Chapitre 4

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Salut à tous,

Quatrième chapitre que j'ai fait un peu plus court afin de pouvoir publier plus régulièrement !

Comment va se passer la rencontre entre Clarke et Roan ? Comment va-t-elle réagir ?

La réponse juste en dessous...

Bonne lecture !

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Devant Clarke tétanisée, l'homme déclara :

"Je m'appelle Roan, madame Woods, Roan Queens. Je vais vous aider à traverser cette épreuve. Et la première chose que vous devez garder à l'esprit, c'est que Maddy va très bien."

La paralysie momentanée engendrée par la vue d'un inconnu là où elle s'attendait à trouver Maddy cessa enfin, et Clarke sursauta comme si elle venait de recevoir un coup.

" Maddy !" cria-t-elle." Viens auprès de Maman !"

" Calmez-vous", dit l'autre d'une voix douce. "Regardez-moi, ne regardez pas la porte. Je m'appelle Roan Queens, d'accord ? Je vous révèle ma véritable identité parce que je n'ai aucune crainte que cela me créé un problème plus tard. Vous ne parlerez jamais de ceci, parce que Maddy ira très bien. Tout le monde ira très bien. Maddy, vous, moi, tout le monde. Le gosse s'en sort toujours. C'est ma règle."

De façon absurde, Clarke eut soudain la vision d'une scène du film Le Livre de la Jungle, dont elle avait visionné la vidéo avec Maddy au moins cinquante fois. Ecouter cet homme était comme écouter Kaa le Serpent qui vous hypnotisait de sa voix en guettant le moment de vous frapper. Elle secoua la tête et se concentra sur le visage de Maddy, et sa peur disparut brusquement, balayée par une fureur au-delà de tout ce qu'elle avait connu. L'homme en face d'elle se dressait entre elle et sa fille. S'il voulait les garder séparées, il devrait la tuer.

Queens le sentit.

"Maddy n'est pas ici, madame Woods. Elle est..."

Clarke chargea, le repoussant de côté comme s'il n'avait été qu'un vieillard. Elle se rua dans le couloir, ouvrit la porte des toilettes et, malgré l'évidence, s'écria :

"Maddy! Maddy ? Où es-tu ?"

Elle resta là un moment, à cligner des yeux ; puis elle ressortit en trombe et fouilla toutes les pièces, tous les placards et les recoins du rez-de-chaussée. A chaque espace vide qu'elle découvrait, la terreur s'installait plus profondément en elle. Elle se rua dans l'escalier et fouilla le premier étage. Désert, lui aussi. Dans la chambre d'amis, elle décrocha le téléphone et composa le 911. A la place de la voix de l'officier de police de permanence, elle entendit celle d'un homme qui parlait avec un fort accent de la campagne : "...l'Eglise de la Source de Vie du Prédicateur Bob est l'Eglise du Vrai Evangile, sans interprétation insipide du Verbe, sans édition remaniée de la Bible traduite en 1611..."

Elle appuya sur le taquet pour interrompre la communication, mais la voix continua de réciter son texte. Queens avait dû appeler le répondeur du prédicateur de la cuisine et laisser le combiné décroché. Elle raccrocha d'un geste brusque et contourna le lit pour essayer la ligne privée. Cette fois, c'était l'enregistrement d'une voix féminine, avec un débit monocorde digne d'un androïde : "... Le bulletin météorologique par satellite intéressant les agriculteurs a été rendu possible grâce à un don de la ChemStar Corporation, créateur d'herbicides variés d'une nouvelle génération..."

Clarke lâcha le téléphone et contempla son reflet dans le miroir de la commode. Les yeux fous, avec ce regard aveugle qu'on croise aux urgences après un accident de la route. Le regard des proches, des victimes, des blessés valides mais encore sous le choc. Il fallait qu'elle se calme, qu'elle pense rationnellement, mais elle en était incapable. Alors qu'elle se forçait à reprendre la maîtrise d'elle-même, une image s'imposa à son esprit, avec la force d'un talisman.

24 heures [Clexa AU] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant