Chapitre 55

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Il m'a regardée amoureusement pendant quelques secondes avant de venir écraser ses lèvres sur les miennes. Nous n'avons jamais échangé un baiser avec autant de passion. Il m'embrasse comme si sa vie en dépendait, comme si je pouvais disparaître à tout moment. Ces papillons dans le ventre et ce rythme cardiaque trop rapide m'avaient manquée, tellement manquée. C'est comme si je ressentais toutes les émotions en beaucoup plus fort, genre puissance dix mille.

Les minutes défilent, le baiser s'intensifie, Alex, impatient et aussi désireux que moi, me dirige vers sa chambre. Je me sens tombée sur le lit et ses lèvres continuent de découvrir mon corps. J'en ai envie, tellement envie, mais je ne voulais pas que nos retrouvailles se fassent comme ça, je voulais parler, pas coucher avec lui, enfin pas maintenant.

- Ça va pas pt'it cœur ? m'interroge-t-il en me sentant tendue. Tu ne te sens pas bien ?

- On peut reporter ça à plus tard bébé ? demandais-je d'une voix tendre. J'aurais bien aimé te parler...

- Je t'avoue que c'est un peu frustrant là ! me répond-t-il en rigolant. Y'a pas de soucis Amélia, parles moi, tu dois être venue pour ça de toute façon !

- J'aime pas quand tu m'appelles par mon prénom ! lui dis-je en mimant une moue boudeuse.

- Ok, on recommence. dit-il en rentrant dans mon jeu. Parles moi pt'it cœur.

- C'est qui Estelle ? le questionnais-je. Je t'ai entendu en parler.

- Tu m'as entendu ?! s'étonne-t-il. Ça veut dire que tu entendais tout ce que je te disais ?!

- J'en sais rien... avouais-je. C'est bizarre, je te voyais mais ton discours n'était jamais cohérent alors ça ne devait sûrement pas être la réalité...

- Pas cohérent ? me demande-t-il. C'est-à-dire ?

- Tu ne me disais jamais la même chose, tu disparaissais souvent et après je n'avais plus de nouvelles de toi... lui expliquais-je. La seule fois où j'ai eu l'impression d'entendre vraiment ce que tu disais, c'était juste avant de me réveiller, je t'ai senti prendre ma main et ça m'a aidée à ouvrir les yeux...

- C'est pour ça que tu me demandes qui est Estelle, c'est parce que je t'en ai parlé avant que tu te réveilles... me dit-il, l'air déçu. Je pensais que t'avais entendu tout ce que je t'ai dit...

- Non désolée... dis-je, l'air désolé. Enfin, je ne crois pas...

- Tu te souviens de la fois où je t'ai amené des cannelés ? me demande-t-il. C'est la première fois que je t'ai parlé d'Estelle...

- Non Alex... lui répondis-je. Je te l'ai dis, la seule fois où j'ai vraiment entendu ce que tu m'as dis, c'était juste avant de me réveiller.

- Je suis venu tous les jours Amélia, m'avoue-t-il. Je restais jusqu'aux heures de fermeture et j'arrivais à la première heure...

- Alex... tentais-je.

- Je t'aime tellement que je n'ai pas réussi à ne pas venir te voir, je n'y arrivais pas... me dit-il, une larme à l'œil. J'avais besoin de sentir ta présence, de te voir, de te prendre la main... continue-t-il. J'ai tellement besoin de toi Amélia, je l'ai compris pendant ces dix-sept jours, je ne peux pas vivre sans toi, je gardais le pyjama que t'as laissé à l'appart sous mon oreiller, en priant secrètement que tu te réveilles. me dit-il, une multitude de larmes dévalant ses joues. Je ne pleure jamais, mais je peux te dire qu'en deux semaines, j'ai versé plus de larmes qu'en vingt ans de vie, j'avais tellement peur que tu ne te réveilles pas, peur de ne plus jamais te voir, de ne plus jamais sentir tes lèvres sur les miennes, j'avais peur de vivre sans toi et j'en aurais été incapable. me déclare-t-il, en me transmettant toutes les émotions ressenties à l'instant présent. Je n'ai jamais cru au truc de la "moitie", pour moi on pouvait très bien vivre seul et l'amour ne représentait qu'une putain de connerie, je m'étais juré de ne jamais tomber amoureux, parce qu'on souffre tout le temps, mais j'ai menti, je me suis menti à moi-même, parce qu'aujourd'hui, je suis plus amoureux que jamais Amélia, je t'aime et je t'aimerai toute ma vie.

La tempête de ma vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant