Le Pari [Chapitre 4]

50 3 0
                                    

Le jour se leva sur la petite ville de La Sarre et avec elle les monstres. Bizarrement, les rues étaient vides et il n'y avait plus d'âmes qui vivent. Le jeune Alexandre, enthousiaste, se leva assez tôt pour pouvoir jouer avec son nouvel ami, mais celui-ci avait totalement disparu. Il se mit à le chercher partout dans le cinéma, mais aucune trace de son passage. Après quelques minutes, il croisa Andrew.

- Ça va Alex ? (Andrew)

- Non Corbac est parti, il a totalement disparu. (Alexandre)

- Zut ! Faut dire qu'il fallait s'en douter qu'il n'allait pas rester éternellement avec nous... (Andrew)

- Oui, mais j'aurais au moins voulu lui dire au revoir. (Alexandre)

Au même moment, un bruit de verre se fit entendre comme si quelqu'un marchait sur du verre brisé. Puis le bruit se transforma en fracas sur la porte. Quelques secondes plus tard, la faible porte en bois s'ouvrit et le corbeau rentra dans le bâtiment. Alexandre et Andrew remarquèrent que le corbeau avait remis son masque pour que personne d'autre ne puisse voir son vrai visage. Il avait peur qu'on le voit tel qu'il est réellement.

En entrant, il fut accueilli par un coup de bâton dans le visage par le vieux militaire.

- Aie !!! C'est comme ça que vous accueillez vos amis ? (Corbac)

- C'est notre ami ? (Militaire)

- Oui, c'est lui qui nous a sauvé hier en nous débarrassant des zombies. (Andrew)

- Ah ! Désolé, j'ai cru que tu étais un connard du gouvernement. (Militaire)

- Bah non ! S'il y avait un vrai militaire, je serais mort. (Corbac)

- Hey ! Je suis militaire. (militaire)

- Oui, mais toi, tu es un bon militaire. Les nôtres se sont battus à vos côtés comme des alliés et une famille. Dans ce temps-là, les soldats étaient de vrais guerriers, prêts à sacrifier leur vie pour celle de leurs compagnons d'armes. Ils avaient aussi énormément de respect pour leurs ennemis. Bref de braves hommes. (Corbac)

- Je l'aime le petit ! On le garde !? (militaire)

- Hey ! Je ne suis pas un vulgaire clébard. (Corbac)

- Désolé... (militaire)

- Tu étais parti où ? (Alexandre)

Le corbeau jeta son sac sur la table et sortit du lait, du pain, des bouteilles d'eau, de la tartinade, du jus d'orange et des saucisses.

- Je suis allé chercher le déjeuner. (Corbac)

- Oh, c'est gentil ! (Alexandre)

- Oui, j'avoue ! C'est adorable de ta part. (Andrew)

Le petit groupe se mit à déguster leur délicieux repas, mais Corbac resta à distance.

- Tu ne manges pas. (Andrew)

- Nan, j'ai déjà mangé. Je préfère la viande. (Corbac)

- D'accord, c'est toi qui vois. (Andrew)

Après le repas, les adultes commencèrent à discuter de quoi faire.

- Bon, on fait quoi ? On se glisse en ville et on quitte par la porte ? (Maxime)

- Ça va être compliqué, il y a beaucoup de zombies dehors. (Andrew)

- Ça peut se faire. (Maxime)

- J'ai trois enfants sur ma charge plus les orphelins et eux, ils ne courent pas vite. (Andrew)

- C'est pas grave, on les laisse derrière. (Maxime)

- Quoi ? Non ! (Andrew)

- T'es un sacré bâtard. (Militaire)

- Je peux donner mon avis ? (Corbac)

- Non, tu es un inconnu, on ne sait pas si tu vas nous trahir. (Maxime)

- ... (Corbac)

- Écrase, toi ! Corbac vas-y on t'écoute. (Andrew)

- Merci ! Bref, on ne peut pas passer par la porte de La Sarre. (Corbac)

- Comment ça ? (Militaire)

- Quand je suis arrivé en ville au début du chaos, j'ai vu des policiers se battre devant la porte et j'ai aussi vu les militaires corrompus fermer la porte en la condamnant. Quand les flics ont remarqué ça, ils ont tenté de faire sauter la porte et ils l'ont brisée. (Corbac)

- Quoi c'est faux ! C'est un mensonge ! (Maxime)

- Tu es sûr de ce que tu dis ? (Militaire)

- Oui, j'étais tout près de la porte. (Corbac)

- C'est un sale menteur, il veut juste nous attirer dans un piège. (Maxime)

- Toi la ferme ! Les corbeaux sont des gens respectueux, fiers combattants et ils préfèrent toujours donner leur vie plutôt que de payer avec celle d'une autre. J'ai combattu à leurs côtés et je leur dois la vie à plusieurs reprises. (Militaire)

- Mais... mais... mais... (Maxime)

- Mais ta gueule ! (Militaire)

- Ok... C'est bon... (Maxime)

- Ok... Corbac vas-y, continue. (Militaire)

- Merci, j'ai aimé tes paroles. Bref, j'ai une idée, de ce que je sais et ce qu'on peut faire. Rouyn-Noranda possède une porte gardée par une milice de l'ONU, pas des militaires Canadien qui sont tous corrompus sans le savoir. On pourrait s'y rendre. (Corbac)

- C'est une bonne idée, mais comment on se rend là-bas ? (Militaire)

- Andrew, tu me disais que tu venais d'une école pas loin d'ici ? (Corbac)

- Oui ? (Andrew)

- Et bien voilà, on se rend à l'école et on prend un bus. (Corbac)

- Encore une fois, bonne idée, mais c'est trop dangereux pour la moitié d'entre nous. (Andrew)

- Je peux aller en chercher un et revenir vous chercher. (Corbac)

- HAHAHAHAHAHA !!! Un gosse de douze ans faiblard ! Tu vas vraiment traverser la ville infestée de monstre et réussir à voler un bus et le ramener et être encore vivant ! T'es drôle !!! (Maxime)

- Oui, facilement. (Corbac)

- Je veux trop voir ça. (Maxime)

- Parfait ! On parie ? (Corbac)

- D'accord ! On parie quoi (Maxime)

- C'est simple, je parie sur mon sabre et si je gagne, tu me donnes le revolver neuf millimètres de contrebande que tu caches dans ton dos. (Corbac)

- Quoi, comment tu l'as su ? (Maxime)

- Il est facile à voir. Bref, t'es d'accord ? (Corbac)

- Et si tu meurs, comment je gagne ton sabre ? (Maxime)

- Bon point ! (Corbac)

Le jeune corbeau enleva son sabre de son dos et le lança à Andrew.

- Et voilà, si je ne reviens pas dans deux heures, Andrew te le donnera. (Corbac)

- Alors là j'accepte ! (Maxime)

Les deux se serrèrent la main et le corbeau se prépara à partir en ville. Il était équipé seulement d'un couteau et d'un pistolet. Il lâcha un petit sourire à Andrew puis un clin d'œil à Alexandre.

- Ne fait pas ça Corbac !!! (Alexandre)

- T'inquiètes pas Alexios, fais moi confiance. (Corbac)

Suite à ses mots, Corbac part à l'extérieur pour affronter le danger. Pendant ce temps, Maxime regarda le sabre en se léchant les babines croyant déjà l'avoir gagné.

[RDL] le royaume des LoupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant