♧.19

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La lune est ronde et parfaitement blanche. Le ciel est totalement noir et quelques étoiles arrivent à percer cette noirceur.

Thomas est assit sur le rebord de sa fenêtre, contre le mur, le menton posé sur ses genoux, de grosses larmes dégoulinant sur son visage. Son cœur est meurtrit, ses idées aussi noires que la nuit, et son esprit est torturé dans tous les sens.

Le Chapelier va être exécuté demain.

Cette nouvelle lui a fracassé l'organe vitale tellement fort qu'il n'a pas attendu de voir la réaction de Newt ni de vérifier si les gardes étaient partis avant de s'enfuir de la pièce où ils étaient. Il s'est enfermé dans sa chambre, et n'est pas descendu manger.
Dans un premier temps, il essayait de rationaliser, de trouver une solution, mais plus il cherchait, plus ses espoirs disparaissaient et éclataient en mille morceaux. Il a finalement craqué et a pleuré toutes les larmes de son corps.

Cette aventure lui vaux pas mal de maux au cœur et beaucoup de force mentale. Il ne sait pas s'il va finir entier à la fin de l'histoire.

Des coups à la porte le sorte de son état morose et dépressif et la voix grave de Newt l'achève une bonne fois pour toute :

- Tommy ? Tu peux m'ouvrir s'il te plaît ?

Thomas ne répond pas et détourne la tête vers le ciel. Mais la porte s'ouvre tout de même.
Il fronce les sourcils et essuis ses larmes.

- C'était fermé à clé.

- J'ai le double, répond Newt en refermant la porte et en venant s'installer sur le rebord de la fenêtre en face de lui.

Thomas sourit en coin avant de laisser tomber sa tête contre le mur. Un silence apaisant passe, les plaçant tous les deux dans une bulle de douceur et d'intimité, éloignant légèrement leurs problèmes.

- Je suis désolé, lâche Thomas en posant son regard sur Newt.

- Désolé de quoi, demande celui-ci qui le fixait déjà depuis un bout de temps.

- De tout. C'est de ma faute tout ce qui arrive. Si le Chapelier n'avait pas tenu à me protéger, il ne se serait pas fait capturé par Janson. Et puis, on a peut-être trouvé le remède, mais on a rien pu faire pour le prendre. C'est inutile. Je suis inutile. Et je suis désolé que tout ce qui arrive soit à cause de moi.

Newt secoue la tête et s'avance à 4 pattes avant de s'assoir en tailleur juste en face de lui, leurs pieds se touchant.

- Rien n'est de ta faute Thomas. Et puis, on va trouver un moyen de sauver le Chapelier. Et tous les autres aussi.

- Non, laisse tomber. Ça sert à rien, réplique le brun dans un soupire, les yeux à nouveau rivés sur les étoiles.

Newt ne dit rien et laisse un autre silence planer entre eux. Les deux ont chacun des problèmes différents dans leurs esprits, mais pensent pourtant à une seule personne en particulier, sans même le savoir.
Newt pince les lèvres puis pose finalement la question qui le tracasse depuis qu'il a revu Thomas pour la première fois depuis 10 ans.

- Comment c'est dans ton monde ? Enfin, je veux dire, comment est ta vie là-bas ?

Un mince sourire détend les joues tendues de Thomas.

- Mon père est mort il y a des années. C'était mon pilier, mon exemple. C'est lui qui m'a apprit à apprécier chacun de mes rêves à leurs justes valeurs et à ne pas être effrayé face à un cauchemars. Depuis, je vis seul avec ma mère. Elle n'a pas la même philosophie que papa. C'est même tout le contraire de lui. Je l'aime malgré tout mais ...

Thomas In Wonderland Où les histoires vivent. Découvrez maintenant