Le chasseur et la souris ( Parti 8 )

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Ce jour-là le ciel était d'une beauté éblouissante, effilant sa cape, Reaper sorti. Un livre fraichement écrit sous le bras, il se dirigea vers la maison de l'être d'ont son âme s'était éprit. Aujourd'hui le temps était doux, le vent soufflait à peine et il ne faisait ni trop chaud ni trop froid. Un temps idéal pour sortir Geno. Habituellement il ne le ferait jamais, mais il avait entendu une rumeur disant qu'une soi-disant clairière miraculeuse pourrait soigner les maladies.

Il poussa la porte de la chaumière. La maison était vide, il marcha vers la chambre de Geno, souriant. Le jeune noble entra doucement, souriant, Geno était réveillé. Reaper s'approcha, il s'assit sur le tabouret bancal qui lui servait de siège quand il lui complait des contes. Le noir prit sa main gauche, la caressant avec tendresse.

- Bonjour Geno, tu as l'aire en forme aujourd'hui.

Douce ironie qu'était cette phrase. Geno n'était en forme, au contraire, il n'avait jamais été aussi pâle et faible. Combien de temps son pauvre corps affaiblie résisterait-il à l'appelle du Soleil ? Cette conversation serait-elle leur dernière ? L'âme serrée, le jeune noble porta la main de son aimé à ses dents, posant un doux baiser dessus, sellant une promesse silencieuse, celle de le rendre heureux jusqu'à ce que le Soleil impatient l'emporte.

- Je n'arrive pas à dormir...

Reaper lâcha doucement sa main, avant de caresser la joue du malade, une caresse douce, légèrement tremblante. Le rouge ferma l'orbite profitant de la caresse presque timide.

- Geno, voudrais-tu venir te promener. Non loin du village il y a une clairière d'ont les voyageurs vantent sa beauté. Aimerais-tu y venir avec moi ? Je te porterai.

- Pourquoi t'encombrer de mon corps malade ? Si tu désir tant y aller, va y avec quelqu'un capable de te faciliter le voyage.

- Geno... Ce lieu n'est qu'une excuse... Je désir, mon tendre ami, passer une journée avec toi, une journée où l'on oubliera nos statuts et nos soucis... Une journée où je pourrais voir ton sublime sourire. Geno, mon tendre ami, acceptes-tu de venir avec moi ?

- Tu aurais dut le dire plus tôt espèce d'idiot. J'accepte de venir avec toi... Mais si tu fatigues, arrête-toi, d'accord ? Cette sortie doit être un bon souvenir partagé...

- Mon tendre Geno, je te le promets, cette sortie deviendra un tendre souvenir que je garderai précieusement au fond de mon âme.

Souriant sincèrement, le menteur souleva la couette puis l'enroula autour du malade afin de faire un cocon pour le protégé du vent. Il posa son nouvel ouvrage sur le torse de Geno. Le malade se débâtit mollement, dégageant ainsi sa main droite. Il attrapa le livre, le serrant avec une certaine tendresse.

- Ce serai dommage d'abimer ton nouveau livre ne crois-tu pas ?

- En effet, mais il serait encore plus dommage que ta maladie s'aggrave mon doux Geno.

Le jeune noble recouvrit de nouveau le bras du jeune malade. Il posa un doux baiser sur son front. Etait-ce vraiment une bonne idée de le sortir ? Peut-être pas, mais, il y avait une faible chance pour Geno en profite, et au fond, n'était-ce pas ça le seul désir de Reaper ? Son objectif était de rendre la lente agonie de Geno, douce et remplie de bon souvenir, pour que le jour où ce dernier irai auprès du Soleil impatient, il puisse danser en riant de ces doux souvenirs.

D'un pas lent, le jeune noble sorti de la chambre, il traversa l'étroit couloir, arrivant dans le salon. Il n'avait pas changé depuis la dernière fois que Geno était sorti. La table était peut-être un peu plus penchée et le temps avait volé les couleurs des toiles sales qui servaient de rideau. Mais, les objets et les meubles, étaient les mêmes. Etirant un faible sourire, Geno senti son âme épuisée bondir de joie. Il allait enfin pouvoir sorti, voir le ciel, entendre les oiseaux et profiter du soleil. D'après les enfants c'était l'été. Depuis combien de saison n'avait-il pas vue les cieux ? Depuis combien de saison n'était-il pas sorti ? Bien trop longtemps en tout cas, trop longtemps pour qu'il en oublie la douce chaleur du soleil.

La souris et le chasseurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant