OS Genei ryodan (commandes fermées)

2) Machi - L'auberge espagnole

Notes :

•  les pensées des personnages sont en italique
•  *** : changement de lieu
•  --- : avancement du temps dans le même lieu

Quatre ans auparavant, Machi eut un véritable coup de cœur pour cette petite maison en république de Padokia. Elle avait effectué les rénovations elle-même, transformant cette ancienne bergerie des années 30 en un lieu de vie confortable et chaleureux.

Lorsqu'elle vivait à Météor city, Machi s'était fabriqué une cabane avec des restes de taules froissées tenant ensemble miraculeusement par des cordes d'acier. Un parapluie faisait office de toit et comme chauffage, trois petites bougies qu'elle devait préserver avec ses mains les jours de grosse averse.

Machi avait parcouru du chemin et aujourd'hui elle était là, assise dans son fauteuil préféré, regardant les flammes rougeoyantes danser à l'intérieur de sa grande cheminée. Le feu crépitait si fort qu'il semblait vouloir s'échapper. Elle sourit à cette pensée, plus jamais elle n'aurait à retenir la chaleur avec ses mains.

Voilà, c'est terminé

Machi inspectait minutieusement le pull qu'elle venait de tricoter quand elle entendit la cloche de l'entrée.

Ah quand même, le voilà.

"T'en as mis du temps."

" "T'en as mis du temps" c'est comme ça qu'on dit bonjour en Padokia?"

"Garde ton sarcasme pour toi. Je t'ai envoyé le message y'a quatre jours, t'aurais du arriver plus tôt. "

Nobunaga se mordit la langue pour ne rien répliquer de cinglant, "Maintenant qu'on s'est salués chaleureusement, on peut y aller?"

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Nobunaga et Machi arrivèrent devant un immense building et se faufilèrent dans la file d'attente bondée de monde.

"Eh bien, t'as pas mentis en disant qu'on était juste à côté," Nobunaga releva la tête pour admirer la tour qui les surplombait totalement. "Ça doit vraiment te faciliter la vie, non?"

Machi sourit en guise de réponse. Non seulement, la maison qu'elle avait acheté était un bijoux, mais surtout, elle était idéalement placée : à quelques minutes de la Tour céleste, célèbrement connue comme lieu de rencontre des combattants du monde entier. Lorsqu'elle n'était pas en mission avec la troupe, elle venait y proposer ses services.

Elle soignait de jeunes novices mais aussi des combattants aguerris, elle recousait les membres arrachés des challengers trop impétueux et réparait les grands blessés au baptême du Nen. La plupart du temps pour des sommes astronomiques, mais aussi, parfois gratuitement.

Arrivés dans l'arène, Machi pointa du doigt deux sièges en plein milieu d'une rangée.

"On peut dire qu'on a les meilleures places, tu t'es pas foutu de nous," Nobunaga sortit une publicité de sa poche qu'il parcourut des yeux "Tu crois que ça va aller?"

Les lumières s'éteignirent avant que Machi n'eut le temps de répondre, les deux combattants arrivant dans l'arène sous les cris tonitruant du public survolté.

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"Je l'ai toujours soupçonné mais en voyant son combat j'en suis certaine," Machi et Nobunaga se lancèrent un regard déconcerté, "C'est un idiot." Leur phrase retentit d'une même voix.

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Nobunaga trépignait, il attendait Machi depuis bientôt une heure lorsqu'il aperçu enfin sa silhouette, "Il te faut une heure pour passer un message?"

Machi ignora sa remarque désobligeante et se contenta d'avancer sous le regard de l'épéiste médusé.

"Dis, ça remonte à combien de temps la dernière fois que nos 13 membres ont été réunis?" demanda Nobunaga.

"Je ne sais plus, tu demanderas à Feitan quand on le verra." Machi fit une pause lorsqu'ils arrivèrent devant chez elle, "Je voulais te dire, tu pourras venir quand tu veux, avec Uvo." Elle fit tourner la clé dans la serrure "Ça me ferait plaisir."

Nobunaga sentit son cœur se serrer étrangement, il essaya de retrouver un peu de contenance, "On viendra après la mission, c'est promis. Ça sera surement le plus gros coup de la brigade," il lui sourit maladroitement "Avec Paku aussi, se serait bien... comme la dernière fois?"