6.Fraternité

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Tu es détestable, haïs par tous, mais tu t'en fou car c'est réciproque pour toi, tu craches à la gueule de tout le monde, tu juges sans répis, en gros tu es toxiques, et ça te va car tu assumes ce rôle.

Tout le monde te déteste, sauf une personne, ton frère jumeau. Autant toi tu es un démon que ton frère est un ange. Il aime tout le monde, est très sensible, un peu bébête mais très mignon. Il est complètement à l'opposé de toi, et vu que c'est ton opposé, ne soit pas surpris qu'il t'aime de tout son cœur. Toi tu ne le supportes pas, alors parfois tu le tapes, tu ris de lui, tu abuses de sa naïveté... Mais malgré tout ça, il t'aimera toujours.

Vous êtes des adultes et vous êtes contraint de vivre dans le même studio, ton frère est heureux de cette situation, mais toi, tu l'es moins...
Mais tout ça n'es que du décor, le vrai problème arrive...

Tu as reçu une lettre médicale après avoir fait un test, et tu as été diagnostiqué hémophile, cette maladie qui dès que tu te blesses fait en sorte que tu ne cicatrise pas, et que tu te noye dans ton sang.

Ton frère l'a vite appris, et sa réaction fut sans plus attendre, il voulait pas que tu meurs, il te serrait dans ses bras, il disais qu'il serais toujours là pour toi... Mais toi ça t'énervait plus qu'autre chose, alors tu lui as dis froidement que tu lui cassait les couilles depuis qu'ils sont né, tu lui a dis que tu ne pourrais pas survivre à cause d'un boulet comme lui, et tu lui as demandé de se barré loin de ce studio pour que tu ne vois plus sa gueule d'abrutis heureux !
Et il l'a compris, il s'est exécuté, il préparait ses bagages, vexé, le cœur brisé, les larmes aux yeux, et il est partit sans prendre la peine de te dire au revoir.

Tu n'avais aucun remord, tu étais même content que ce gigolo se soit barré. Mais tu ne savais pas que la vie allait te punir de manière cruel. En effet, tu es tombés et tu t'es violemment coupé avec un couteau qui traînait sur le sol, le sang giclait sans cesse, et tu devais allez à l'hôpital le plus vite possible.

Arrivé là-bas, tu étais sur un lit d'hôpital, incapable de faire quoique ce soit, en effet, tu avais perdu trop de sang, et ça continuais encore... La seul façon de te sauver étais de faire une transfusion direct, et donc que l'autre te donne tout son précieux sang, et sa vie au passage, tellement que tu en étais en manque. Mais personne ne voulait se sacrifier la vie pour un type comme toi, un salaud qui ne pense qu'à sa gueule. Et tu vis que tes mauvaises action c'était retourné contre toi, mais tu t'en foutais au final, tu n'attendais rien de personnes, et au pire, ça t'apprendrais une belle leçon que tu retiendras au paradis, ou qui sait, en enfer.
Ta vision devenait trouble, et sur le fauteuil à côté de toi, là où devait se faire la transfusion il n'y avait toujours personnes, la lumière qui annonce la mort se présentait petit à petit dans ton regard, et tu décida de l'accueillir, sans te débattre, et c'est au moment où tu sentit la torpeur mortelle arrivé que tu dis comme dernier mots: Bonne nuit.

Je voudrais te citer la morale, mais ça ne s'arrête pas là, en effet, ceci n'est que le début de la torture que la vie t'as fait subir. Non tu n'es pas mort, tu t'es réveillé avec surprise, tu savais que ce n'étais pas non plus le paradis. Tu étais à l'hôpital, dans le même lit, en pleine forme. Une bénédiction du seigneur ? Tu as vites compris que Dieu n'avait rien à voir lorsque tu vis l'horreur sur le fauteuil à côté de toi.
Sur ce fauteuil, se trouvait ton frère, qui ne t'en voulait pas, justement, il avait de la culpabilité et avait peur pour toi, il a été vite mis au courant que tu étais entre la vie et la mort, alors il est venu au dernier moment, et il a réussi à te sauver. A ce moment là, il gisait sans vie, assis de façon crispé vidé de son liquide, le sourire au lèvre en pensant qu'il a réussis, avec des larmes sécher, qui annonçait sa mort soudaine et si précoce. Et toi, pour la première fois, tu as pleuré toutes les larmes de ton corps, en regrettant tout ce que tu as pu lui faire subir, tu as posé ta tête sanglotante sur le torse de ton frère, en répétant sans cesse "Pardon", à ce jeune homme, le seul qui t'aimais, qui voulait juste aimer la vie, et aimer ceux qui avait une place réel dans son cœur, et tu regrettais surtout de ne pas lui avoir dit au revoir une dernière fois...

Là est la fin de cette histoire, et on peut en retiré 3 choses:
1. Malgré qu'entre frère vous vous haïssez au début, dites vous que vous êtes pas là pour la guerre, mais là pour vous serrez les coudes quoi qu'il arrive.
2. Ne sous-estime jamais les émotions et sentiment qu'une personne peut avoir envers toi.
3. Il faut éviter d'être trop mauvais, pour ne pas être hais par tous, mais aussi eviter d'être trop bon, pour ne pas être manipuler par les personnes mal intentionnée. Et dans les 2 cas, la mort arrivera beaucoup plus vite, enfin, le mauvais essayera encore de se débattre de celle-ci tandis que le bon l'accueillira naïvement à cœur ouvert...

Ma vision du monde en prose: Retour.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant