Le chemin s'étendait devant moi. Il était bordé de petites maisons rondes, sages et propres. La Comté, le pays des semis-hommes étaient l'un des rares où je n'étais jamais allé.
- C'est là, Blanche, me dit Gandalf qui cheminait à côté de moi.
S'il ne me l'avait pas indiqué, je n'aurais jamais trouvé la bonne maison. Pourtant, le signe tracé par Gandalf plus tôt dans la journée brillait dans la nuit. La troupe joyeuse de nains qui marchait devant nous toquèrent bruyamment à la porte, sous un concert de grognements et de protestations :
- Ne poussez pas !
- Attendez !
- Taisez-vous !
Ils tombèrent en avant lorsque la porte s'ouvrit en grand. Je découvris le visage d'un hobbit aux yeux clairs et aux cheveux bouclés. J'aurais eu de la difficulté à lui donner un âge.
- Gandalf, soupira-t-il d'un air las.
Nous lui sourîmes et relevèrent les nains, qui entrèrent sans-gêne dans la maison et prirent possession de leur territoire. Fili, Kili, Balin et Dwalin était déjà dans la salle à manger. Ils s'assirent partout, mangèrent tout ce qui pouvait être avalé par un être humain et prirent et lancèrent tout ce qui leur passait sous la main. Le Hobbit (Bilbon) était désespéré et débordé :
- Ne touchez pas à cela s'il vous plaît ! Non pas cette chaise, c'était à ma mère ! Non, pas par-là !
Gandalf comptait les nains.
- Alors... Balin, Dwalin, Kili, Fili,... Oui, Dori, Ori, Nori, bien sûr,... Gloin, Oin, Bombur, Bifur, Bofur,... Oui, il semblerait qu' il nous manque un nain.
- Il est en retard. Il est allé à une réunion de notre clan, répondit Dwalin.
Gandalf s'apprêtait à ajouter autre chose, mais il fut interrompu par Bilbon :
- Gandalf , vous avez vu ce qu'ils font ? dit-il en désignant les nains, qui s'attaquaient au garde-manger.
- Vous allez vous habituer, dis-je en m'approchant d'eux.
- Mais je ne veux pas m'habituer à eux ! Je ne comprends pas ce qu'ils font dans ma maison !
- Ils forment une troupe joyeuse, tout de même, argumenta Gandalf en les observant.
Joyeuse et bruyante, ai-je songe. Ils avaient entamé une chanson en se lançant des assiettes et emportant des piles de nourriture qui oscillaient dangereusement :Tordez les fourchettes et les couteaux
Briser les bouteilles en milles morceaux
Casser les verres et puis les assiettes
V'là c'que Bilbon Sacquet déteste !Soudain, la sonnette de la porte ď entrée se fit entendre, et un grand silence s'installa autour de la table.
- C'est lui, dit Gandalf d'une voix basse.
- Mais qui, lui ? demanda Bilbon, désorienté.
Je le plaignais. Quelques heures auparavant, ce n'était qu'un simple Hobbit, et à présent, il accueillait treize nains, un magicien et une elfe. Et Gandalf allait lui proposer de se joindre à notre quête.
Les nains, soudain silencieux et solennels, se mirent en rang. Gandalf ouvrit la porte, et Thorin-Ecu-de-Chêne apparut sur le seuil de la porte. Il était grand pour un nain, avec de lourds cheveux noirs et de grands yeux sombres.
- Gandalf, dit-il de sa voix grave et chaude.
Il entra dans la maison et jeta sa cape à Bilbon.
- Je me suis perdu. Deux fois. Je n'aurais jamais trouvé la bonne maison si il n'y avait pas eu le signe sur la porte.
- Quel signe ? demanda le hobbit, déboussolé. Il n'y a pas de signe sur la porte, elle a été repeinte la semaine dernière.
- Si, il y a un signe, répondit Gandalf en le lui montrant. Je l'ai tracé moi-même.
Tandis que Bilbon regardait sa porte avec stupeur, Thorin observa tour à tour chacun des nains. Il eut un signe de tête pour Balin et ses neveux, Fili et Kili. Il me fit même un sourire. Puis il se tourna vers Bilbon et le regarda des pieds à la tête.
- Alors, dit-il lentement. C'est le hobbit. Dites-moi, monsieur Sacquet, vous êtes-vous souvent battu ?
- Que...pardon ?
- Quelle arme préférez-vous ? La hache ou l'épée ?
- Eh bien, je ne suis pas maladroit aux fléchettes, pour ne rien vous cacher, dit Bilbon, mais...
- C'est bien ce que je pensais, le coupa Thorin. Il fait plus épicier que cambrioleur.
Les nains éclatèrent tous de rire.
- Pardon ? Je n'ai jamais rien volé de ma vie ! s'indigna Bilbon en se redressant pour montrer un peu de contenance, mais personne ne l'écoutait. Déjà, les nains s'éparpillaient dans toute sa maison. Ils dévalisèrent le garde-manger, brisèrent toute la vaisselle. On entendait un brouhaha intense d'un bout à l'autre de la maison, pourtant les nains étaient tous dans la salle à manger.
Ils étaient tous occupé à discuter et à manger bruyamment lorsque Dwalin posa une question qui les fit tous taire :
- Quelles sont les nouvelles de la réunion dans les Ered Luin ? Ils étaient tous là ?
- Oui, il y avait des envoyés des sept royaumes.
- Qu'ont-ils dit ? Dain est avec nous ? demandai-je, bien que je me doutai de la réponse.
Thorin soupira.
- Ils ne viendront pas.
Un murmure de déception parcourut l'assemblée.
- Ils disent que cette quête est la nôtre, et seulement la notre.
- Oh, vous vous lancez dans une quête ? demanda Bilbon.
Les nains fixèrent tous le hobbit.
- Mon cher Bilbon, déclara Gandalf, je crois qu'il nous faudrait un peu de clarté.Voilà pour le premier chapitre. Pour l'instant, il n'y a quasiment aucune différence avec le film, mais au fur et à mesure des chapitres, ça sera très différent. Dites-moi ce que vous en pensez !
"Tous ceux qui errent ne sont pas perdus."
GandalfJe sais pas, je trouvai ça intéressant d'écrire ça :)
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Le Hobbit : L'enfant Sauvage
Fanfic"Laissez l'enfant partir, et vous risquez plus que son existence. Vous risquez une guerre. Une guerre qui déterminera le destin de tout un peuple. Vous avez le choix. Ou elle part, et nous aurons une infime chance de renverser la situation, soit vo...