La Prison [Chapitre 13]

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Quelques heures après qu'Alexandre et Yrouska soient tombés du toit, le restant du groupe fut jeté en prison à Senneterre. Ils furent mal nourris et la seule toilette qu'il y avait était totalement crade et la chasse d'eau ne pouvait être tirée. Le lendemain après leur arrivée, Gabryel pensait à des idées pour fuir, il grattait et essayait de faire des plans.

- Gabryel ça ne sert à rien ! Économise tes forces, il y a trop de soldats ici pour que nous trois puissions sortir d'ici en vie. En plus, Andrew est professeur, je ne crois pas qu'il nous aidera beaucoup pour nous défendre. (Nickolas)

- Il n'a pas tort là-dessus. (Andrew)

- Je sais, mais on ne peut pas rester ici. Ils vont nous tuer et je dois retrouver Yrouska. (Gabryel)

- Qu'est-ce que vous lui voulez au petit loup ? Il n'a rien demandé. (Andrew)

- Tu ne comprends pas, il est spécial. (Gabryel)

- Je sais, c'est un loup et c'est déjà ultra spécial en soi. (Andrew)

- Non, c'est plus que ça ! Il est le fils du roi de royaume des loups gris, nos plus grands alliés et ce sont les seuls qui peuvent sauver l'Abitibi. (Gabryel)

- Tu te fous de moi ? (Andrew)

- Bon, son nom est Yrouska Ivanovitch. Il est le dernier héritier de la famille royale des Ivanovitch. (Gabryel)

- C'est quoi cette merde ? Il a douze ans, il ne peut pas être aussi important. (Andrew)

- Malheureusement, oui et son père m'a envoyé le chercher et j'ai toujours échoué. (Gabryel)

- Je vois, mais je suis d'accord avec toi, il faut partir d'ici. (Andrew)

- Mais ça reste impossible. (Nickolas)

- Moi, je n'y crois pas, c'est possible. Il faut juste être malin et on réussira, j'en suis sûr. (Andrew)

Les trois prisonniers passèrent toute la nuit à créer leur plan d'évasion. Au lever du jour, des gardes vinrent ouvrir la porte de la cellule et c'est alors que Gabryel sauta sur celui qui était le plus proche lui planta dans le corps sa boucle de ceinture qu'il avait grattée sur le mur. Pendant que le soldat Colonien poignarda le garde, Nickolas attrapa la tête du deuxième garde et lui fit goûter le mur à plusieurs reprises. Le petit groupe n'avait pas prévu un troisième garde et voulant protéger ses compagnons, Andrew sauta tel un tigre sur le troisième et lui assainit une dizaine de coups puissants, ce qui lui cassa deux dents et le nez. Les deux autres étaient très surpris de voir ce que le jeune prof d'Anglais avait fait.

- Bah quoi ? (Andrew)

- T'as le poing puissant toi ! (Gabryel)

- Oui, j'ai fait de la boxe quand j'étais jeune. (Andrew)

- Ce n'est donc pas étonnant que tu sois si fort ! (Gabryel)

Sans perdre de temps, les trois compagnons attrapèrent les armes des gardes et avançèrent doucement de couloir en couloir sans faire le moindre bruit. Ils parcoururent la plupart du complexe pénitencier sans se faire remarquer, mais c'est alors que l'alarme générale se fit entendre partout dans la base. Par réflexe, ils se cachèrent dans le premier endroit qu'ils croisèrent. Sans le remarquer, ils s'étaient cachés dans le pire endroit, la salle des casiers des soldats. Ils se firent prendre en quelques secondes, et ce par chance, si on peut dire, car les soldats les capturèrent au lieu de les abattre sur place. Ils les apportèrent dans la cantine, là où tous les prisonniers mangent. Les gardes ennemis les mirent à genoux en ligne, puis l'alarme cessa.

Quelques secondes plus tard, un grand homme arriva. Il portait un trench-coat gris, des grosses bottes noires de style militaire et des gants en cuir noirs. Il avait un bouc comme barbe et il avait les cheveux noir crasseux et mi-courts. L'homme d'une quarantaine d'années arriva en ricanant devant le petit groupe de fuyard accompagné d'une dizaine de soldats armés jusqu'aux dents.

- Raphaël espèce de connard. (Gabryel)

- Raaah Gaby ! Réagit pas comme ça ! On était de bons amis non ? (Raphaël)

- Durant la guerre, oui ! Tu t'es battu pour la Colonie, on était frère d'armes jusqu'à ce que tu nous trahissent et que tu tues le frère du roi. (Gabryel)

- Oui, je m'en rappelle. On était sur la frontière avec quatre corbeaux, dont le frère de la personne que tu nommes ton roi. Ils ne se doutaient de rien. J'ai vidé mon chargeur sur eux et ils sont tous morts ! Mais toi et Rico... Il a vraiment fallu que vous tentiez de m'arrêter ? Pauvre Rico... Qu'est-ce qu'il est devenu ? (Raphaël)

- Il est mort ! Tu l'as poignardé à trente-deux reprises ! (Gabryel)

- Ah oui ! C'est vrai... C'était juteux... (Raphaël)

- Je vais te buter connard ! Tu attends quoi fils de pute ? (Gabryel)

- Ah, il est furieux le français ! Ton accent est en train de ressortir, fais attention... Bref, d'après moi votre petite fuite de cellule doit correspondre avec l'arrivée de cet hélicoptère dans la ville. (Raphaël)

- Ça n'a aucun rapport avec nous, ça doit être un de tes fans. (Gabryel)

- Bon j'en ai marre de ses trois guignols. Bute-les ! (Raphaël)

C'est alors que le grand capitaine au trench-coat reparti et les autres soldats se mirent en position pour les abattre. À peine quelques secondes avant l'exécution, Gabryel lâcha un dernier cri.

- C'est ça, part connard... Tu ne vaux rien... Tu n'es même pas capable de faire le travail toi-même... Tu es lâche.. Tu n'as aucun mérite. (Gabryel)

Ses mots choquèrent le Capitaine qui se figea sur place, puis se retourna en faisant signe à ses soldats de ne pas tirer. Il commença à avancer tranquillement et lentement vers les trois hommes à genoux en jouant avec son pistolet. Sentant son heure venir, Andrew ferma les yeux, mais comme un sauveur tombé du ciel, le mur explosa grâce à un camion. La panique était totale. Nickolas retrouva vite ses esprits et attrapa un des fusils et tua quelques gardes de leur côté du camion et Gabryel fit rapidement pareil. Pendant ce temps, Andrew fonça au camion pour en prendre possession, mais il eut une grande surprise en voyant que le pilote était en fait Yrouska et Alexandre. Il ouvrit la portière et après avoir bien vu qu'ils étaient en vie, il poussa le petit loup encore sonné dû au choc. Il redémarra, puis fit signe aux autres de grimper. Ce qu'ils firent aussitôt sur la banquette arrière. Le professeur d'anglais fit marche arrière avec le camion blindé, puis ils s'empressèrent de quitter la base pour aller rejoindre Blyke et son hélicoptère.

Sans dire un seul mot, tout le petit groupe fuirent au plus vite vers la dernière ville civile encore debout : Amos

[RDL] le royaume des LoupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant