[RDL] le royaume des Loups

Amis ou pas amis ? [Chapitre 23]

Près de deux heures après la fin de la guerre entre Laser Corp., les Coloniens et les loups, Yrouska était enfin revenu au poste de contrôle de fortune que les Corbeaux ont construit à l'entrée de la cité pour accueillir les civils et les soldats. Lorsqu'il arriva, il remarqua que l'hélicoptère russe était posé près de la tente de commandement. Il s'y dirigea et à l'intérieur de la tente, autour d'une table, il y avait Gabryel, Andrew et deux gardes royaux. En face d'eux, il y avait un loup au poil noir, mais un noir profond avec des teintes de blanc. Il était équipé avec un habit militaire sur lequel on pouvait voir l'emblème de l'armée française.

À côté de lui, il y avait un humain, lui aussi en habit militaire. Il mesurait environ cinq pieds et dix pouces, il avait une barbe brune et les cheveux bruns. Sur sa veste, il y avait aussi l'emblème de l'armée française, mais on pouvait aussi y voir d'anciennes coutures, comme si un emblème avait été enlevé. Yrouska arriva et tout le monde, sauf les deux invités, se mirent à genoux.

- Bordel, levez-vous ! Vous faites chier ! Et c'est qui ces blaireaux ? (Yrouska)

- Ces blaireaux, comme tu dis, sont le représentant de l'alliance Meyka Côté et je suis l'officier principal, Mathieu Noël. Et toi, qui es-tu pour nous interrompre comme ça ? (Mathieu)

- C'est le roi du Royaume des Loups et de La Colonie, roi des loups gris et roi des Quatre-tribus. Je vous présente, sa majesté Yrouska Ivanovitch, dernier du nom. (garde royal)

- Quoi ? Je croyais que le roi était plus vieux. (Meyka)

- Il l'était, il y a environ cinq heures. Juste avant de se prendre une balle ce qui fait de moi le roi. Ah ! Et oublie les titres, je suis seulement Yrouska... Que faites-vous ici les blaireaux ? (Yrouska)

- Comme je disais, avant de se faire interrompre, notre conseil a évalué que votre potentiel de survie était élevé et qu'on pourrait annexer le territoire de la zone vingt-et-un à l'alliance et augmenter le nombre de base militaire. Aussi, vu votre puissance et votre cité blindée et surarmée, vous pourriez nous être utile. (Meyka)

- En gros, vous voulez nous envahir ? (Yrouska)

- Non, annexer votre territoire avec votre accord... (Mathieu)

- Et bah, vous n'avez pas l'accord du roi du royaume ! Mais vu que maintenant la zone vingt-et-un est devenue notre pays et que le président n'a pas donné son avis, le trois quart du territoire est libre. Demandez-lui, peut-être qu'il voudra, mais le Royaume des Loups vous est interdit et ne fournira rien du tout à votre armée d'envahisseurs. (Yrouska)

- Et où est votre président ? (Meyka)

- Juste devant vous. Le président de l'Abitibi est Andrew Armada. (Yrouska)

- Attends, quoi ? C'est moi, ça ! Mais depuis quand je suis président ? (Andrew)

- Depuis maintenant. T'es le seul en qui j'ai entièrement confiance et qui a l'âge de diriger. (Yrouska)

- Mais, mais... (Andrew)

- Bon ! Moi, j'ai fini. Arrangez-vous avec le président. Moi je n'ai plus rien à dire, il faut que j'aille voir quelqu'un. (Yrouska)

Yrouska quitta la place en une seconde ce qui a rendu les autres totalement bouche-bées pendant un bon deux minutes. Par la suite, Yrouska parti dans une autre tente, celle des soins infirmiers. Il la parcourut à une vitesse phénoménale et s'arrêta à côté d'un des lits de fortune. Dans ce lit, il y avait Alexandre avec un pansement dans le coup et sous perfusion, il avait même une vareuse médicale.

- Ça va mon Alexios ? (Yrouska)

- Hey mon loup, tu vas bien ? J'ai eu peur quand tu es parti tout seul... (Alexandre)

- Je ne pouvais pas le laisser partir après ce qu'il a fait. (Yrouska)

- Je te comprends mon loup, tu étais où ces six derniers mois ? (Alexandre)

- La balle que j'ai prise, m'a plongée dans le coma au lieu de mourir. Je m'en veux beaucoup. Pendant que je dormais la situation s'est dégradée. Tu étais loin et en danger. (Yrouska)

- Je n'étais pas si en danger que ça, j'étais avec Nickolas. Tu devrais prendre le temps de parler avec lui. En vrai, il est vraiment gentil. (Alexandre)

Après ces mots, le loup, sensible, se mit à pleurer.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? (Alexandre)

- C'est à propos de Nickolas. (Yrouska)

- ... Oui ? Qu'est-ce qu'il y a ? (Alexandre)

- Eh bien, je suis vraiment désolé... Il est mort... Il a succombé à ses blessures. (Yrouska)

- Quoi ??? Sérieux ??? Non !!! Il m'a dit qu'il irait bien ! (Alexandre)

- ... Il est mort dans mes bras. (Yrouska)

- Je suis vraiment désolé mon loup... Il s'est battu comme un héros... (Alexandre)

Le loup tentait de ne plus générer de larmes. Il essaya de blaguer pour changer l'atmosphère.

- Au moins habillé comme ça, on a de belles vues !! Tu dois avoir de bons courants d'air ? (Yrouska)

- Hahaha ! Oui en effet, tu es coquin quand tu veux toi ! (Alexandre)

- Je peux être aussi coquin que tu veux mon Alexios chéri. (Yrouska)

- Awww, tu n'as pas des choses à faire en tant que roi ? (Alexandre)

- Oui, mais tu es ma priorité. Le royaume peut brûler, tu restes ma priorité. (Yrouska)

- Je crois que je vais faire une sieste, mon loup. (Alexandre)

- Ok, fais une bonne sieste Alexios. (Yrouska)

Yrouska se mit à flatter doucement la tête d'Alexandre et lui marmonna une petite comptine. Alexandre regarda son petit loup et lui fit un beau sourire avant de fermer les yeux et de s'endormir doucement et paisiblement. Le loup resta quelques minutes à fixer Alexandre et à lui flatter la tête tout en chantant la comptine.

- Je t'aime Alexandre... (Yrouska)