Chapitre 11 :

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Nous débouchâmes sur l'entrée du royaume. Je levai les yeux sur la façade de l'imposante cité.La grande porte était en bois sombre et massif, incrustée de petites pierres précieuses. La partie supérieure était constellé de lumières dorées qui jetaient des éclairs partout autour. J'avais oublié à quel point cet endroit était beau et mystérieux. Il était également chargé de souvenirs pour moi. De bons souvenirs, mais également des douloureux.

L'elfe s'avança et murmura quelques mots en elfique aux gardes, qui ouvrirent la lourde porte.Je laissai Almaria à la porte, je savais qu'elle m'attendrait.Je pénétrais dans le royaume. En levant les yeux, je découvris une cité taillée à même la roche, tout comme Erebor. De longues stalactites pendait au plafond, et d'immenses escaliers entrelacés surplombés d'immenses arcades menaient aux niveaux supérieurs,illuminés par des rais de lumière venant du dehors. C'était le seul lien du royaume avec le monde extérieur.

L'elfe me précéda à travers les allées et les galeries de la cité pour m'emmener au niveau le plus haut, la salle du trône. La pièce était petite, de forme circulaire. Sur un trône de bois fin sculpté, recouverts de fils d'or et d'argents, une main posée nonchalamment sur un accoudoir,se tenait le roi des elfes de la Forêt Noire, Thranduil.

Il me toisa de son regard froid et calculateur, le même que son fils. Je plantai mon regard dans ses yeux clairs, sans ciller. Je ne voulais pas lui donner ce plaisir,jamais.

Ne pas flancher. Garder la tête haute.

Pourtant, je savais qu'il sondait mes pensées et mon cœur, comme il le faisait chaque fois.Les elfes savent sentir les émotions, et mon cœur battait si fort qu'il me semblait impossible qu'il ne l'entende pas.

Ne pas détourner le regard.

Le roi se leva silencieusement, les yeux toujours fixés sur moi. Puis, sans détourner le regard, il dit en langage commun :

-Laisse-nous, Legolas.

L'elfe blond inclina la tête et s'en alla sans me regarder. Le roi avança de quelques pas et s'arrêta juste en face de moi.

-Alors, commença le roi Thranduil.Vous revenez ici après tout ce temps. Quel honneur, commenta-t-il sarcastiquement. Mais je ne peux m'empêcher de me demander la raison de ce retour soudain...

Je devais exposer les idées, tout de suite. Le Nécromancien allait au-delà de tout. Je m'éclaircis la gorge pour me donne de la contenance et commençai :

-Je ne serais pas venu si je n'y avais pas été contrainte, vous vous en doutez.

-Évidemment...murmura Thranduil.

Je lui exposai toute l'histoire. Une fois terminée, le roi se rassit sur son trône. Il resta silencieux un instant, puis dit d'une voix doucereuse :

-Je me demande ce que vous espériez en venant ici.

Je le regardai d'un air d'incompréhension. Il reprit :

-Vous savez que les elfes Sylvestres ne prenne pas parti dans les guerres des humains et des Nains. Ce ne sont pas nos guerres, ni nos histoires, vous le savez. Alors,pourquoi être venu ?

-Parce que vous avez le droit d'être prévenu de ce quoi se passe au-dehors.

Je le regardai droit dans les yeux,espérant voir dans son regard une lueur de compréhension. Mais je ne vis rien. J'avais échoué.

-Vous ne comprenez pas, murmurai-je.

Je tournai les talons et commençai à descendre les escaliers en bois de charme. Il n'y avait plus rien à dire.

-Blanche.

Je m'immobilisai en entendant mon nom, mais ne me retournai pas et gardai le regard fixé sur les parois devant moi.

-Vous avez été, êtes et serez bien des choses, mais vous n'êtes pas lâche. Je sais pourquoi vous revenus. Peu de gens l'aurait fait.

J'ai pensé un instant à me retourner, mais je me repris et dévalai tous les escaliers en vitesse, parcouru les galeries d'un pas rapide, afin de sortir de cet endroit chargé de souvenirs le plus vite possible. Je passai les portes, et une fois dehors, je respirai plus librement. Je sautai sur le dos d' Almaria, donnai un léger coup de talons dans ses flancs,et ma jument partit au galop. Je m'enfonçai dans la forêt, les branches me fouettant le visage. J'entendis quelqu'un crier mon nom, mais je ne m'arrêtai pas.

Je ne retournerai plus jamais ici. C'est trop dur, beaucoup trop dur.Il me faut retourner à Fondcombe.

Voilà le chapitre 11, j'espère que ça vous plaît toujours. Il y aura un chapitre jeudi, ensuite je repars donc je ne publierai que au minimum mercredi. Après, je publierai les lundis et jeudi.

A jeudi !
P-S : Merci beaucoup pour les plus de 150 vues, ça me fait super plaisir, même si ça paraît peu comparée à d'autres fanfiction, merci encore !

Le Hobbit : L'enfant SauvageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant