Chapitre 1

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Les vacances viennent tout juste de commencer, c'est certainement la chose qui me rend la plus heureuse depuis un bon petit moment ! J'ai eu mon bac aussi, et ça, ce n'est pas négligeable, ça m'apporte une petite dose de bonheur en plus ! Il faut dire que j'ai travaillé  dur cette année, j'ai tout donné pour l'avoir cet examen, ce n'est pas un exploit d'avoir son baccalauréat, mais j'en suis quand même très fière !

Je vais enfin pouvoir me pencher sérieusement sur mes projets de vacances de cet été, avec Mia et Lydia, on espérait pouvoir faire nos premières vacances ensemble pour fêter notre bac, on pensait faire du camping, c'est le projet qui rentrerait le plus dans notre budget, qui, à notre âge, est loin d'être illimité !

Cette idée est la meilleure que l'on ait eue pour le moment, et je dois dire qu'elle nous enchante vraiment beaucoup. Cependant, voilà, pour moi il y a un petit bémol, je suis la seule à avoir le permis et c'est donc moi qui vais devoir conduire. J'ai horreur de ça, depuis mon accident qui s'est passé il y a maintenant dix ans, j'angoisse à l'idée d'être conductrice.

C'est vrai que ce n'est pas logique, car j'ai quand même pris des cours de conduite, j'ai passé mon code et permis, mais tout ça, c'est ma mère qui m'a obligée à le faire, "Amélia, tu devrais prendre des cours, ça te sera utile plus tard, tu sais". Certes, elle a raison, elle a toujours raison de toute façon, mais depuis que j'ai mon permis, je n'ai pas pris la voiture une seule fois.

- Amélia, tu nous écoutes là ? me demande Mia en me sortant de mes pensées.

- Désolée... J'étais perdue dans mon monde, vous disiez quoi ? répondis-je, l'air désolé.

- Ah oui, tu ne nous as pas du tout écoutées ! ronchonne mon amie. Avec Lydia, on parlait des vacances et de comment on allait y aller. On se doute bien que tu ne vas sûrement pas vouloir conduire, alors il faut y réfléchir...

- Oui, Mia a raison, si on doit prendre des billets d'avion ou de train, il faut que l'on s'y prenne un peu à l'avance... renchérit Lydia.

- Les filles, vous savez quoi ? Déjà on est trop connectées parce que quand je ne vous écoutais pas, je pensais justement à ça et je trouve....

- Amélia ! crient-elles en chœur.

- Oui, désolée, je m'égare. Je disais que je pense essayer de conduire cet été, je ne peux pas rester comme ça. Cet accident, c'était il y a 10 ans, j'y ai laissé une partie de moi-même, mais ça ne peut pas continuer à me hanter comme ça !

- C'est comme tu le sens, on ne peut pas t'obliger à prendre la route ! m'affirme Lydia. Il faut que tu te sente prête, ok ?

- Je...Je pense que c'est le moment, ça risque d'être dur, mais vous êtes là de toute façon !

- Évidemment que l'on est là, hein Lydia ? répond Mia.

- Absolument ! On va se les faire ces vacances en camping 1 étoile je vous le dis moi ! renchérit Lydia.

- Ah ouais, 1 étoile, on a vraiment pas le budget !

- Et oui, que veux tu, des petites bachelières qui partent en vacances ont rarement un camping 5 étoiles ! me répond Mia.

- Vrai, Mia 1 Amélia 0 !

¤¤¤¤¤

J'ai parlé des vacances avec mes parents, et comme je m'y attendais, mon père n'était pas pour, et encore moins pour que je prenne le volant.

- Amélia ! Je t'en prie, écoutes moi, ce n'est pas une bonne idée ! me dit mon père.

- De toute façon papa rien n'est jamais une bonne idée avec toi ! Oui je suis restée quatre mois dans le coma, oui mon coeur s'est arrêté, oui j'ai été greffée mais merde, je vis maintenant ! Pour une fois, laisses moi vivre, je t'en prie. Tu devrais être content que je veuille tourner la page, aller de l'avant et arrêter d'être hantée par cette histoire !

- Amélia je...

- Non, arrête s'il te plait, c'est à moi de parler maintenant ! Je n'ai jamais rien dit, je vous ai toujours écouté maman et toi, et tout ça pour quoi ? Je me pose encore la question. Je n'ai plus envie de parler, bonne nuit !

Putain, voilà la tempête est de retour. C'est toujours comme ça dans ma tête.
Mes parents ont toujours été tellement protecteurs depuis cet accident que ça en devient étouffant.

Je ne peux rien faire, je ne suis pas libre de moi même, ils me protègent comme si j'étais en porcelaine et que je pouvais me briser à tout moment.

Cette protection, je la dois à ce drame du 5 janvier 2007. Mon père était au volant, ma mère sur le siège passager et moi et ma soeur Mathilda sur les sièges arrières. Lors d'une intersection, une voiture qui venait de la gauche nous a foncés dessus. C'était mon côté et j'ai donc été la première impactée par le choc. Évidemment je n'étais pas bien en forme, mon coeur ne marchait plus correctement et après quatre mois de coma, j'ai du être greffée d'urgence.

Ce genre d'événements, ça ne laisse pas indemne, je dirai même que ça marque une vie à tout jamais...

On essaie constamment de se reconstruire, mais c'est le combat d'une vie. Un combat pour lequel il faut être accompagné, bien accompagné.

Malheureusement je ne suis bien entourée que depuis un an, avant, c'était juste l'enfer. J'étais au milieu de gens, mais je me sentais constamment seule, et ça a duré jusqu'à mes seize ans. Mais la vie est un combat permanent, non ?

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Salut 😋
J'avais dis à dimanche, mais je trouvais ça mieux d'avancer un peu l'histoire pour vous donner envie de la lire parce qu'avec uniquement le prologue, vous en connaissez pas beaucoup sur les personnages.
Il y aura un autre chapitre aujourd'hui pour vous donner encore plus envie 😏
À toute à l'heure,
Célia 💜

La tempête de ma vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant