Chapitre 43

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- Papa... maman...

- Ma chérie... me dit ma mère avant de fondre en larmes. Pourquoi tu ne nous... nous en a... pas parlé... avant ?

- Je voulais pas v... vous faire... du mal maman... dis-je en pleurant autant qu'elle.

- C'est pas possible ma chérie... enchaîne mon père alors que ma mère est incapable de sortir un son de sa bouche. Il n'y a aucune solution ?

- Je... Si... mais, comment dire... J'ai refusé...

- Pardon ?! T'as refusé de te faire soigner ?! m'interroge mon père sur un ton légèrement agressif.

- Mon médecin voulait que je subisse une deuxième greffe ! UNE DEUXIÈME GREFFE PUTAIN !

- Pourquoi t'as pas essayé... arrive à articuler ma mère.

- Parce que je préfère mourir que de me faire charcuter maman ! leur dis-je avant de laisser apparaître un léger blanc. Je suis désolée...

- T'aurais pu te sauver... Sauver notre famille... continue ma mère, toujours aussi sonnée.

- Je sais maman... Je vous en supplie, pardonnez moi... En plus, il y avait une forte probabilité que l'opération ne fonctionne pas, donc dans tous les cas, ma mort est la seule issue...

- NON ! NE DIS PAS ÇA ! crit ma mère en hurlant. PAS MON BÉBÉ, TU PEUX PAS MOURIR ! PITIÉ NE M'ENLEVEZ PAS MA PETITE FILLE ! continue-t-elle en regardant le ciel, comme si elle était en train d'énoncer la prière la plus importante de sa vie.

- Chérie... intervient mon père. Viens, on rentre, il faut que tu te reposes...

Ma mère ne bronche pas et suis mon père à l'intérieur, il l'allonge sur le canapé, et elle ferme les yeux aussitôt. 

Ma maman... Elle est totalement détruite, je l'ai vu dans ses yeux, elle ne va pas supporter ma mort, elle n'y arrivera pas... Amélia pourquoi t'as pas accepté cette putain de greffe ! Je suis en train de détruire ma famille, mes amis, mon copain... Tout le monde... Je suis figée devant la porte d'entrée, je vois, au loin, ma mère étendue sur le sofa, mon père qui la regarde dormir, ma sœur et mon meilleur ami qui me regardent avec compassion, mais moi, je ne bouge pas. Je suis immobile, comme si le temps venait de s'arrêter et que j'étais spectatrice de ma propre vie...

- Amélia... me chuchote ma sœur à l'oreille. Tu... tu devrais aller voir papa maman et les rassurer, leur dire combien tu les aimes... Maman va vraiment mal en ce moment...

- J'y arrive pas... J'ai l'impression d'être un monstre et d'avoir fait de leur vie un enfer Mathilda... Ils me détestent de ne pas leur en avoir parlé avant...

- Arrêtes de dire n'importe quoi ! me dispute ma sœur. Même si tu leur avais dis il y a deux semaines, tu crois vraiment que maman aurait été moins triste ?!

- J'en sais rien... Peut-être que oui...

- C'était une question rhétorique ! continue ma sœur toujours sur le même ton.  Bien sûr que non qu'ils n'auraient pas été moins triste ! Vas les voir.

Au vu du ton autoritaire qu'a adopté ma sœur, je ne vois pas d'autres solutions que de l'écouter et d'aller voir mes parents. Ma mère étant endormie, je me dirige directement vers mon père.

- Papa...

- Amélia t'as déconné. T'aurais dû accepter cette greffe, pour te sauver, pour NOUS sauver. me dit mon père.

La tempête de ma vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant