Chapitre n°21- On verra bien, ce que l'avenir nous réservera.

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Point de vue de Ken.

On Verra venait de commencer, j'avais probablement un sourire de gros con qui éclairait mon visage. Faut dire que même si c'est LE morceau considéré comme commercial, j'en suis pas moins fier. Et puis le message qu'il faisait passer n'était pas pour me déplaire.

J'espère que Julietta fera le lien. Le refrain venait de commencer et je m'étais mis à chantonner sans m'en rendre compte. Julietta affichait un air inébranlable. J'avais l'impression qu'aucune émotion ne s'emparait d'elle, limite la meuf elle était perdue dans ses pensées et elle n'écoutait pas le son. Putain qu'est-ce que je déteste quand elle fait ça. C'est la seule meuf que je connaisse qui maitrise aussi bien la poker face. Si jl'avais connue à l'époque où j'étais dans mes vieux plans foireux, ptêtre bien que je m'en serais mieux sorti.

Je secouai la tête en me rendant compte que je divaguai complètement et qu'encore une fois, mes pensées étaient allées bien au-delà des limites du sujet actuel.

Bref.

Je la fixai à nouveau, toujours son air impassible. Putain qu'est-ce que je la déteste de me faire l'aimer encore plus pour les choses que je hais chez elle.

Ah oui, encore une exclusivité chez Julietta Leroy: ses défauts sont les raisons pour lesquelles je l'aime. Déjà que j'avais pas grand chose de raisonnable chez moi, faut dire qu'en débarquant dans ma vie, elle a fini de niquer le peu qu'il me restait. Sérieux qui fait ça ? Qui tombe amoureux d'une meuf justement parce qu'elle représente à la base tout ce qu'il déteste ? J'suis un vrai blaireau c'est n'importe quoi.

On verra prit fin, Ma dope était bien entamé quand je me rendis compte qu'encore une fois mes pensées étaient parties en live.

Je relevai la tête une fois de plus, j'allais lui lancer une phrase assassine concernant son manque de réaction quand je remarquai un détail loin d'être anodin. Ses yeux étaient fuyants. Oui. Depuis qu'on avait lancé mon son, elle ne m'avait pas regardé une seule fois dans les yeux.

Tiens tiens, pas si insensible que ça bébé.

Si j'avais su qu'il suffisait de lui faire écouter mon album pour qu'enfin elle baisse les yeux devant moi, je l'aurais fait il y a bien longtemps. Mais si c'était le genre de meuf à ne pas me tenir tête, je serais pas assis ici dans son salon au lieu d'être avec mes reufs, on ne va pas se mentir.

Jeux d'ombres venait de finir, je me crispai en percutant que les prochaines chansons étaient de nouveau tendancieuses, et que peut-être que j'aurais une réaction de sa part, mais pas celle que j'espérais.

Pendant que elle en avait envie retentissait dans son salon, elle se leva pour aller s'allumer une cigarette. Elle cracha la fumée en l'air. Bordel qu'est-ce que je ne donnerais pas pour être dans sa tête là maintenant.

Je me raclai la gorge. Elle ne se retourna pas. Oh princesse t'as oublié que j'étais là ou quoi ?

Elle me faisait toujours dos quand ce fut au tour de Princesse de défiler. Je crois qu'elle ne l'a jamais entendu. En faite j'en suis certain, elle ne l'a jamais entendu sinon je me serais fait incendier, comme pour Égérie. C'est parti pour un nouveau clash.

J'aime tes collants effilés, te compare pas à des filles laides.

Première référence. Je vis son dos se raidir à travers son t-shirt noir. Elle se rappelait de cette soirée. En même temps, comment l'oublier ?!

J'essai de mener ma barque et toi tu me parles d'immenses Yachts.

Références à son oseille, je notai pas de réactions, l'argent n'a jamais été un sujet tabou pour elle. Elle s'en balec royalement de passer pour une gosse de riche.

Incompatibles - TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant