[RDL] le royaume des Loups

Maître Anubis [Chapitre 15]

Le jour se leva et avec lui Alexandre. Il se réveilla nu et collé à Yrouska qui lui, dormait toujours. Il était un peu gêné. Après avoir repris ses vêtements, il se promena dans la maison et prépara deux petits déjeuners avec le peu qu'il trouva dans le frigo. Il explora la maison et ne trouva toujours rien d'utile. Le petit humain attendait que son ami soit debout pour aller manger. Celui-ci ne se réveilla pas, il était plongé dans un sommeil profond. Alexandre alla vérifier s'il avait toujours un pouls, mais à cause de sa fourrure, il ne réussissait pas à le trouver. Il sut qu'il était vivant quand le loup se mit à grelotter et à ronfler. Alexandre retourna allumer le feu puis se mit à lire un livre avec Yrouska sur ses genoux.

Yrouska était plongé dans un rêve. Il était plus vieux et il était dans un désert. Autour de lui, il y avait des soldats habillés comme ceux de l'Égypte antique. Un des soldats s'arrêta et lui tendit la main pour le relever.

- Ça va chef ? Il faut qu'on avance, l'ennemi prend du terrain. (Soldat)

- On... On est où ? (Yrouska)

- En Égypte, chef. On est sur le territoire de la G.I.X. Vous avez oublié, chef ? C'est vous qui menez l'assaut. (soldat)

- Ah... Oui... Euh, ok ? (Yrouska)

Tout en arrêtant de se poser des questions, le loup attrapa un fusil au sol et alla rejoindre ce qui semblait être son armée. Les balles fusaient de partout. Il courait vers l'ennemi par instinct, mais autour de lui, des explosions et des cadavres, tous ses compagnons se faisaient abattre comme de vulgaires sacs à viande.

À un moment donné, le loup se prit une balle dans la jambe et puis une dizaine dans le corps. Il tomba au sol et commença à pisser le sang. Un médecin arriva et tenta de le sauver, mais ce fut un échec et le grand Yrouska mourut. Il se réveilla en sursaut et regarda son torse, les blessures avaient guéri et il était redevenu jeune. Il n'était toujours pas sorti de son rêve, car tout autour de lui, à perte de vue, il y avait des roseaux et un léger brouillard. Le jeune loup se leva et remarqua qu'il était nu. Soudainement, il entendit une voix derrière lui. C'était un vieillard avec une cape.

- Bonjour mon enfant. Êtes-vous prêt ? (Vieux)

- Prêt à quoi ? (Yrouska)

- À suivre la route des roseaux. Vous êtes mort mon enfant. (Vieux)

- Quoi ? Je suis mort ? (Yrouska)

- Malheureusement, oui mon enfant. (Vieux)

- Non ça s'peut pas! (Yrouska)

- Allez, suis moi mon petit. (Vieux)

Le vieux se mit à marcher vers l'infinité des roseaux et disparut dans la brume. Le loup se mit à courir pour le rattraper, mais le perdit de vue. Il courut alors dans tous les sens et finit par abandonner. Il se mit en petite boule au sol. Soudain, le petit loup remarqua une ombre au loin, il courut pensant que c'était le vieillard, mais c'était seulement une roche où était plantée une épée incurvée. Comme s'il était attiré par cette lame, il la saisit et aussitôt une personne tomba du ciel. C'était un chacal comme ceux qu'on voit sur les hiéroglyphes. Il se mit à attaquer Yrouska, mais celui-ci esquiva.

- Laisse-toi mourir rejetons, tu ne mérites pas la vie d'après ! (Chacal)

- De quoi tu parles ? (Yrouska)

Le chacal tenta une autre attaque, mais celle-ci toucha le torse du loup.

- Si je suis là, c'est que tu as fait une mauvaise action. (Chacal)

- Mais pourtant j'ai tout fait en bien. (Yrouska)

Le chacal lança un couteau et Yrouska l'esquiva de très peu.

- Pas tout de suite, mais plus tard quand tu seras plus âgé, tes choix te conduiront vers la mort. (Chacal)

- Mais si je n'ai encore rien fait, pourquoi suis- je ici ? (Yrouska)

Cette fois, c'est Yrouska qui fit l'attaque. Il fonça sur le chacal et donna un coup d'épée sur sa main avec le tranchant, puis il le plaqua d'un coup fort d'épaule. Le chacal tomba au sol à la merci du loup, celui-ci mit le bout de la lame sous sa gorge.

- Allez petit loup ! Finis-moi, comme tous les autres, tu dois le faire. (Chacal)

- Tu te trompes, je ne suis pas comme ça ! (Yrouska)

Yrouska lança sa lame au loin comme pour dire qu'il abandonnait le combat. Tout de suite après, le chacal a disparu en fumée suivi par les roseaux. Par la suite, un énorme chacal apparu, on voyait seulement la moitié du corps, il portait une armure dorée et un genre de chapeau étrange qui semblait seulement être un chapeau doré. Le chacal était imposant et faisait peur à Yrouska.

- Yrouska Ivanovitch, prince des quatres tribus, soldat de la liberté, et ami fidèle, je suis le grand dieu Anubis, gardien de la porte de l'autre monde. Tu es ici pour te faire juger. (Anubis)

- Cher Anubis, je crois que c'est une erreur, je ne suis pas prêt à mourir. (Yrouska)

- Je suis d'accord avec toi mon petit, ton enveloppe corporelle n'est pas morte, mais pourtant ton âme est tombée dans le champ de roseaux et tu as réussi l'épreuve du bien. (Anubis)

- Merci, maître Anubis, seriez-vous capable de me renvoyer dans mon monde ? (Yrouska)

- Bien sûr, je vais faire ça à l'instant. (Anubis)

- Merci ! Dites-moi, grand dieu Anubis, pourquoi je suis tombé sur vous et que je suis tombé dans le monde des morts égyptien ? (Yrouska)

- Je vais répondre à ta question mon petit. Tu es tombé dans le champ de roseaux, car vous les loups, êtes ma création. Je vous ai créé à l'origine pour aider les hommes. J'ai été attristé quand les hommes vous ont exterminé, mais maintenant que vous êtes revenus vous êtes toujours liés à moi. (Anubis)

- Merci maître Anubis. (Yrouska)

Par signe de respect, le loup se mit à genoux et baissa la tête. Quelques secondes plus tard, Anubis marmonna quelques mots en égyptien antique, puis le loup se sentit partir en poussière petit à petit. Soudainement, il se réveilla d'un coup sec, il se toucha le corps et regarda tout autour de lui et lorsqu'il vit Alexandre, il lui sauta dans les bras et l'embrassa.

- Ah Alexios, je suis tellement content de te voir ! (Yrouska)

- Moi aussi mon loup, mais tu peux au moins t'habiller ? (Alexandre)

- Hihihi bien sûr. (Yrouska)

Le jeune loup revêtit ses vêtements et dévora le déjeuner froid qu'Alexandre lui avait fait. Il le dévora comme s'il n'avait pas mangé depuis une semaine.

Le calme fut stoppé par le bruit de la porte qui s'ouvrit. Yrouska alla dans le salon en un saut, puis il saisit son katana.

- Alexios ! Cache-toi, je vais voir. (Yrouska)

- D'accord, fait attention. (Alexandre)

Le loup saisit aussi son pistolet, puis parti explorer la maison pour débusquer les intrus. Quelques secondes plus tard, trois silhouettes pénétrèrent dans le salon. C'étaient trois formes imposantes, mais elles n'allaient pas avoir le temps de faire quoi que ce soit, car Yrouska arriva derrière eux, donna un coup de pied en arrière de la rotule de celui le plus reculé, puis pointa son pistolet en arrière de sa tête.