24 heures [Clexa AU]

Chapitre 34 - Tic tac tic tac, le temps s'écoule...

Bonjour à tous,

Nous retrouvons la famille McDill et le FBI, les choses bougent et se mettent en place petit à petit.

De leurs côtés, Clarke et Lexa vont avoir une petite discussion, où elles apprennent des choses de leur nuit séparées.

Bonne lecture

Noursette

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A une vingtaine de kilomètres au sud de la maison des Woods, le docteur James McDill et son épouse étaient assis sur un canapé en cuir dans le bureau du directeur des opérations du FBI pour le secteur de Jackson. Elle s'appelait Anya Fields. C'était une femme d'assez grande taille, qui approchait la trentaine et qui parlait avec ce phrasé rapide commun aux officiers que McDill avait connu par le passé. Elle n'avait cessé de téléphoner depuis une demi-heure, contactant des présidents de banque, des pilotes d'hélicoptère, des collègues du FBI et d'autres officiels, tout en passant très souvent le plat de sa main sur ses longs cheveux châtains.

L'identification de Cheryl Linn Tilly par McDill au commissariat de Jackson avait mis en branle la machine du FBI. Une fois que Lincoln Woodsen avait joint Anya Fields, cette dernière avait fait venir le couple à l'antenne du FBI, ainsi que huit agents. Assis ou debout, ils étaient maintenant rassemblés dans son grand bureau et écoutaient attentivement leur supérieure qui organisait la logistique de l'opération par téléphone. McDill n'entendait qu'une partie de la conversation, mais il n'appréciait pas beaucoup le plan qui prenait forme devant lui. Soudain, le combiné claqua sur son support et Anya s'adressa à eux :

"Voilà où nous en sommes. Premièrement : la rançon. Toutes les banques dans un rayon de cinquante kilomètres autour de Biloxi doivent nous signaler le moindre virement d'un montant supérieur à vingt-cinq mille dollars. Deuxièmement : nos capacités tactiques. Nous n'avons pas le temps de faire venir de Quantico une équipe spécialisée dans le sauvetage des otages, nous emploierons donc notre propre commando d'intervention. Certains d'entre vous en sont, et je vous sais tout à fait capables de gérer cette situation. Nous sommes également en train de coordonner nos efforts pour avoir le renfort d'une équipe spéciale du bureau de la Nouvelle-Orléans, au cas où il faudrait agir sur la côte. Nous avons ici plus de matériel de surveillance qu'il ne nous en faut, et à sept heures nous disposerons de vingts agents prêts à l'action. Vingt autres venus de la Nouvelle-Orléans exécuteront les missions de surveillance à Biloxi. Troisièmement : le soutien aérien. Des hélicos, aussi bien ici qu'à Biloxi, prêts pour une surveillance aérienne et/ou une opération de poursuite et d'assaut. (Anya dévisagea chacun de ses hommes.) Des questions ?"

Personne n'en avait. Ou bien aucun des agents n'osait formuler ce qui aurait pu apparaître comme une divergence d'opinion avec son chef. McDill, en revanche, avait beaucoup de questions, mais alors qu'il s'apprêtait à poser la première, l'agent Woodsen le prit de vitesse :

"Madame Fields ?" fit-il. "Je me demande si nous n'allons pas un peu vite en besogne dans cette affaire..."

"C'est-à-dire ?" répliqua Fields, qui ne paraissait guère goûter la remarque.

"Le docteur McDill a identifié Cheryl Lynn Tilly grâce aux fichiers photos de la police de Jackson. Mais cela n'implique pas nécessairement que le crime auquel elle a participé l'année dernière se répète cette année. N'est-ce pas ?"

Anya les engloba tous d'un regard plein d'autosatisfaction. A l'évidence, elle était au courant d'un élément qu'ils ignoraient, et elle avait du mal à contenir son excitation.

"Messieurs, il y a de cela dix minutes, notre agent en poste à Gulfport a montré une photo de Cheryl Lynn Tilly que nous lui avions faxée à un groom au Beau Rivage. L'employé a formellement identifié Tilly. Il l'a vue dans l'hôtel pas plus tard qu'hier après-midi."