Le chasseur et la souris ( Partie 7 )

875 80 31
                                    

Ce chapitre est étroitement lier au précédent, c'est à dire que se qui est raconté se passe en même temps que dans le chapitre précédent. 

Bonne lecture.

______________________________________________________

Errant dans les rues, Cross cherchait une silhouette enfantine dans la foule. Son regard fatigué se posa sur les villageois joyeux, s'il était né ici-bas, aurait-il été heureux comme eux ? Aurait-il pu garder ses trésors ? La disparition de ses proches était-il le prix de son confort social ? Si oui, il aurait, sans hésiter, abandonné le confort glacial du château pour retrouver la chaleur de sa douce famille. Soupirant, il s'assit sur une table d'une taverne, à l'ombre, sous un cerisier en fleure. Le vent du printemps caressait ses fleures rosés, les emportant avec lui.

Les vents égoïstes étaient comme la mort, cruel, impitoyable et injuste. Elle lui avait d'abord volé celui avec lequel il avait lié son âme. Puis elle lui avait arraché son fils, son bébé, le symbole de l'amour de son mari et lui. Mais, peu importe ce qu'avait dit les autres, il avait refusé de couper l'arbre de son fils, persuadé de sa survie. Et, il avait eu raison. Il l'avait retrouvé. L'ombre blanche du roi soupira fixant les passants.

Un enfant passa côté de lui il trottinait l'aire impatient tenant la main d'un autre gamin, vue leur tenu c'étaient des gamins des rues. Le premier enfant attira son attention, ces magnifiques pupilles qui brillaient de malice lui rappelèrent les yeux de son défunt époux. L'ombre blanche se leva, retrouvant un sourire. Il avait croisé son fils aujourd'hui. Comme à chaque fois qu'il avait cette chance, il le fixa. Son fils avait une carrure de guerrier, comme lui. Son précieux enfant s'arrêta, avait-il senti sa présence ? Un sourire fier apparu sur ses dents.

- Moku ... ?

- Tout va bien frangin. Je réfléchissais à quel chemin prendre.

Il parlait d'une voix apaisante, d'une douce sonorité qui lui rappelait la voix de son défunt conjoint. Moku reprit sa route, suivit de son père. Il pénétra dans une ruelle, Cross arrêta de fixer son fils pour se concentrer sur son chemin. Il le suivit avec souplesse. Ils sortirent du village trop bruyant. L'ombre blanche suivait les enfants du regard, son bébé se faufilait dans les champs de maïs pour y cueillir des coquelicots.

Un doux vent de printemps venait caresser les longues feuilles de maïs, les plantes se pliaient au gré du vent. Ils ondulaient aux vents comme les magnifiques cheveux de la couleur de la neige pure de son regretté époux. C'était d'ailleurs quelque chose que Cross avait toujours aimé chez cette personne chère à son âme. Il se revoyait encore brosser la crinière au reflet d'argent de son conjoint, tandis que l'humain lui comptait ses connaissances sur le monde.

Une nouvelle brise fit onduler son échappe couleur d'or. Une feuille de maïs passa à côté d'elle semblant la caresser avant de s'envoler dans les cieux cruel qui lui ont volé son aimé. Ces orbites observèrent les nuages joueurs changeur de forme. Les danseurs blancs des cieux lui rappelaient les pupilles d'or hypnotisant de son aimé. Ces magnifiques perles d'or l'avaient charmé dès le premier regard. Elles étaient comme une fenêtre sur les cieux, elles dansaient changeant de forme au gré d'une mélodie muette. Un soupire nostalgique lui échappa.

- Ah, le monde que tu aimais qualifier de merveilleux se joue de moi. Il semble s'amuser à jouer de ma peine usant de stratagème pour me refaire penser à toi, mon tendre Chronicle...

Fixant les danseurs des cieux, l'ombre blanche ferma les orbites. Il avait rencontré son partenaire grâce à son père dans le cadre d'une rencontre arrangée. Il avait était très retissant à leur rencontre. Mais les dieux lui avaient accordé un ange comme partenaire. C'était un jeune humain de petite taille et de sexe masculin, possédant une peau claire au tint presque maladif. Cette être fragile mais débrouillard l'avait charmé. Chronicle avec qui il devait se marié malgré sa résistance avait sue apaiser la rage de son âme. Il se souvenait encore, même des années plus tard, de son doux murmure rassurant. Il ne pouvait oublier ses mots : « Seigneur Cross, je comprends votre résistance à l'idée de devoir épouser un inconnu, nous ignorons tout l'un de l'autre. Mais Seigneur Cross, nous avons toute la vie pour apprendre à nous aimer. Notre mariage ne sera que la rencontre de nos âmes. Prenons notre temps, apprenons à nous aimer. Seigneur Cross, j'espère un jour pouvoir être digne de vos sourires. » Comment oublier sa douceur ? Est-ce la nostalgie du temps passé ou ses paroles étaient comme un tendre baiser ? Surement un peu des deux...

La souris et le chasseurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant