Chapitre 56 (Point de vue d'Alex)

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Mon pt'it cœur a fait une insomnie cette nuit, et elle avait l'air contente de ce manque de sommeil, même avec tous les efforts de la terre, je crois que je ne la comprendrais jamais complètement. J'aimerais bien que l'on aille voir ma mère aujourd'hui, ça fait au moins un an que je ne suis pas allé sonner à sa porte, et bien six mois que je n'ai pas composé son numéro, même si une part de moi est encore en colère contre elle, ma petite voix intérieure me rappelle que l'on a qu'une seule maman, et qu'il faut lui dire qu'on l'aime avant qu'il ne soit trop tard.

J'hésite à réveiller Amélia qui dort comme un bébé, sa tête blottie contre mon cou et ses bras qui entourent ma taille. Je voulais me lever discrètement pour la laisser dormir, mais, à moins d'être une petite souris, c'est impossible qu'elle ne m'entende pas. Réfléchissant aux deux options qui s'offrent à moi, je choisis la plus romantique, la laisser finir tranquillement sa nuit contre moi, après tout, c'est pas comme si c'était désagréable de sentir son petit corps contre le mien et de voir cette jolie petite gueule toute endormie. C'est dingue ce qu'elle peut être jolie quand elle dort, un vrai rayon de soleil. Je me demande à quoi elle peut bien penser dans son sommeil, est-ce qu'elle est en train de rêver ? De faire un cauchemar ? Est-ce qu'elle ne pense à rien ? Peut-être qu'elle pense à moi...

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Le temps devient long. J'attends qu'elle se réveille depuis deux heures et demi mais rien n'y fait, elle dort toujours et elle a vraiment l'air d'être dans le meilleur sommeil de sa vie. Depuis que l'on dort ensemble, c'est plutôt elle qui me regarde dormir que le contraire. Elle se réveille toujours super tôt d'habitude, mais il faut croire que les choses ont changé, elle peut enfin goûter au plaisir de faire une grasse matinée. Je la sens me serrer un peu plus fort que l'instant précédent, elle fait des petits mouvements avec sa tête dans mon cou ce qui m'arrache un sourire, un vrai sourire.

- Am'... dis-je, tout doucement pour tenter de la réveiller en douceur. Il est bientôt onze heures...

- Mmh... marmonne-t-elle. Laisses moi dormir...

- OK, dors encore si tu veux, je vais aller acheter le petit-déjeuner.

- Tu vas voir ta boulangère ? me demande-t-elle, plus réveillée que lors de sa dernière réponse.

- Oui, je pense. acquiesçais-je. Pourquoi ?

- Je viens avec toi. me répond-t-elle en sortant du lit. Je veux la remercier d'avoir pris soin de toi.

Pendant une seconde, j'ai cru qu'elle allait me faire une crise de jalousie, et je m'en veux d'avoir pensé ça, elle veut juste la remercier, elle veut remercier une femme qu'elle ne connaît pas pour avoir pris soin de moi, mais sur quel genre de perle rare je suis tombé au juste ?

- Alex, tu m'écoutes ? me sort mon pt'it cœur de mes pensées. On y va ?

- Oui oui, on y va ! lui répondis-je. Attends mais t'es déjà habillée ?!

- Bah ouais, mettre un jean et un tee-shirt ça ne prend pas vingt-cinq ans ! me répond-t-elle. Allez, j'ai envie de cannelés, dépêches toi !

- Je vois que madame est exigeante ce matin ! lui dis-je en rigolant. Allons-y.

Nous mettons chacun une veste avant de sortir de mon appartement. Je prends le chemin de la boulangerie et mon pt'it cœur suit mes pas jusqu'à ce que nous arrivions dans l'antre d'Estelle.

- Salut mon grand ! me salue-t-elle avant de remarquer la présence de ma copine. Oh... euh... Vous êtes Amélia ?! La Amélia ?!

La tempête de ma vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant