Le sauveur [Chapitre 2]

117 3 0
                                    

Voilà déjà cinq heures que le chaos est tombé sur la ville. Malheureusement, l'école fut aussi envahie rapidement, donc le petit groupe dû fuir et se ramasser dans les rues. Très protecteur, Andrew mena le groupe, se glissant petit à petit dans les ruelles. La ville brûlait, le chaos régnait, la police essayait de contenir les monstres et les civils essayaient de survivre du mieux qu'ils le pouvaient. Peu importe où on se trouvait dans la ville, on marchait dans une énorme brume bleu, on ne voyait rien. Par pure chance, le petit groupe a réussi à se faufiler dans le cinéma. Leur accueil fut brutal, car à peine entrés à l'intérieur, un jeune homme attaqua Andrew avec un pied-de-biche. Vif d'esprit, Andrew esquiva le coup puis saisit le pied-de-biche du faible homme et le poussa au sol.

- Tu fous quoi ??? (Andrew)

- Vous... Vous n'êtes pas un des monstres ? (Employé)

- Non, pas encore. (Andrew)

- Je croyais que tous ceux qui respiraient le gaz mouraient. (Employé)

- Non pas tous. (Andrew)

Andrew tendit la main au jeune homme et le releva. L'employeur leur fit signe de le suivre, ce qu'ils firent. Dans la salle de projection, une dizaine de personnes étaient assises. Il y avait deux policiers, trois employés, une mère et ses deux enfants ainsi qu'un ancien combattant. Les trois étudiants allèrent jouer avec les deux autres enfants présents, tandis que Andrew alla parler avec un des employés présents et beaucoup plus âgé que lui.

- Ce sont les vôtres ? (Homme)

- Pardon ? (Andrew)

- Les enfants ! Ce sont les vôtres ? (Homme)

- Ah ! Non, ce sont mes élèves et elle c'est ma secrétaire, on était en classe quand tout a commencé. (Andrew)

- Ah, c'est vraiment nul, ça me fait penser à quelque chose tout ça. (Homme)

- Ah oui ? (Andrew)

- Oui, ça me fait penser aux années noires d'il y a quinze ans. (Homme)

- J'avoue que les monstres y ressemblent beaucoup, mais c'est loin d'être aussi pire, il n'y a que des zombies. (Andrew)

- Pour le moment. (Homme)

- Ah et je suis Andrew Armalda. (Andrew)

- Enchanté, moi c'est Maxime Vakai. (Maxime)

- Bon, maintenant on fait quoi ? (Andrew)

- Bah, en théorie, la porte de sortie de la ville n'est pas fermée donc l'armée va pouvoir venir nous sauver rapidement, j'ai une radio dans le bureau si tu veux venir voir. (Maxime)

- Pourquoi pas. (Andrew)

Les deux hommes se dirigèrent vers le bureau du gérant où se trouvait une vieille radio de camionneur. Maxime s'empressa de l'ouvrir et essaya de rentrer en contact avec quelqu'un. Après quelques minutes à chercher un bon canal, ils tombèrent sur un canal où il y avait des communications militaires.

- Pshhhh avis à toutes les unités en poste pshhhh la zone vingt-et-un est perdue, on part pshhhh la zone douze et quatorze ont totalement brûlé pschhh on a reçu le contact de corbeaux pshhhh trois unités de Laser Corp. envoyées. pshhhh... (Militaire)

Puis plus rien, les communications ont été coupées. Les deux hommes étaient bouche bée d'entendre cette nouvelle.

- Quoi ? Non, ils ne peuvent pas nous abandonner ! (Andrew)

- Oui, ils le peuvent, ils l'ont fait à plusieurs reprises. Si les pertes sont trop grosses, ils peuvent partir et laisser des populations totalement mourir et des pays se faire détruire. C'est ce qu'ils ont fait au Venezuela. (Maxime)

Leur conversation fut coupée par un bruit de verre cassé et par un cri. Les deux hommes coururent pour voir ce qu'il se passait. Ils arrivèrent à l'accueil du cinéma et virent la mère et un employé se faire dévorer par des zombies qui avaient défoncé la fenêtre.

- Vite Andrew, ils sont finis, on doit se cacher et mettre les autres en sécurité. (Maxime)

- Je te suis. (Andrew)

Esquivant les zombies, les deux gaillards se faufilèrent dans la salle de projection et fermèrent la porte tout en essayant de la barricader. Les monstres les remarquèrent et allèrent taper à la porte. Plus les zombies tapaient, plus la porte craquait. Il était évident que la porte n'allait pas tenir. Les survivants croyaient leur moment venu, mais tout d'un coup plus rien, plus un bruit. Tous les autres restèrent sur leur garde.

- Euh... On fait quoi ? (Chloé)

- On devrait aller voir ? (Maxime)

- Mais qui va y aller ? (Chloé)

- Moi... Moi, je vais y aller. (Andrew)

- Quoi ? Non Andrew ! Reste ! (Alexandre)

- Non ! Quelqu'un doit y aller. Je suis jeune et agile, ça devrait aller. (Andrew)

- Ok, mais fais vraiment attention à toi. (Alexandre)

- Promis Alex. (Andrew)

Totalement apeuré, mais sur ses gardes, le jeune enseignant ouvrit la porte et avança discrètement. À ses pieds, des centaines de cadavres de zombies découpés en morceaux. Andrew continuait à avancer à petits pas, quand soudain devant lui une étrange silhouette à genoux devant lui. La silhouette avait l'air totalement épuisée et à bout de force. Il regarda ce qu'il semblait être leur sauveur, il était habillé avec un gilet pare-balles noir, une longue cape noire, des pantalons et des bottes noires et un katana dans le dos. Le katana attirait l'attention du professeur, car il représentait un loup bleu en saphir. Andrew se glissa avec prudence devant lui pour voir son visage, mais la personne devant lui portait un masque de corbeau. Bizarrement, les vêtements de cet étrange personnage ne semblaient pas lui convenir. Aussitôt, que Andrew vit le masque du sauveur, il flippa.

- Oh mon dieu ! Un corbeau !!! Ils... ils... sont dangereux, j'en ai jamais vu en vrai !!! Monsieur, ça va ??? (Andrew)

- ... (Corbeau)

- Merci de nous avoir sauvé, si c'était votre but. (Andrew)

- ... (Corbeau)

Suite à l'absence de réponse du corbeau, Andrew alla lui toucher l'épaule. Après lui avoir frôlé à peine l'épaule, le corbeau tomba au sol. Le jeune homme le rattrapa et l'amena dans la salle de bain du cinéma et lui enleva son masque et ses armes pour le soigner. Puis, il regarda enfin le visage de son blessé. Il fut tellement choqué de ce qu'il vit, qu'il laissa même tomber le masque et tomba lui aussi au sol, abasourdi.

[RDL] le royaume des LoupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant