Thomas In Wonderland

◇.10

- On arrive bientôt, geint Thomas en traînant les pieds derrière Newt.

- Me dis pas que t'es fatigué, s'exclame le blond en se retournant.

Thomas s'arrête de marcher et se laisse tomber au sol en soufflant.

- Écoute, au court de cette journée je suis tombé dans un trou sans fond, j'ai été rétrécit, puis agrandit, puis à nouveau rétrécit, j'ai débarqué dans votre monde super bizarre avec la sensation de devenir timbré, j'ai dû supporter la guéguerre des Twix, sauver la souris d'un griffeur, et enfin apprendre que je suis censé être votre dernière chance de survie, donc laisse-moi te dire que oui, je suis fatigué, réplique Thomas en s'appuyant sur ses bras, les yeux tournés vers le ciel.

Newt reste silencieux, légèrement perturbé par la tirade de Thomas. Il le regarde fixer le ciel d'un air impassible, cherchant quoi répondre à cela.

- Je dois vivre ça tous les jours, dit finalement Newt.

- De quoi, demande Thomas en tournant la tête vers lui.

- Les guéguerres inutile des Twix, les sauvetages constant de la souris, avoir l'impression d'être fou. Et en plus je dois me battre contre Janson et ses gardes, la Reine Rouge et ses sujets, et contre le virus.

Il termine sa phrase par un léger sourire et tend sa main à Thomas.

- Alors ne commence pas à me dire que tu es fatigué parce que je risque de mal le prendre.

Thomas soupire et attrape la main de Newt. Le blond le remet sur ses pieds sans mal, puis lui fait signe de le suivre. Thomas décide de se la fermer pour le reste du trajet et suit Newt sans broncher. Il se pose quand même un tas de questions. Pourquoi Newt doit-il combattre Janson et la Reine Rouge constamment ? Et le virus ? Il sait que tous les habitants du Pays des Merveilles est porteur de la maladie, mais Newt ne devrait pas avoir de raison de se battre contre elle, vu que les symptômes ne se sont pas encore déclarés chez lui. Du moins, Thomas pense que Newt n'est pas le plus atteint.

- Et on a plus qu'à tourné à gauche avant d'arriver Tommy, tu pourras t'assoir et boire un coup, lui lance Newt en tournant légèrement la tête.

Thomas aquiesce et accélère le pas pour caler sa cadence sur celle du blond. Les deux marchent côte à côte en discutant, recréant leur complicité du passé un peu plus à chaques minutes, puis ils tournent à gauche et Thomas s'arrête au milieu du chemin, complètement surprit.
Au bout du sentier, se tient une immense table en bois recouverte d'une nappe blanche. Dessus repose tellement de tasses que Thomas ne saurait les compter de là où il est, plusieurs théières, des petits fours et du sucre. Newt n'a pas vu que Thomas s'est arrêté et continu d'avancer de sa démarche légère jusqu'à la table. Le brun le rejoint en trotinnant.

Il appréhende. Il appréhende ce qu'il va voir.
Et il a bien fait d'appréhender.

Assit sur une chaise à gauche de la table, un lièvre habillé d'un costume noir s'agite en versant du thé dans une coupelle. Il gigote tellement qu'il tombe à la renverse et se redresse en riant avec folie. Thomas recule d'un pas, légèrement effrayé. Il tourne la tête et voit le lapin blanc grignoter un petit four en regardant sa montre à gousset de temps à autre.