>> CHAPITRE 8

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Robbers – The 1975

 

J’allume la lumière de la chambre de Luke, le réveillant immédiatement.  Je mets une main devant mes yeux pour me protéger du soudain changement de luminosité. Il fait la même chose, et rapidement jette sa couette par-dessus sa tête.

« C’est l’heure de se leveeeeeeeeeeer ! » Ma voix résonne à travers toute la maison.

On pourrait penser que pour Luke, entrer dans l’âge adulte et vivre sans guide parental l’aurait poussé à faire certaines choses par lui-même, des choses simples comme faire sa lessive ou mettre une alarme pour le réveiller le matin, particulièrement pour son premier jour de cours.  Il n’était pas vraiment une personne responsable mais ça ne me dérangeait pas, tant qu’il ne foutait pas sa vie en l’air.

Il gémit plaintivement et dramatiquement. Une habitude qu’il avait le matin de râler, se plaindre, et se morfondre.

« C’est toi qui a choisi les cours qui commence à 8heures ! » Je grimpe sur son lit et m’assit sur son dos. Il grogne une nouvelle fois, laisse un de ses pieds sortir des couvertures et heurte mon dos. Même ayant un lit immense il était trop grand pour s’y tenir tout entier. « Comme tu voudras Hemmings. » dis-je avec une touche d’agacement.

Après quelques secondes, il finit par s’assoir, regardant autour de lui d’un air confus. Je l’ai vu faire ça pendant des années, et peu importe le nombre de fois où je me suis moquer de lui à propos de ça, j’ai toujours pensé que ça le rendait adorablement mignon. Les sourcils froncés comme un enfant, il me lance un regard noir, s’accordant parfaitement avec son attitude.

Je le fixe en retour, regardant ses cheveux partir dans tous les sens, et je remarque ses cernes à peine visible se creusant sous ses yeux. Pour n’importe quel autre personne ce serait passé inaperçu mais j’ai grandi en étant habitué à ce qu’il est supposé ressembler et je peux donc remarquer chaque changement inattendu sur son physique.

« Tu à l’air tellement perdu. » je rigole alors qu’il continue de me foudroyer du regard.

« Je ne le suis pas. » Sa voix était grave le matin, et aujourd’hui encore plus. « Je suis juste fatigué. » Il marmonne, complétement avachi.

« Je peux voir ça. » riais-je. Il cligne des yeux deux, trois fois et se lève enfin. « Le grand jour. » soupirais-je, réalisant que je reprenais aussi les cours aujourd’hui. « Je vais nous faire un petit-déjeuner. » D’habitude je lui propose de lui faire à manger seulement quand j’ai moi-même très faim. Il hoche la tête et se frotte les yeux, baillant encore une fois.

« Jésus. » expire-t-il, « On deviens vieux. » Il sourit légèrement, soulevant ses sourcils. Je m’appuie contre l’embrasure de sa porte les bras croisés.

« Ne me le rappelle pas. » dis-je laissant échapper un petit rire. Je le regarde de haut en bas pendant que le silence remplit la pièce.

« Est-ce qu’on vivra toujours ensemble plus tard ? » Il me questionne, ayant désormais un sourire collé au visage.

« Probablement. » Je lui réponds, avec le même large sourire. Sans attendre qu’il me rétorque quelque chose, je quitte sa chambre me dirigeant vers la cuisine.

« ATTEND ! » m’appelle Luke. Je m’arrête, me retourne et le voit se pencher hors de sa chambre, laissant seulement sa tête dépasser. « Noir avec deux sucres. Pour mon café. » Il me lance un sourire forcé, donnant à son visage une des plus étranges configurations. J’ouvre ma bouche pour répliquer quelque chose mais il coupe, ayant deviné ce que j’allais dire. « S’il te plaît. » Son sourire s’agrandit un peu plus, me rendant incapable de lui dire non (bien que je n’allais pas le faire de toute manière).

COLLISION (When We Collide 'Luke Hemmings')Où les histoires vivent. Découvrez maintenant