3.Vertige britannique

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Les gouttes de pluie dégoulinaient le long des vitrages transparents.
Je posai ma main sur l'une de ces vitres en pensant que la prochaine fois que mes pieds se trouveront à l'extérieur, le trépas viendra à moi ou bien l'enfer me gardera une place.
Aucun autre choix ne serait possible.

Il ne me restait que quelques minutes avant de me rendre à Birmingham et à vrai dire, une boule de stresse c'était forgée en moi.
J'avais réfléchi de nombreux mois pour de bonnes représailles en commençant par vouloir faire brûler son lieu de paris hippiques, mais au fil du temps, j'avais trouvé cette idée bien trop clémente pour un homme comme lui.
Ensuite, j'avais pensé à kidnapper son fils, mais je ne me sentais pas du tout capable de retirer un enfant à son unique et dernier parent, c'était quelque chose de bien trop cruel.
Puis finalement, on m'avait parlé d'un certain Arthur, un frère à lui qui n'avait aucun enfant, mais qui était marié, et je me suis juré qu'il finirait comme mon Charles.
Après tout, Thomas Shelby n'avait eu aucun scrupule à tuer mon mari donc je n'aurais aucune pitié à tuer son frère.

Je regardai l'heure sur l'une de mes montres pendentifs et descendis à ma porte d'entrée.
Là, se trouvait un parapluie que je pris aussitôt, avant de rejoindre mon véhicule.
Habituellement, je ne conduisais pas, mes parents me l'avaient formellement interdit car cela ne faisait pas partit de la noblesse, mais heureusement mon bien-aimé Charles m'avait appris à véhiculer.
Mon domaine se trouvait à Londres, plus précisément à Camden.
Donc le trajet jusqu'à Birmingham me prendrait environ 2h30.

Ellipse du trajet

Arrivée à Birmingham, la première chose qui me perturba fut l'air glacial, celui-ci me donnait d'horribles frissons. Et qu'est-ce que je détestais avoir froid.
La fumée aussi était très envahissante.
Sur la longue durée, elle nuirait à la santé et pourrait entraîner la mort.
Je me demandai vraiment comment des personnes pouvaient vivre dans de telles conditions. Les accoutrements peu conventionnels des paysans m'étaient aussi très dérangeants, mais je ne pouvais trop les blâmer car après tout, ils n'en avaient pas tous les moyens.

À présent, j'étais garé devant le pub qui appartenait à cet Arthur Shelby.
Je descendis de ma voiture et marchai jusqu'au lieu avant d'ouvrir la porte.
En rentrant, quelques regards se tournèrent, mais je n'y prêtais guère attention plus longtemps.
J'approchais du bar et demandai au serveur:

Iryna:《Bonjour, pourriez-vous aller me chercher Monsieur Arthur Shelby.》

Inconnu:《Et c'est pourquoi ma jolie?》

Iryna:《Vous êtes bien insolent dis donc. Savez-vous à quel rang j'appartiens pour que vous vous permettiez de faire ce genre de remarque ?》répondis-je légèrement choquer du ton qu'il prenait avec moi.

Inconnu:《Oh ! Excusez-moi. Mademoiselle est offusquée, mais qu'est-ce qu'elle lui veux à Arthur ?》me demanda-t-il en se servant un verre de Gin.

Iryna:《Et vous êtes qui pour me poser autant de questions ? Si vous ne pouvez pas m'aider, laissez tomber, j'irais demander à quelqu'un d'autres.》dis-je en me retournant.

Inconnu:《Je suis John Shelby.》
Dit-il sur un ton enjoué.

Je fus prise de court, et mon cœur, puis-je le dire rata un battement, mais j'essayais de reprendre mes esprits le plus vite possible.

Iryna:《Je vous pardonne vos questions disons...imposantes, alors il est où Arthur ?》

Il secoua la tête avec un sourire au bout des lèvres avant de me donner la réponse.

John:《Tu ne sais pas à quoi il ressemble, pas vrai ?》

Iryna:《Non, pas vraiment.》affirmais-je.

John:《Il est juste là sur l'une des chaises du bar, c'est celui avec la moustache.》

Je hochai la tête puis je me dirigeai vers Arthur d'un pas hésitant tout en essayant de paraître sur de moi.

Iryna:《Monsieur Shelby ?》
À son interpellation, il tourna la tête vers moi.
《Pourrais-je m'entretenir en privé avec vous ?》

Les autres hommes se tenant à part et d'autres de sa table se mirent à sourire quand j'eu finis la fin de ma phrase.

Inconnu:《Hey ! Tu nous avais pas dit que la foi était rentrée dans ta vie et que tu trompais plus ta femme ? T'as vraiment le luxe de pouvoir t'offrir des putain de son genre toi.》se mit à badiner un homme.

Venait-il vraiment de me traiter de putain?
J'étais juste scandalisée par les propos que venait d'utiliser cet homme.

Arthur:《La ferme imbécile si tu veux pas que je te foute mon poing dans la gueule.》
Il se retourna vers moi.
《Tu es ?》

Iryna:《Mademoiselle Anastasia Sergone.》   mentis-je.

Arthur:《Suis-moi.》

L'homme au langage de campagnard se leva et je le suivis vers une pièce isolée.
Juste après il ferma la porte et s'asseya sur une chaise en me détaillant le visage.

Arthur:《Explique-moi vite parce que je ne connais pas de mademoiselle de Sergone, et le plus souvent les gens que je ne connais pas font affaire avec mon frère, Tommy, non avec moi. Alors qui es-tu ?》

Je sortis l'arme que je cachais dans mon sac et le pointai sur lui.

Iryna:《Le nom whiston, ça te dit quelque chose peut-être ?》

Il sembla réfléchir un bref instant avant de me dire.

Arthur:《Charles Whiston ? Tu étais sa sœur ?》me demanda-t-il calmement en se levant.

Iryna:《J'étais sa femme. Sa femme merde !》M'exclamais-je en agitant l'arme devant lui.

Arthur:《Écoute je comprends que tu sois en colère, mais baisse cette arme, je n'ai pas envie que l'un de nous se blesse.》

Iryna:《Va te faire foutre.》répliquais-je pendant que je m'approchais un peu plus de lui. Et tandis que j'approfondissais mes pas, il sortit un fusil de sa veste.

Arthur:《BAISSE CETTE PUTAIN D'ARME J'TE DIT.》se mit-il à crier en pointant cette dernière sur moi.

Des larmes commençèrent à remplir mes yeux. Mais ce n'était pas des larmes de peurs, loin de là, car je m'étais préparé à mourir en venant ici. C'était plutôt des larmes de tristesses et de désespoir car je savais à présent que peut importe ce que j'allais faire, je finirais malheureuse. J'avais eu espoir que je serais plus heureuse si je vengeais Charles, mais là vérité était tout autre, donc je pris les dernières forces qui étaient en moi pour répondre:

Iryna:《Tu crois sincèrement que je vais t'écouter ? Ton frère à gâcher ma vie bordel et je peux te jurer qu'il va me le payer.》

Je venais pour pousser mon doigt sur la gâchette quand un impact de balle me traversa l'épaule.
Je tirai une balle, mais celle-ci ne sembla pas atteindre Arthur qui s'était poussé auparavant.
Puis je me fit vite désarmée avant de tomber au sol.

《La meilleure arme, c'est s'assoir et parler.》 Nelson Mandela

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