Je claquais violemment la porte derrière moi, en sachant pertinemment qu'il se la prendrait de plein fouet. Je ne suis pas quelqu'un de violent mais là mes poings me démangeaient fortement.
- Reviens, j'ai pas fini.
Son ton était autoritaire. Je rêve où il est entrain de renverser la situation en s'énervant ? Sûrement pas cette fois Samaras!
- Je suis pas ton chien.
- T'es pas possible putain.
- Commence pas avec ton air vénère, c'est toi qui a merdé, pas moi.
- C'est ce que je m'évertue à te dire depuis tout à l'heure, je n'ai rien fait avec cette nana! Je connais même pas son nom bordel!
- C'est ça fou toi de ma gueule.
J'arrivais enfin au niveau de ma chambre et je récupérai toutes les affaires à lui qui traînaient et le lui tendait.
- Récupère ton bordel et sort de chez moi.
- Je refuse. Pas tant que tu ne m'auras pas écouté.
- Très bien.
J'ouvris la fenêtre et après avoir balancé les affaires de Ken par dessus le balcon je revint à l'intérieur. Il dû protester mais je n'entendais rien, bien trop aveuglée par la rage. Après avoir entendu un bruit sourd je relevai la tête vers lui. Super il avait éclaté un cendrier sur le mur. Il me regarda, il était furieux. J'aurais pu être impressionnée par son air mais non, je ne me démontai pas.
- T'es la pire des petites connes. Je n'ai dragué PERSONNE tu va finir par l'intégrer ou tu comptes me balancer moi aussi par dessus le balcon?!
- Me tente pas.
- Putin ce que tu peux être puérile quand tu t'y mets.
- Puérile ?! Moi? C'est toi qui profite de ta célébrité pour te taper des groupies !
- Je te jure que si tu m'accuses encore une fois d'avoir baisé qui que ce soit d'autre que toi, je prend la porte et je me fait la première meuf qui me reconnais.
- Et bien vas-y, une de plus, une deux moins.
- Tu veux jouer c'est ça ?
- Pourquoi pas, mais je ferais peut être mieux de m'y mettre vu la longueur d'avant que tu as pris quand j'étais pas là.
- Ok, très bien. Vu que tu kiffe avoir raison, je vais te donner gain de cause. Par contre évite de venir à mon appart dans la nuit pour me dire que tu regrettes, mon lit sera probablement occupé.
- T'en fais pas pour ça Nekfeu.
Il ne réagit pas à la dernière pique et claqua la porte derrière lui.
Je sorti en trombe pour le suivre, juste à temps pour le voir bousculer un type avant de dévaler les escaliers. Je relevai les yeux vers le gars qu'il avait bousculé, dans l'intention de m'excuser pour lui. Eh meeeerde.
- Sasha ?
- Tu suis mes conseils, ça fait plaisir.
Ne faisant pas cas de sa réflexion je me pendu à son cou. Je suis dégoutée qu'ils se soient rencontrés comme ça... même si Ken n'a surement pas idée de l'identité de la personne qu'il a bousculé. Je baissai les yeux pour constater qu'Adrian était là, dans son berceau.
- Oh mon petit chat, tu m'as manqué !
Réveillé, je me permis de le prendre dans mes bras.
- Pourquoi il est parti comme ça Ken ?
- Pour une histoire débile, on sait pas s'arrêter quand on se dispute. Vas-y, rentre, je le rappelle.
Toujours le bébé dans les bras, je descendis les escalier tout en pressant le nom de Ken sur mon téléphone.
- Quoi ?!
- Reviens, j'ai deux personnes à te présenter.
- Tu plaisantes là ?
- Non, aller, viens.
- Putain tu fais chier à faire ta bipolaire.
Comme prévu, il n'était pas loin. Il me dévisageait bizarrement, bah quoi, c'est si étonnant de me voir avec un bébé dans les bras ?
- C'est quoi ça ?
- T'as jamais vu de bébé ?
- Je veux dire, c'est à qui ?
- Arrête de dire « c'est » ou « ça », c'est « il » et il s'appelle Adrian !
- C'est le bébé que t'avais dans les bras quand on s'est vu à LA ?
- Exact.
- Qu'est-ce qu'il fou là ?
Je sentais que Ken était toujours en pression après la dispute que l'on venait d'avoir, mais il paraissait tout de même curieux.
- T'as bousculé quelqu'un non, en sortant de chez moi ?
- Ouais et c'est quoi le rapport ?
- Alors déjà, ça ne se fait pas, et c'était Sasha.
- Sasha ? Genre LE Sasha ?!
- Lui même.
- Le russe qui passe sa vie à te coller ?
- À moitié russe et à moitié espagnol, et il passe pas son temps à me coller, il est comme ma famille.
- Ouais c'est ça ! D'ailleurs on est trop vite passé sur le sujet de ce fameux Sasha, j'attends des explications un peu plus precises.
Son ton était accusateur. T'es mal placé pour douter de ma parole.
- J'ai aucunes explications à te donner.
- T'es sûre de toi ?
- Tout à fait. T'es ni mon père, ni mon mari, en définitive : je fais ce que je veux.
- Va te faire foutre Julietta.
Il tourna les talons aussi vite que moi je refermais la porte de mon immeuble derrière moi.
- Tu ne l'as pas trouvé, me demanda Sasha tandis que je passais le pas de la porte.
- Si.
- Et ... ?
- Bah on s'est tout les deux braqués donc il est parti. Et c'est pas plus mal comme ça.
- Mais Zhar-ptitsa...
- Stop, le coupais-je, je veux pas en parler. Je veux profiter des retrouvailles avec cet amour, rajoutais-je en souriant à Adrian que j'avais posé sur mes genoux.
Adrian gazouillait devant moi, il me souriait et une sensation de plénitude me gagna. Cet enfant à beau ne pas être le mien, je l'ai accompagné durant les premiers mois de son existence et d'en avoir été séparé pendant ces dernière semaines avait été une épreuve. Je m'en rend compte surtout maintenant, que je l'ai sur moi.
- Alors ça y est, si tu es là, c'est que le cas d'Adrian est réglé ?
- Oui, ça y est, sur le papier, c'est mon fils.
Je relevais la tête vers lui, ses yeux étaient humide. L'émotion était palpable. En même temps, comment ne pas être boulversé ? Cet enfant aura connu un véritable drame dès les premières secondes de sa vie, et là, on en voit enfin le bout.
- Je suis heureuse pour toi Sasha.
- Merci Jules.
Il s'approcha de moi pour me donner une accolade rapide.
- Viens, je vais te montrer ta chambre.
Parfois j'avoue trouver mon appartement un peu grand, mais qu'est-ce que c'est utiles d'avoir 4 chambres d'amis quand on reçoit du monde!

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Incompatibles - TOME 2
FanfictionDes mois sont passés depuis la séparation de Ken et Julietta. Chacun vit sa vie et ne regarde pas en arrière. Enfin, c'est ce qu'ils essaient de faire croire ... Lui pense qu'elle l'a oublié, qu'elle ne reviendra jamais. Elle, croit savoir qu'il es...