La Fuite [Chapitre 16]

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- Tu bouges et je te tue! C'est clair ? (Yrouska)

- Attends ! Corbac ? C'est toi ? (Andrew)

- 'Drew !!! Oh mon dieu, je suis désolé ! (Yrouska)

Le jeune loup rangea son pistolet et aida Andrew à se relever et se jeta dans ses bras. Par la suite, Alexandre sortit de sa cachette et sauta lui aussi dans les bras du fameux prof d'Anglais. Après quelques minutes à parler, le petit groupe se mirent à dévorer un repas avec les restes trouvés dans les gardes manger de la petite maison paisible. À l'extérieur, le blizzard était présent. À l'intérieur, Yrouska regardait encore Nickolas avec un regard meurtrier ce qui agaçait celui-ci.

- Tu veux un couteau ? (Nickolas)

- Non, j'en ai déjà un ! (Yrouska)

- Alors qu'est-ce que tu attends pour me tuer. (Nickolas)

- Je n'ai pas envie de te tuer, je reste seulement sur mes gardes. (Yrouska)

- Pourquoi je t'ai rien fait ? (Nickolas)

- Je ne sais pas moi... Tu n'aurais pas essayé de me tuer à Rouyn par hasard ? (Yrouska)

- Je sais, mais je ne savais pas qui tu étais. Je suivais les ordres, c'est tout. (Nickolas)

- Et qu'est-ce qui me prouve que ce n'est pas toujours le cas ? (Yrouska)

- Tu n'as pas tort là-dessus. (Nickolas)

- Je ne veux pas vous empêcher de vous arracher les veines, mais faudrait profiter de ce brouillard pour partir à la cathédrale. (Gabryel)

- Pourquoi la cathédrale ? (Andrew)

- Et bien, parce qu'il y a plein d'unités militaires de la Colonie qui évacuent les civils vers la cité. (Gabryel)

- Comment tu sais ça ? (Andrew)

- J'étais censé la diriger. (Gabryel)

- Ça me semble une bonne idée pour être en sécurité. (Alexandre)

Environ une heure plus tard, le petit groupe prit le peu qu'il leur restait et s'engouffrèrent dans le blizzard québécois. Cette purée de pois blanche permettait au petit groupe de se fondre dans le décor. Leur tactique marchait bien, car ils croisèrent plusieurs unités ennemies sans se faire voir. Malheureusement, leur équipement n'était pas assez chaud et ils eurent vite froid, sauf Yrouska grâce à sa fourrure. Les survivants étaient presque arrivés à leurs destinations, plus que quelques rues.

Le jeune Alexandre était frigorifié. Leur chance leur tourna le dos lorsque, en tournant un coin de rue, ils rencontrèrent un tank et une dizaine de soldats. Aussitôt qu'ils se croisèrent, le combat commença. Par instinct, le groupe se sépara en deux. Yrouska tourna le coin et fuya, mais il cherchait aussi Alexandre. Le tank bombarda à l'aveugle et l'obus explosa un des bâtiments commerciaux. Les débris furent projetés partout dans la rue. Même Yrouska en reçut, ce qui le propulsa au sol. Sonné par le coup, il resta au sol jusqu'à ce qu'une silhouette apparut et lui tendis la main, c'était Alexandre.

- On en profite pour faire la sieste ? (Alexandre)

- Ouaip, la maison m'a aidé. (Yrouska)

Le petit loup blanc attrapa la main de son ami et regarda l'horizon. Au loin, à une cinquantaine de mètres, il y avait un énorme bâtiment en béton.

Les deux compagnons, encore une fois réunis, coururent vers ce bâtiment. C'était un fast-food, mais la porte était verrouillée et la briser attirerait l'attention.

En regardant de plus près, le louveteau vit le camion de livraison et à peine quelques mètres plus loin, la porte de livraison ouverte. Elle était toute petite, mais facile d'accès pour des enfants. Une fois à l'intérieur, ils quittèrent le frigo commercial et descendirent l'escalier pour trouver une petite salle avec des banquettes. Cette salle semblait être la salle de repos des employés. Alexandre était sur le bord de l'hypothermie et avait les doigts bleus.

- Ça va Alexios, mets tes bras sous tes aisselles et mets toi en boule pour te réchauffer, je reviens. (Yrouska)

- F... F... F... Fais vvvv vite j'ai froid... J'ai peur. (Alexandre)

- Je vais chercher à manger. Par chance, il y a encore de l'électricité et on est dans un restaurant, ce n'est donc pas la bouffe qui manque. (Yrouska)

- M... M... Merci... Ça... Ça fait plus... Plusieurs jours que je n'ai pas mmm... manger de restau. (Alexandre)

Le petit loup blanc alla faire un petit détour dans les bureaux et trouva des acétaminophène. Il les prit, car il souffrait le martyre à cause de la chute. Par la suite, il alla au grill et se mit à faire des hamburgers, enfin du mieux qu'il pouvait tout en chantonnant. Ensuite, il emporta son festin à Alexandre qui s'était un peu réchauffé. Dans la salle des employés, il y avait une télévision, donc pendant qu'il dévorait leur repas, ils écoutèrent les vieux films qui traînaient là. Les deux jeunes garçons finirent par s'endormir, le jeune humain faible restant confortablement dans les bras de son doux ami.

[RDL] le royaume des LoupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant