Chapitre n°37 - Insortables.

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13 décembre 2015

J'essayais tant bien que mal de me cacher le visage à l'aéroport. Allez savoir comment, mais des journalistes avaient connaissance de notre départ à la réunion. Enfin, rien d'étonnant qu'ils soient au courant pour la réunion étant donné que Ken et les gars avaient plusieurs concerts de prévus là-bas. Ce qui m'étonnait c'était qu'ils aient été au courant de notre jour de départ.

Évidemment l'informations avait fuité à des fans, donc la préservation de notre vie privée étaient mise à mal. On ne devait pas sous estimer le potentiel d'enquêteur des gens qui nous suivent sur les réseaux sociaux.

Enfin tout ça pour dire que j'avais l'air d'une vraie galérienne avec mon gilet sur le visage.

J'aurais vraiment dû prendre le jet privé.

Ken nous enregistra et une fois nos bagages pesés et étiquetés, on se dirigea en vitesse vers les portiques de sécurités. Deuxième galère : comme par hasard c'est mon sac qui fut sélectionné pour être fouillé. Putain c'est la première fois de ma vie qu'un affront pareil m'est imposé.

On fit un rapide tour dans les boutiques de l'aéroport puis une fois que tout les gars nous ont rejoins, on se dirigea vers notre porte d'embarquement. On se mis à l'écart pour ne pas attirer l'attention. Ne pas attirer l'attention révèle de l'impossible avec une bande de zoulou pareil.

La porte d'embarquement s'ouvrit et à présent on se retrouvait à faire la queue.

J'aurais vraiment dû prendre le jet privé.

Dans l'avion j'étais installée à côté de la femme de 2zer, Alaïa. Les garçons prenait plus de deux rangées du milieu. Nous n'étions pas en première classe. Les sièges de la classe économique étaient tellement étroits et si peu confortables ... les 11 heures de vol allaient tellement être longues...

J'aurais pu être déçue de ne pas être à côté de Ken mais en fait cela ne me dérangeais pas le moins du monde. On passait pas mal de temps ensemble depuis quelques jours, voir semaines, et je sais que les moment avec ses "kho" sont primordiaux pour mon grec.

Et puis à moi non plus cela ne me faisait pas de mal, j'en profitais pour connaître une peu plus son entourage, dont Alaïa, avec qui j'avais eu que de rares moments jusqu'à présent.

- Tu penses à Ken c'est ça ?

La mâchoire m'en tombait. C'est si évident ?

- Mais comment tu sais ?!

- Tes yeux ont pris la forme de coeurs, et surtout, t'arrêtes pas de te retourner pour le regarder.

Je ricanai, ouais, faudrait que j'apprenne à être discrète.

- Excuse-moi, je suis la première à râler quand mes amis deviennent niais et là maintenant que ça m'arrive, je crois bien être la pire de tous.

- Ah quand le grand amour nous tombe dessus, on peut rien y faire malheureusement.

Ah bah ça, encore un sujet à développer. "Le Grand Amour". Je sais même pas si je peux qualifier ma relation avec Ken de Grand Amour, tout simplement parce que c'est mon seul et mon unique amour, il n'y a pas de comparaison possible. Alors Grand Amour ou pas, c'est le seul que je ne connaitrais jamais, car c'est lui un point c'est tout.

- Ça fait longtemps que tu es avec Théo ?

- Oulah oui ! On dirait pas comme ça mais avec Théo ça fait un baille qu'on se côtoie, je pourrais pas te dire exactement depuis combien de temps, on a eu quelques faux départs on va dire...

- Ah, vous aussi... dis-moi, juste par curiosité, est-ce que ce "faux départ" a une paire de jambes et un vagin ?

- Effectivement, on a la même définition de "faux départs" à ce que je vois.

- Comment tu as fait pour lui pardonner ? Pour oublier ?

- Alors déjà j'ai commencé par le faire bien ramer, mais vraiment biiiiiien ramer. Et puis après petit à petit il s'est racheté, jusqu'à même réussir à me passer la bague au doigt, mais crois moi, c'est pardonné mais surement pas oublié. Il sait qu'il n'a plus le droit à l'erreur, même si ça n'a rien a voir avec de la tromperie. Une infime erreur et je le quitte, il le sait. Il a grillé tout ses jokers.

- Je vois ...

- T'as fait comment, toi ?

- Je crois pas être aussi forte que toi. Moi déjà j'ai été lâche et j'ai tout quitté, j'ai pris la fuite, c'est la solution qui me paraissait être la meilleure à ce moment là. Mais c'est toujours une plaie ouverte, j'ai du mal à le refaire confiance, si tu savais ce que je ressens quand je le vois proche d'une fille... heureusement que j'arrive à me contenir sinon je passerais pour une folle et il finirait par me quitter.

- Dis pas ça... c'est pas à toi de faire des efforts pour lui redonner ta confiance, c'est à lui de la regagner. Je connais un peu Ken à force, et je te jure que je l'ai jamais vu comme ça avec des filles, même quand c'était sa copine. Savais-tu qu'il n'avait jamais amené aucune de ses meufs en concert ? Tu serais même pas dans cet avion s'il te considérait pas comme la femme de sa vie !

- Bizarrement j'ai aucun mal à me confier à toi alors qu'on se connait à peine.

- Faut bien se serrer les coudes entre femme des gars de la bande, il sont franchement pas faciles à vivre. Je suis d'ailleurs contente de ne plus être la seule à être là pour rester, et pas simplement de passage ! C'est grave relou à force de rencontrer des meufs qu'ils fréquentent que pendant un ou deux mois !

Je rigolais doucement avant de lui poser une question qui me titillait depuis le départ.

- Vous voulez des enfants avec Théo ?

- On en parle... mais rien n'est décidé encore.

- Ah ...

- Pourquoi ?

- J'espérais que tu pourrais m'éclairer sur la question mais apparement t'es pas plus avancée que moi ...!

- Comme je te disais, on est là pour se serrer les coudes !

Notre conversation fut interrompue par une cohue qui sévissait derrière nous.

Oh non c'est pas possible, c'est trop la honte.

Je voyais les gars hurler en faisant des bruits de SAUVAGES (littéralement), sans aucune considération pour la tranquillité des autres passagers.

Qu'est-ce que j'ai foutu pour me retrouver flanquée d'une copain pareil ?!

Je rigolais nerveusement en m'enfonçant dans mon siège, j'étais finalement EXTRÊMEMENT contente de ne pas être assise à côté de Nek, mon Dieu quelle honte... je devais être rouge tomate... et croyez-moi que cela relevait de l'exploit de me faire rougir !

J'aurais vraiment dû prendre le jet privé.

Incompatibles - TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant