Chapitre 7 : Liberté...

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Je courus de toutes mes forces lorsque Léo m'a dit de l'attendre. Je sentais toute cette haine. Et pourtant je n'avais rien fait. D'un autre côté j'avais un peu marre de cette vie. Pourquoi la poisse continue à me poursuivre? Il me prit par le bras et m'arrêta.

_ Je sais que je n'ai pas le droit de rentrer dans la pièce interdite. Je te demande pardon, le suppliai-je.

_ Pourquoi? Pourquoi tu t'excuses? Tu pensais sincèrement que je vais te pardonner?

_ Pitié!!!

_ Pourquoi es-tu rentrée? C'était déjà clair. Que je ne voulais plus te voir.

_ Promis. Je suis en fait venu pour vous dire adieu. Mais comme vous n'étiez pas au foyer, je me suis dit que vous étiez chez vous. C'est là que j'ai vu que le docteur est sorti et Yves qui était déprimé. J'ai pensé que vous étiez malade. Quand Yves était sorti je suis rentrée dans la pièce et j'ai vu cette fille dont les fils étaient coupés. Alors...

_ Tu as tenté de la sauver.

_ Oui...

Il s'approcha de moi, l'air dégoûté puis il me dit. 

_ Je sais, Yves m'a tout raconté. Mais ce qui m'a plus dégoûter ce n'est pas toi.

Quoi??? Que voulait-il dire par là?

_ Je suis venu en fait pour m'excuser de ma réaction, se justifia-t-il. Parce que tu as sauvé Phoebe deux fois.

_ Je... l'ai sauvé?

_ Oui, murmura tristement. Depuis qu'elle était dans le coma, le jour même de notre mariage, les docteurs ont tout fait pour la sauver. Je voulais y croire. Car moi j'y crois en Dieu. Ou plutôt j'ai cessé de croire en lui depuis qu'il m'a pris Phoebe. Mais pourquoi m'abandonne-t-il? Cette personne je l'aime plus de tout mon cœur, et lui il me l'a enlevé. J'ai tant voulu qu'il y ait un miracle, qu'elle puisse me sourire, me parler. C'est à ce moment là que tu es arrivée pour la première fois et que tu voulais savoir ce qui se cache derrière cette porte. C'était Noël à ce moment là, et je voulais lui faire une surprise pour qu'elle me donne un signe de vie. Mais... elle était comme ça tous les jours. Elle ne souriait pas. Au moment où Yves t'avait prise pour un bandit, tu étais à deux doigts d'ouvrir cette porte interdite. Quand tu es partie elle a commencé à sourire. Tu étais mon miracle...

_ Mais...

_ Laisse-moi finir. Pendant que tu étais présente dans cette pièce elle affichait toujours un sourire. Jusqu'à maintenant je ne voulais pas abandonner. Tu as si bien pris soin de moi, me sourit-il, que je voulais te rendre l'appareil. Je ne voulais pas t'obliger à venir. C'est pour cela je t'ai remis l'argent pour que tu arrêtes de travailler pour moi. Je voulais tourner la page. Mais tu es partie sans prendre les sous. Je me sentais triste que tu sois partie comme ça, se grattait-il la tête très gêné. Et après tu es revenue pour la sauver une deuxième fois. Tu es ma source d'espoir Amanda. Ne me laisse pas, commença-t-il de pleurer.

C'était la première fois que l'on me traite comme si j'étais une source d'espoir.

Je m'approchai de lui je pris ses mains et je lui dis:

_ Je vais aussi prier pour elle, lui souris-je.

_ S'il te plaît peux-tu revenir demain?

_ C'est comme vous voulez.

_ Arrête de me vouvoyer. Tu es une amie maintenant.

Tous les pièces du puzzle se mettent en ordre petit à petit. La fiancée qui était morte était la fiancée qui est dans le coma. Et la personne qui était avec lui la dernière fois assis à côté de lui était elle. Yves ne m'avait pas menti, et Léo ne m'avait pas trahi. Et moi qui pensais qu'il était comme tout le monde, à croire que je me suis trompée.

Le lendemain je suis partie chez lui lorsque je le vis avec elle sur une chaise roulante avec plein d'appareil. Rien qu'à voir ça je me demandai comment Léo pouvait supporter ça.

_ Amanda! me dit-il.

_ Oui?

_ Je te présente Phoebe. Phoebe, l'adressa-t-il la parole. Voici Amanda.

Il la parla comme si elle était un petit enfant de quatre ans.

_ Dis-moi Amanda, me demanda-t-il. Tu travailles où en ce moment?

_ Euh... moi? Dans la gare... je fais le ménage.

_ Ce n'est pas un peu dur pour toi?

_ Ça va je m'accroche, lui souriais-je.

_ Ça te dirai de travailler dans un restaurant? Je travaille là-bas pour faire quelque répétition dans le piano.

_ Euh... j'en serai honorée, lui souris-je.

_ Parfait.

Arrivée chez moi on m'appelle pour que je puisse prendre mon frère. Car il est en liberté conditionnelle. J'étais enfin ravie. Mais c'est à partir de ce moment là que les ennuies commencent...

Cœur innocent 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant