le bras et lui écrase le torse avec mes talons. Il hurle de douleur mais ne bouge plus. Il se fait ensuite maîtriser par des joueurs de l'équipe de foot pendant que Robbie vient me prendre dans ses bras.
--- Il va falloir qu'on parle tout les deux.
Je touche ma lèvre et grimace quand je sens une douleur lancinante. Il ne m'a pas loupé. Stephen arrive vers nous et prend la jeune fille dans ses bras. Je ne comprend rien, qui est cette fille ?
Robbie et Stephen s'échange un regard, un signe de tête et en moins d'une minutes nous sommes sortit de cette maison en direction de celle des garçons. Une fois arrivé, Robbie me conduit dans sa chambre. Il n'a pas dit un mot depuis que nous avons quitter la fête. Il ne m'a pas regarder non plus.
Il me désigne son lit d'un signe de tête et se dirige vers sa salle de bain. Je m'assois et attend qu'il revienne. Une trousse de premier secours dans les mains, il s'accroupit devant moi et me regarde enfin dans les yeux. Il imbibe un coton d'eau, met du savon et me nettoie le sang séché.
--- Tu comptes garder le silence pendant longtemps ? je demande à voix basse.
--- Ça dépend. Tu comptes me raconter ce qu'il t'est réellement arriver ou pas ?
--- Pourquoi tu pense qu'il m'est forcément arriver quelque chose ?
--- Elena ne me prend pas pour un con. Tu es partis il y a 3 ans, c'était à peine si tu oser parler à un garçon. Tu reviens comme une fleur plus confiante que jamais et par dessus le marcher tu sais te battre. Je te connais mieux que personne alors arrête de me mentir je t'en prie.
--- Tu me connaissais mieux que personne. je dis en insistant sur le passé.
Il est fou furieux, il se lève et se met à arpenter sa chambre de long en large. Il se passe les mains dans les cheveux et ne me regarde plus dans les yeux de nouveau. Je ne me souviens pas de l'avoir déjà vu aussi énerver.
--- Je ne veux pas que tu me vois différemment.
--- Tu penses vraiment que je serais capable de te juger ?
J'inspire profondément et décide de tout lui raconter.
---Quand je suis partie je ne savais pas du tout ou aller. J'ai pris le premier train qu'il y avait et je me suis retrouver à New-York. Je ne connaissais pas la ville, je ne savais pas quoi faire, les premières nuits je les ai passé dans la rue, là ou j'ai pu. Un jour je suis tombé sur un entrepôt qui avait l'air inoccupé mais je me suis vite rendu compte que ce n'était pas le cas.
Je m'arrête quelques secondes pour voir un peu sa réaction. Il a le visage fermé, dur mais ne me quitte pas des yeux.
--- Je suis tombé sur un groupe de jeunes. J'ai voulu m'en aller mais il m'en on empêcher. Ils m'ont accordé l'hospitalité, je ne pouvais pas refuser, je voulais dormir au chaud et manger. Un soir, ils sont arrivés à deux dans le coin ou je dormais et je n'ai rien pu faire.
Je baisse la tête, regarde mes mains et tente de retenir mes larmes.
--- Ils ont commencé à poser leurs mains sur moi. J'ai tenté de me débattre mais rien y faisait, ils étaient bien trop fort. Ils ont finis par abuser de moi après m'avoir battu. Je ne me souviens pas des jours suivants, tout ce que je sais c'est que je me suis réveiller dans un hôpital de la ville. Je n'ai pas dis un mot pendant plusieurs jours, je suis partie de New-York et suis partis faire ma vie à Chicago. J'ai trouvé un boulot de serveuse et un appartement, après quoi j'ai pris des cours de boxe pour pouvoir me défendre et ne plus jamais revivre ce que j'ai vécu. Ma confiance en moi me permet seulement de prendre le dessus sur la situation et ne pas être prise au dépourvu.
Robbie ne dit rien, il a la mâchoire serré. Il tourne en rond dans sa chambre. Je reste assise sur son lit et attend qu'il dise quelque chose. Il tape dans son mur et me fait sursauter. Il s'agenouille devant moi et me prend finalement dans ses bras.
--- Je suis tellement désolé de ne pas avoir été là pour te protéger.
--- Tu n'aurais rien pu faire.
--- J'aurais pu être là, j'aurai du être la. Tu n'aurais jamais du partir toute seule, je n'aurais pas du te laisser partir seule.
--- Tu n'as rien à te reprocher Robbie, ce n'est en rien de ta faute.
--- Comment est ce que tu peux être aussi calme ? Après ce que tu as vécu comment tu peux réagir comme ça ? J'ai envie de les tuer.
--- J'ai beaucoup travailler sur moi et j'ai été suivis par un psychologue, je ne serais pas là, devant toi, sans son accord.
--- Je te jure que si quelqu'un repose une main sur toi....
Il retape encore une fois dans son mur. Je me lève et le prend dans mes bras.
--- Personne ne me touchera sans mon accord. Je te le promet.
--- Je ne te laisserai plus jamais partir.
Il me serre d'avantage et dépose un baiser sur le haut de mon crâne.
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Ma vie d'adoption
RomanceUne histoire d'amour comme toute les autres, à une exception, toute les histoires d'amour ne se ressemble pas.