Chapitre 45

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- Bébé, ça se fait pas on aurait dû aller manger avec mes parents hier soir quand même...

- Oh ça va, ils sont pas venus nous chercher non plus hein ! me répond Alex alors que nous sommes encore au lit. Puis, on a pas fait un crime, rater un dîner c'est pas non plus bien grave !

- C'est vrai... Mais quand même, j'aurais pu les prévenir !

- Carrément, t'aurais dû aller leur dire "papa, maman désolée je vous abandonne ce soir, je préfère coucher avec Alex que de manger avec vous ! Bonne soirée !" me dit-il en se payant ouvertement ma tête.

- Mais qu'est-ce que t'es drôle, t'as mangé un clown ce matin ?!

- Ah non pt'it cœur, pas cette expression, par pitié, elle est vraiment trop nulle ! me dit-il en mimant un air de dégoût.

- Tu me saoules ! lui dis-je en me levant. Je vais prendre une douche.

- Je peux venir ? me demande-t-il en me faisant son air de chien battu.

- Attends que je réfléchisse bébé... lui répondis-je avant de me remettre à parler quelques secondes plus tard. Non.

- T'es pas marrante. me répond-t-il en reprenant un air sérieux.

- Je le suis autant que toi.

- Je t'aime. tente-t-il en se levant et en se rapprochant de moi.

- Moi aussi. lui répondis-je avant de l'embrasser et de rentrer dans la salle de bain.

Depuis quelques jours, c'est comme ça entre nous, on se chamaille tout le temps et quelques secondes plus tard, on se réconcilie, on est des vrais gosses. Je ne peux m'empêcher de sourire face à l'attitude que nous avons, elle est loin d'être mature, mais au moins on s'amuse, je m'amuse et ça me détend, ça m'empêche de penser à la suite...

Je suis déjà sous la douche depuis vingt minutes et je n'arrête pas de repenser à ma soirée avec Alex. Je crois que chaque jour qui passe me fait tomber un peu plus amoureuse, tout m'attire chez lui, même ses facettes les plus chiantes, comme celle de ce matin. Mais au fond, est-ce que l'amour ce n'est pas le fait d'aimer les défauts de l'autre ? Je pense que si, c'est ça le principe, aimer ce que l'autre n'aime pas, à partir de ce moment là, on est amoureux.

Mes réflexions philosophiques sur l'amour son bien belles, mais comme au camping, je suis en train de piquer toute l'eau chaude de la maison, alors, même si c'est contre mon gré, je devrais peut-être sortir de la douche et aller rejoindre ma famille, que j'ai déjà abandonné hier soir !

- Pt'it cœur ?! m'appelle Alex à travers la porte. T'es toujours vivante ?

- Ah ah ah ! Oui, je suis toujours vivante, merci de t'en inquiéter ! Dis à mes parents que j'arrive !

- Tu veux que je descende les voir tout seul ? me demande-t-il, l'air inquiet.

- Oui, c'est pas sorcier comme tâche ! Tu vas les voir, tu les salue et surtout, tu parles pas d'hier soir ! J'en ai pour cinq minutes !

- Tu veux pas plutôt m'ouvrir, comme ça on y va ensemble ? me dit-il, toujours derrière la porte.

- Tu sais qu'ils ne mordent pas mes parents ! En plus ils t'adorent, vas-y, de toute façon je n'ouvre pas la porte tant que t'es pas parti !

- T'es vraiment chiante toi ! me reproche-t-il. Ça va, t'as gagné, j'y vais !

- Merci bébé ! lui dis-je en criant alors qu'il est déjà à moitié sorti de la chambre.

La tempête de ma vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant