La deuxième porte [Chapitre 6]

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Quelques heures avant l'arrivée du groupe d'Andrew, tout se passait bien pour la petite ville commerciale de Rouyn-Noranda. Des soldats de l'armée Canadienne étaient postés à l'entrée de la porte et ils surveillaient les allées et venues des citoyens qui voulaient entrer ou quitter la zone. Un peu plus loin, des soldats de l'ONU s'occupaient de la sécurité et comment améliorer la vie dans la zone. C'est alors que tous les soldats des deux factions reçurent un message codé.

- La Sarre tombée sous l'assaut de bio-terrorisme. Amos, sous attaque, tient toujours. Val d'Or détruite. Soldats, évacuez la zone. Verrouillez la porte. Ne laissez personne sortir à tout prix. Éliminez toute personne sortant de la zone. Signalons la présence d'un corbeau de la Colonie. Tirez-le à vue. Ordre du haut commandement. (Voix)

Suite à ce message, tous les soldats de l'armée évacuèrent la ville et fermèrent la grande porte laissant tous les civils à l'intérieur. La panique arriva rapidement et des milliers de civils se ruèrent sur la porte en espérant qu'on leur ouvre. Par contre, la seule réponse qu'ils eurent, c'est qu'ils devaient bouger de là, sinon ils les tueraient tous sans hésiter. Les gens ne les écoutant pas, les unités postées à l'extérieur ont bombardé l'entrée au mortier ce qui tua une centaine de personnes. Et comme si ce bombardement n'était pas assez, des hélicoptères passèrent au-dessus de la ville et larguèrent les mêmes tubes qu'à La Sarre. Le chaos prit rapidement le dessus sur la ville. Elle a été décimée en à peine deux heures laissant place aux mort-vivants et à la destruction.

Le seul endroit à avoir quelque peu survécu fut la base militaire Marquis de l'ONU qui, aussitôt les portes fermées, tenta de sauver le plus de gens possible. Malheureusement, les morts prirent facilement le dessus sur les vivants et envahirent rapidement la petite base.

Les derniers vivants étaient pris sur le toit et se préparaient à voir leur destin se finir tôt. Soudainement, comme un miracle de dernier espoir, un hélicoptère apparu et abattit tous les morts. Sur l'appareil, il y avait un gros corbeau dessiné : l'emblème de La Colonie. Une fois leur sauveur atterri, des soldats descendirent de l'hélicoptère. Ils étaient tous en uniforme à l'effigie de La Colonie. Le plus haut gradé des Coloniens alla voir les survivants et un sergent s'approcha.

- Bon dieu merci de nous avoir sauvés ! Je suis le sergent Nickolas Vakai de la Sixième Division de l'ONU. (Nickolas)

- Je suis le capitaine Gabryel Saint-Pierre de la Première Division d'Élite Rapprochée de La Colonie. En résumé, je suis le capitaine de la DER. (Gabryel)

- Enchanté ! Êtes-vous venu nous aider à évacuer et quitter la zone ? (Nickolas)

- Malheureusement, on ne peut pas quitter la zone. (Gabryel)

- Pourquoi ? (Nickolas)

- Parce que l'armée est corrompue et est au service de Laser Corp. De plus, ils ont ordre d'abattre tous les appareils ou toutes les personnes qui tenteront de passer le mur. (Gabryel)

- Quoi ? Ils nous laissent crever ici ? (Nickolas)

- Ouaip, comme de pauvres petites merdes... Mais il vous reste un petit espoir de survie : il faut que vous alliez à La Colonie, on accepte tout le monde. (Gabryel)

- Attendez ? Vous n'allez pas nous amener là-bas ? On est que six ! On entre facilement ! (Nickolas)

- Sans vouloir être méchant, nous ne sommes pas venus pour vous, nous sommes a la recherche d'un jeune... homme. (Gabryel)

À peine quelques secondes après, un bruit attira l'attention des deux militaires. Au loin, un bus qui avançait dans la ville morte, mais étrangement, il y avait une personne sur ce bus, il le fixait tel un insecte devant une lumière jusqu'à ce qu'ils perdent le bus de vue.

- Nous devons aller les aider, ils vont se faire déguster par les morts ! Ils sont extrêmement nombreux, c'est la totalité de la ville ! Ils n'auront aucune chance ! (Nickolas)

- D'accord, prenez vos hommes, je laisse les miens ici pour rechercher la cible. (Gabryel)

- D'accord, venez vite !!! (Nickolas)

C'est alors qu'un petit groupe de cinq soldats partirent avec deux camions vers le dernier emplacement du bus. Lorsqu'il le retrouva, il était renversé, les morts étaient déjà en train de prendre possession de l'endroit, mais un étrange petit homme était sur place et découpait les morts un par un avec une énorme facilité. Nickolas remarqua l'habit de cette personne au katana.

- C'est un corbeau !!! Ouvrez le feu ! (Nickolas)

Le sergent et ses hommes ouvrirent le feu sur le corbeau, mais aussitôt Gabryel bloqua le bras du sergent ce qui permit au corbeau de fuir.

- Pourquoi t'as fait ça ? (Nickolas)

- C'est l'homme que je recherche. (Gabryel)

- Quoi votre cible est un corbeau ? Ce sont des traîtres à la nation. (Nickolas)

- Ce traître comme vous dites est très important pour La Colonie et peut être même le seul moyen de sauver cet endroit !!! Alors, la prochaine fois que tu tenteras de tuer cette personne, je te tuerai tout de suite !!! Compris ? (Gabryel)

- Ah!!! Oui... compris... (Nickolas)

Par la suite, les soldats retournèrent au combat. Une fois l'endroit sécurisé, ils réunirent les blessés. Gabryel remarqua qu'un des survivants venait de s'évanouir. Il avait donc vu et entendu toute la scène.

- Chef, nous avons une tonne de morts, trois mordus, une jeune femme, un enfant et un jeune homme inconscients. (Soldat)

- Très bien, embarquez les trois inconscients dans le premier camion et les trois blessés dans l'autre. (Nickolas)

- Quoi ? Non, s'ils sont mordus, il faut les abattre. (Gabryel)

- Quoi ? Non !!! Ils sont encore vivants !!! (Nickolas)

- Tu n'as pas fait la guerre il y a quinze ans toi. S'ils ont été mordus, le virus est déjà en eux, la fièvre va les tuer puis ils vont revenir en mort-vivant. C'est vraiment ça que vous voulez ? (Gabryel)

- Non, je ne veux juste plus de morts... J'ai vu toute une ville se faire dévorer sous mes yeux et j'ai perdu énormément d'amis en à peine deux heures. J'en ai marre. (Nickolas)

- Je te comprends, ma femme était un corbeau et elle s'est fait exécuter devant mes yeux. Mais je sais très bien qu'on ne peut pas laisser quelqu'un de mordu en vie. (Gabryel)

- Ah, alors faisons ce qu'il faut... (Nickolas)

La mine basse, le sergent sortit son pistolet et abattit les trois blessés. Par la suite, ils repartirent vers la base, mais en arrivant, les autres soldats de La Colonie étaient morts et avaient été jetés en bas du bâtiment. Un autre appareil était posé sur le toit, mais celui-ci portait le logo de Laser Corp.

- Et merde !!! Il faut partir !!! Vite !!! (Gabryel)

- Quoi ? Pourquoi ? (Nickolas)

- Parce que le responsable de toutes ces merdes a pris possession de cette base et n'hésitera pas à nous tuer. (Gabryel)

- Quoi ? (Nickolas)

Soudainement, deux flingues vinrent se poser sur la nuque de Gabryel et sur celle de Nickolas. C'étaient des soldats de Laser Corp.

- Eh bien, on raconte des fausses rumeurs à mon sujet ? (Soldat)

- Raphaël !!! (Gabryel)

Cette voix vint faire frissonner les oreilles de Gabryel comme un mauvais souvenir. Cette voix, c'était celle de Raphaël Morissette, un soldat Canadien qui avait les emblèmes de Laser Corp. sur les épaules. Il gardait un étrange sourire malsain caché sous son béret de militaire. Avec l'aide de ses soldats, il jeta Gabryel et Nickolas dans le camion blindé. 

[RDL] le royaume des LoupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant