- Chapitre VI -

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5 mai, à 22h19:
PDV TaeYong:

Comme on s'y attendait, la localisation était bien une fausse piste.
La police vient de m'appeler pour me l'annoncer et d'après ce que le gars m'a dit, quand leur équipe est arrivé là bas ils n'ont rien trouvé mise à part des squatteurs mais aucune trace de Ae-Cha ou de Yuta.

Il m'a aussi affirmé qu'après plus d'une semaine de recherche, ils ont enfin fini de chercher dans un rayon de 5 kilomètres autour de la maison des Oh et ils ont bouclé les recherches dans ce secteur. Et encore une fois, toujours rien.

Ça me fou vraiment en rogne parce que je me dis que ce bâtard avait vraiment tout prévue et ça je suppose pendant les deux semaines où il n'est pas venue au lycée.
Le pire dans tout ça c'est qu'il a vraiment bien réussi son truc puisque nous n'avons toujours rien trouvé...

Si je l'ai devant moi, même dans des dizaines d'années, je lui ferais bouffer le sol.

Enfin en attendant, le policier que j'ai eu au téléphone m'a dit qu'ils allaient dans quelques jours interroger les voisin de Yuta. Apparemment ils étaient partis en vacances et ils reviennent seulement la semaine prochaine encore, alors on a pas le choix d'attendre la date de leur retour pour leur poser des questions.

C'est la seule probable piste que nous avons pour l'instant. Après à voir ce que donne les recherches dans un rayon plus écarté.

Actuellement je suis allongée sur le lit de Ae-Cha. Ce n'est pas la première fois mais j'espère que peut être se sera la dernière.

Quand j'essaye de reprendre un peu mes forces ou que je veux tout simplement avoir comme sa présence prêt de moi, je m'enferme dans sa chambre et je reste la tête dans ses oreilles humidifiés par mes larmes.
Ses draps sentent encore son odeur, du coup ça me donne l'impression de l'avoir avec moi et j'arrive m'endormir. Mais quand je me réveille je me rend bien compte que je suis belle et bien seul dans cette pièce,

et que ma copine est toujours portée disparu...

27 juin, à 22h34:
PDV Ae-Cha:

Toujours la même routine depuis désormais deux mois.

Et oui, deux mois se sont déjà écoulés depuis.
Enfin déjà... Ce serait plutôt il n'y a que deux mois qui se sont écoulé depuis.
Le temps passe horriblement lentement et à chaque second qui passe j'ai l'impression de mourir mentalement toujours un peu plus.

Je suis traitée un peu plus différemment depuis.
Certains jours il m'enlève les chaînes qui m'entourent et me broient les poignets.
J'ai un poil plus de liberté on va dire.

Oui nan mais parce que faut pas trop rêver hein.
Les seuls endroit où je peux aller sont la pièce où je me trouve depuis deux mois et la salle de bain qui y est reliée, c'est tout.
Je n'ai vue le soleil aucune fois, je "vis" presque dans une obscurité totale.

Je mets des guillemets parce que vivre dans ces conditions ce n'est pas vraiment vivre au final.

Figurez-vous qu'il m'a aussi autorisé à pouvoir dormir sur le lit plutôt que par terre.
Je lui ai dis oui oui mais en réalité je n'ai jamais dormi dessus, je préfère mille fois plus rester par terre.

Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que je n'arrive pas à dormir sur un lit sur lequel je me suis fait et sur lequel il continueras de me violer. ça m'est psychologiquement impossible. Même si les draps sont propres, ça n'y change rien. À chaque moment je le revois me pénétrer violemment tandis que moi j'hurle de douleur. C'est pour ça que je reste sur le sol dure, j'arrive même à mieux dormir sur celui-ci que sur ce lit.

Heureusement cette semaine il m'a promis de ne pas le faire à cause de mes règles... Enfin ça ne change pas grand chose mais disons que c'est toujours ça de pris hein...

J'étais donc seule dans cette pièce jusqu'à qu'il ne revienne avec un sac de bouffe dans la main.
Il se débarrasse de ses affaires avant de commencer à me préparer un plateau qu'il vient ensuite me le déposer dans mes mains.
Je m'adosse au lit et commence à manger son contenu.

Ça devait bien faire deux semaines que je n'avais rien mangé et je vous avoue que ça fait quand même du bien.

Yuta vient s'assoir à mes côté et me regarde manger en souriant.

Yuta: Tu manges enfin. Ça me fait plaisir.

Tss. Crois pas que je bouffe pour te faire plaisir connard.

Si ça ne tenait qu'à moi croyez moi que ça ferait bien longtemps que j'aurais déjà mis fin à mes jours. Mais je sais que j'ai une famille, des amis et un formidable petit copain qui font tout leur possible pour me retrouver.

Alors je tiendrais le coup même avec mes sequels psychologiques.

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820 mots

𝐃𝐞𝐬𝐭𝐫𝐨𝐲𝐞𝐝 ࿐ 𝑙.𝑡𝑦 ⁿᶜᵗOù les histoires vivent. Découvrez maintenant