24 heures [Clexa AU]

Chapitre 29 - Reconnaissance faciale

Bonsoir,

Petit chapitre du dimanche soir ! On y retrouve les McDill ainsi que Blondie ! Va-t-elle réussir à sortir de la chambre ?

Bonne lecture

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Dans le centre-ville de Jackson, le docteur James McDill étudiait chaque photo des fichiers de l'identité judiciaire. Lassés de l'atmosphère claustrophobe de la salle d'interrogatoire , Margaret et lui s'étaient installés dans la salle des inspecteurs, où ils avaient retrouvés l'équipe de nuit de la brigade criminelle.

L'agent Lincoln Woodsen avait consulté le Fichier informatique des recherches criminelles, mais sans résultat pour l'instant. Le nombre de "Roan" ayant commis un crime dans le Sud était assez important.  Lincoln avait montré à Margaret plusieurs photos de malfrats prénommés Roan, des Roan Franck, Roan Willie, et même un Roan DiMaggio Smith. Aucun visage n'avait paru familier à la jeune femme. McDill lui avait proposé de s'étendre sur le canapé qui occupait un coin de la salle, mais elle avait refusé. Assise à un autre bureau, elle cherchait avec obstination, feuilletant un fichier après l'autre. Ses yeux avaient un éclat étrange et McDill était heureux de le voir. Après cette longue année de purgatoire, cette lueur annonçait peut-être un retour dans le monde des vivants. Il but une gorgée de café froid et contempla le dossier ouvert devant lui. Des agresseurs sexuels. Le sourire suffisant d'escrocs aux chèques volés. Le visage hanté de prostituées ravagées par la cocaïne. Aucune n'avait le dixième du charme de Cheryl. Dans son souvenir, la jeune femme qui l'avait surveillé toute la nuit dans une chambre du Beau Rivage ressemblait plus à une jeune mannequin. Il exagérait sans doute sa beauté, il en avait conscience, pourtant l'image mentale était aussi nette que la pièce dans laquelle il était assis maintenant. Et il était certain d'une chose : si Cheryl se trouvait dans un de ces dossiers, elle en ressortirait comme une rose dans un champ de détritus.

Il se frotta les yeux et tourna la page. Alors qu'il scrutait les photos, la voix de Lincoln vint perturbé sa concentration. L'agent du FBI parlait de l'expérience des McDill avec Pike, l'inspecteur noir de la police de Jackson. Lincoln avait assez de tact pour ne pas mentionner le viol de Margaret, mais il paraissait très impressionné par le plan des ravisseurs.

"... il n'y pas de point de livraison pour la rançon", expliquait-il. "Pas dans le sens classique. Tu vois ? La somme exigée est assez raisonnable pour être versée en liquide sans problème. La cible peut se la procurer sans difficulté. Deuxièmement, le mari n'est pas en ville quand ils font leur coup. L'enfant disparaît, pfuitt ! Et la mère se retrouve coincée avec un des ravisseurs pendant la nuit. Une femme membre de l'équipe s'occupe du mari sur la côte, pendant que l'enfant est gardé par un troisième comparse dans un endroit inconnu. A partir de ce schéma, les appels de contrôle à intervalles d'une demi-heure forment un filet de sécurité imparable. C'est ça qui rend leur méthode bien plus efficace que celle employée dans un kidnapping classique. Ce système neutralise tout risque. Le lendemain matin, la femme se rend à sa banque et transfère la somme à son mari. Badaboum, terminé. Jackpot."

L'inspecteur Pike approuva d'un hochement de tête, l'air grave.

"Nous sommes confrontés à un fils de pute sacrément malin. Que faire si on découvre son identité ? Ce système de coups de fil toutes les demi-heure rend toute action très risquée. Quoi qu'on entreprenne, cela risque de causer la mort de l'otage avant même sa localisation."

"On va appeler la technique à la rescousse. Le grand jeu. Si vous avons confirmation qu'ils recommencent en ce moment, Anya Fields réquisitionnera un hélico, des localisateurs par GPS, la totale, tout ça dans l'heure."