Ma Soeur A Vie.

22.

James fit un arrêt chez lui pour voir sa fille. Celle-ci dormait encore. Il lui fit un bisou, se changea et partit au commissariat pour voir sa mère. En cours de route, il se demandait s'il était nécessaire d'en parler à sa belle-famille, d'autant plus qu'il espérait que tout serait vite réglé sans faire de vague. En parlant du loup, justement voici sa belle-mère qui appelait. Il hésita entre répondre ou laisser sonner. Aussi, il opta pour le deuxième choix. Surtout que la dernière chose qu'il voulait à ce moment était de l'inquiéter inutilement. Il roula frénétiquement jusqu'au commissariat et demanda à voir sa femme.
On le fit attendre dans une petite pièce et quelques instants plus tard, on la lui emmena. Quand il la vit, il se jeta tout de suite sur elle.

- Amor !

Il la prit dans ses bras et elle fit de même.

- je vais te sortir d'ici. Ne t'inquiète de rien, tu seras bientôt dehors.

- tu n'aurais pas dû venir ici James. Tu aurais dû rester à la maison avec Gen.

- elle est avec maman, ça va aller. Ma chérie, si on ne te trouve pas un avocat au plus vite tu risques d'être emprisonnée.

- et alors? L'on a que ce que l'on mérite dans la vie. Et si cette pourriture a la malchance qu'on soit dans la même prison, je terminerait ce que j'ai commencé.

Il frappa du poing sur la table, furieux.

- bon là ça suffit avec tes désirs de meurtres !!!!! Tu as pensé à ta famille, ta mère, tes sœurs, ta fille???!!!! Et.... Et... As-tu pensé à moi?

Il s'assit de nouveau en face d'elle.

- as-tu pensé à moi? Tu penses que je vais faire quoi si tu vas en prison? Je ne peux pas rester loin de toi et notre fille non plus.

-.......

- tu as déjà donnée une leçon à cette femme et ça devrait suffire. Je t'en prie, fais ce que je te dis.

Elle le regarda dans les yeux et des larmes finirent par couler. Elle hocha la tête.

- oui, je ferais tout ce que tu me diras.

- bien ma chérie. Mei ne va pas tarder à arriver. Jessica m'a dit qu'elle l'appelerai pour qu'elle se charge de ton cas. C'est une spécialiste en ce domaine apparemment.

- d'accord, j'attendrai.

Il resta encore avec elle un moment pour lui donner des nouvelles de sa fille, de la famille et de sa sœur.

- tu sais... Jessica m'a raconté ce qui s'était passé quand vous étiez petites.

- tu penses que je suis un monstre?, demanda-t-elle mal à l'aise.

- non ma chérie non. Chacun de nous a un côté sombre et c'est indéniable. Ce que je voudrais moi c'est t'aider. T'aider à pouvoir avancer en étant une personne bien.

Elle baissa la tête.

- quand j'ai terminée mes thérapies et que j'ai pris conscience de tous ceux qui m'entouraient , j'ai beaucoup regretté ce que j'ai fait à ce petit garçon. Je m'en suis voulu et je m'en veux encore à mort pour l'avoir rendu handicapé à vie. Mais... Mais c'est quelque chose que... Que je n'arrive pas à contrôler.

- du calme ma chérie, tu n'as pas besoin d'être angoissée. Je suis là maintenant et on résoudra ce problème ensemble. D'accord ?

- d'accord.

- bien. Ne t'inquiète plus de rien. Tout ce qui compte à présent , c'est de te sortir d'ici.

Elle acquiesça. Plus tard, un officier entra dans la pièce pour leur faire signe que la visite était terminée. Il l'embrassa et partit.