[RDL] le royaume des Loups

Le soldats tombé [Chapitre 20]

Tout le royaume était sur le pied de guerre et tous étaient réunis à l'ancienne base militaire des corbeaux fermée depuis quatre ans. La moitié des personnes tentait de réparer les vieux camions poussiéreux de la base et les autres préparaient les armes et le matériel pour la mission. Le premier groupe parti dans l'avant-midi et le deuxième groupe parti deux heures plus tard. Malheureusement pour le dernier groupe, celui d'Yrouska, les camions eurent beaucoup de problèmes donc, le groupe partit dans la soirée. Yrouska s'assit dans le dernier camion avec un jeune loup de vingt-trois ans. Il avait un habit de corbeau, mais il était très stressé. Le convoi partit et le jeune loup qui conduisait avait les oreilles basses et la queue entre les jambes.

- Ça va bonhomme ? (Yrouska)

- Oui, oui mon prince... (Loup)

- Ça va, ne m'appelle pas comme ça, mais plutôt Yrouska. (Yrouska)

- D'accord mon.. Euh.. Yrouska... (Loup)

- C'est quoi ton petit nom à toi ? (Yrouska)

- Maxence... (Maxence)

- Bon ! Maxence, pourquoi tu t'es porté volontaire ? (Yrouska)

- À cause de vous. (Maxence)

- Pardon ? (Yrouska)

- Je suis infirmier et quand on vous a soigné, Monsieur Armada nous à raconté votre histoire. En fait, il l'a dite à tout le monde et ça nous a inspiré. (Maxence)

- J'ai seulement tout fait pour protéger mes amis et ceux que j'aime, car c'était mon devoir de me sacrifier pour eux. (Yrouska)

- Je ne crois pas que j'aurai eu le courage de m'attaquer aux méchants. (Maxence)

- Ouais, je te crois... Tu n'es pas un peu jeune pour être infirmier ? (Yrouska)

- J'ai vingt-trois ans, alors oui. Je n'ai pas fait d'étude, mais mon père était le médecin de terrain, le meilleur de tout le royaume. Il m'a appris tout ce qu'il sait, mais il a été tué et quand tu es arrivé blessé, on avait presque plus de médecins vu qu'ils sont soit tous morts, soit à la guerre. Je me suis porté volontaire et Mamélia, pour me remercier de t'avoir réanimé, elle m'a nommé apprenti infirmier. (Maxence)

- Tu vois, tu avais tort, tu as du courage. (Yrouska)

- Pourquoi ? (Maxence)

- Et bien, tu avais la vie du prince héritier des Ivanovitch entre tes mains et tu t'es battu pour me soigner. Il faut avoir du courage pour cela. (Yrouska)

- Tu as raison ! Merci, tu m'as remonté le moral ! (Maxence)

- Hahaha, ça fait plaisir ! (Yrouska)

Le convoi arriva au grand mur de La Colonie et la grande porte blindée, malheureusement, tomba à cause des loups qui l'avaient forcée. Les camions avançaient tranquillement dans les rues désertes. Il y avait des bâtiments en ruine, énormément de cadavres au sol abattus comme des chiens. Après quelques minutes, Youska fit signe à Maxence de changer de route. Il hésita, mais le fit, plus il reculait dans la partie sud de la ville, plus il y avait de cadavres. Ils arrivèrent finalement dans le camp de réfugiés, mais lui aussi s'était fait attaquer. Il y avait des cadavres de familles, d'enfants, et même bizarrement de soldats ennemis, comme si ,pour une fois, quelqu'un avait résisté. Le camion n'avait même pas le temps de stopper, qu'Yrouska était déjà dehors le flingue à la main courant à travers les morts.

Il arriva près d'une maison mobile, où une dizaine de cadavres de soldats ennemis traînaient sur le rebord de la porte. Il ouvrit la porte d'un grand coup de pied.

L'intérieur était totalement ruiné. Il y avait des trous de balles partout et des signes de batailles partout. Encore une fois, il y a eu beaucoup de morts du côté de Laser Corp. et, au fond de la salle, le pire était là. C'était un homme blessé, mais vivant. Il crachait du sang, avait beaucoup de blessures au visage et avait reçu plusieurs balles dans le torse. Yrouska alla le voir au plus vite. Cet homme était en fait Nickolas.

- Désolé Yrouska, j'ai tout fait pour lui. (Nickolas)

- C'est correct, tiens bon Nicko ! (Yrouska)

- Ils l'ont pris... Je me suis battu pour les en empêcher... Je te jure Yrouska ! (Nickolas)

- C'est correct Nicko. Arrête de parler, on va te soigner mec et je vais le retrouver. Tu as fait ce que tu as pu. (Yrouska)

- Tu ne me pardonneras jamais. Yrouska. J'ai dû laisser l'emporter... Tu vas croire que j'ai dû laisser faire. (Nickolas)

- MAXENCE VIENT VITE !!! Ne dit pas ça Nicko ! Quand je t'ai dit que je ne t'aimais pas, j'étais quelqu'un d'autre, car je te pardonne. (Yrouska)

- Tu me pardonnes vraiment... Tu me pardonnes que j'ai essayé de te tuer et que j'ai laissé Alex se faire avoir par l'ennemi ? (Nickolas)

- Oui, je te pardonne, ne t'inquiète pas. (Yrouska)

- Merci mon prince ! (Nickolas)

Quelques secondes plus tard, après un dernier crachat de sang, le grand soldat Canadien Nickolas Vakai ferma les yeux et rendit son dernier souffle dans les bras de celui qui lui était autrefois un ennemi, mais devenu ami. Yrouska se mit à pleurer et c'est alors que Maxence arriva et vit la situation.

- Tu étais où bordel ? (Yrouska)

- Je suis désolé Yrouska. C'était un ami ? (Maxence)

- Pas très proche, mais oui, il protégeait quelqu'un de précieux pour moi. (Yrouska)

C'est alors que le loup blanc se leva et attrapa une batte de baseball en métal et frappa partout avec avant de lâcher un énorme cri.

- Bon, peux-tu ramener son corps en sécurité en dehors de la cité ? Je veux pouvoir enterrer son putain de cadavre. Bordel ! (Yrouska)

- Et toi, tu vas faire quoi ? (Maxence)

- Une putain de guerre à ces enfoirés. (Yrouska)

Tout de suite après, le loup furieux attrapa sa batte et sortit dehors. Il se mit à marcher à travers la rue et à avancer vers le centre-ville. Maxence le regarda partir au loin. Par la suite, il déposa le corps de Nickolas dans son camion et repartit au royaume.

Lorsque celui-ci arriva au royaume, il commença à faire l'autopsie de Nickolas et découvrit une lettre dans une poche. Elle était pour Yrouska, lui expliquant qu'il avait honte des erreurs du passé et qu'il espérait que le loup lui pardonne. Il disait aussi que la vie de parent, même si ça n'avait duré que sept mois, avait été la meilleure expérience de sa vie. Tout en lisant la lettre, Maxence se mit à pleurer.

De son côté, Yrouska avançait tranquillement dans les rues. Dans son regard, on pouvait voir toute la haine et la colère. Sur le chemin, il rencontra quelques soldats ennemis. Cependant, ils ne firent pas long feu. Il les tuèrent avec une telle violence, que même Lucifer aurait pu avoir peur de lui à ce moment. La mairie était seulement à deux kilomètres de là. La situation commençait à chauffer dans la cité de l'espoir tombée aux mains ennemies.