Chapitre 3 :

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Une main se posa sur mon épaule. Je me réveillai en sursaut.
- Il faut partir, Blanche.
C'était Thorin. Je me levai et me tournai vers lui.
- Bilbon ne vient pas ? lui demandai-je.
- Non, répond le nain. C'est sans doute mieux ainsi. Il n'avait pas la carrure nécessaire.
Nous nous préparâmes en silence et partîmes. Une fois dehors, les nains se mirent à parler sans retenue.
- Je me demande qui a eu l'idée de faire appel à un hobbit !
- C'était une idée stupide !
- Ce détour n'aura servi à rien...
Nous prîmes nos poneys et sortîmes de la Comté. Devant nous s'étendait un bois dont le sentier était couvert de feuilles mortes aux couleurs chaudes. Les nains parièrent sur les chances que Bilbon nous rejoignent finalement ou pas. Seul Balin, Gandalf, Bofur, Bombur et Oin parièrent qu'il finira par venir. Je ne pariait pas et restai plongé dans les pensées, comme cela m'arrivait souvent. Depuis quelque temps, je restai parfois de longues heures sans dire un mot, enfiévré à force de trop réfléchir.
- Attendez ! Attendez !
Nous nous retournâmes tous et découvrîmes Bilbon, qui courait vers nous, un sac de voyage sur le dos et le contrat à la main. Il arriva à notre hauteur et tendit le papier à Balin.
- Je... je l'ai signé ! lui dit-il, haletant.
Balin lui fit un petit sourire et regarda attentivement le contrat.
- Eh bien, tout m'a l'air en ordre... bienvenue, monsieur Sacquet, dans la compagnie de Thorin-Ecu-de-Chêne, déclara-t-il, son sourire s'élargissant.
Bilbon sourit à son tour.
- Donnez-lui un poney, lança Thorin en se retournant et en se remettant à avancer.
- Oh non, c'est inutile, dit rapidement Bilbon, l'air inquiet, je marche vite, j'ai fait beaucoup de randonnées, je suis même allé jusqu'à la Grenouillère, voyez-vous, alors...
Mais il ne finit pas sa phrase. Bofur et Nori l'attrapent chacun par un bras et le glissèrent sur une monture. Le hobbit ne semblait pas à l'aise et tenait les rênes à bonnes distances de lui. Soudain, il se mit à éternuer en rafales.
- C'est le crin de poney, expliqua-t-il. Je suis allergique.
Bofur lui envoya son mouchoir sale et crasseux. Bilbon le regarda avec dégoût, ce qui fit rire tous les nains et Gandalf, qui cheminait à côté de lui.
- Vous allez devoir vous passez de mouchoir, et de bien d'autres choses encore, déclara-t-il . Votre village est derrière vous, à présent. Le monde est devant.
Le magicien fut interrompu par de grands cris :
- Allez, il faut payer !
Les bourses des perdants se mirent à voler en tous sens.

Le Hobbit : L'enfant SauvageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant