Chapitre 28 - En pleine réflexion...

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Re-bonjour,

Pour me rattraper de mon retard, je vous publie un deuxième chapitre aujourd'hui, plus court que les autres où on retrouve une Lexa dans ses pensées.

Bonne lecture.

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Lexa était allongée sur la canapé du salon de sa suite, une serviette chaude sur le visage. Elle était lasse du spectacle de Costia en soutien-gorge, lasse d'écouter l'analyse simpliste de son mariage et de sa situation présente qu'elle lui débitait. Elle avait bien dû parcourir trois kilomètres à faire les cent pas sur la moquette, en décrivant des cercles autour des meubles, pour tenter de brûler l'énergie féroce que produisait son incapacité à secourir Maddy. Ajoutée à la lutte qui l'avait opposée à Costia plus tôt, cet exercice avait enflammé ses articulations, au point qu'elle avait dû prendre un analgésique puissant qu'elle ne gardait que pour les situations d'urgence. Le médicament et la serviette chaude avaient atténué la douleur, mais son cerveau tournait toujours à une vitesse folle, comme un moteur en surchauffe. Le son de la chaîne de télé-achat lui parvenait en un gazouillis incessant de la chambre où Costia sirotait un rhum-Coca, allongée sur le lit.

Son esprit divaguait de façon étrange, déversant des images pareilles à des clips au rythme dément sur MTV. Elle se voyait entrant dans la chambre et plaçant le canon de l'arme sous le menton de Costia pour l'obliger à lui révéler où se trouvait Maddy, comme Clint Eastwood le ferait. Mais on n'était pas dans un film. Tant que sa fille restait à la merci de Roan, Lexa pouvait arracher un à un les ongles de la jeune femme avec des pinces, cela ne lui apporterait rien. Quand viendrait l'appel téléphonique, après le délai rituel de trente minutes, Maddy souffrirait horriblement, puis mourrait.

Pendant un temps elle avait essayé de considérer la situation comme s'il s'agissait d'un problème de logique à résoudre. Une sorte de partie d'échecs, avec seulement six pièces sur l'échiquier. Mais l'enjeu était tellement élevé qu'elle n'osait déplacer aucune pièce. Elle était même incapable d'envisager un mouvement. Costia affirmait ignorait l'endroit où était détenue Maddy. Lexa n'était pas certaine de la croire, mais même en admettant qu'elle mente, et qu'elle la force à parler, il était matériellement impossible que la police atteigne les lieux en moins de trente minutes. Cela, en revanche, elle en avait la certitude. C'était logique - du point de vue de Roan - et cela concordait avec ce que Clarke avait dit sur l'endroit de détention de leur fille. Donc, pour que Lexa sauve Maddy, non seulement Costia devait connaitre le lieu où se trouvait leur enfant - et le lui révéler - mais il fallait également qu'elle affirme à Roan que tout allait bien alors même que la police de l'État et le FBI se ruaient au secours de la fillette.

Comment la persuader d'agir ainsi ? Par la peur ? Elle en doutait fort. Tout sévices qu'il pourrait lui infliger ne serait rien en comparaison de ce qu'elle redoutait de subir de la part de Roan s'il apprenait qu'elle l'avait trahi. L'acheter ? C'était une possibilité, mais qu'il faudrait manier avec précaution. Les pères d'avant avaient très certainement essayé. Et pourtant ils avaient échoué. Pour quelle raison ? Pourquoi Costia demeurait-elle loyale envers Roan ? Un homme qui, de son propre aveu, la battait constamment ? Que faudrait-il pour la persuader de se ranger de leur côté ? Un million de dollars ? Lexa était en mesure de se le procurer, et en liquide. Mais cela prendrait plusieurs jours. Cette piste n'était donc pas viable. Pour être efficace, l'argent devrait se trouver entre ses mains avant le versement de la rançon le lendemain matin. Ou au même moment. Clarke était supposée transférer la rançon à une banque sur la côte.Il existait plusieurs succursales de la Magnolia Federal - la banque la mieux implantée dans l'État - un peu partout dans Biloxi et Gulfport, et il était très probable que Roan eût choisi l'une d'entre elles pour recevoir l'argent. La majeure partie des avoirs de Lexa étaient convertis sur le marché boursier, mais elle disposait de cent cinquante mille dollars à la Magnolia Fed. La promesse de cette somme - plus les deux cent milles dollars de la rançon - suffirait-elle à retourner Costia contre son mari ? Peu probable. Les autres pères avaient très certainement souffert du même manque de liquidités.

24 heures [Clexa AU] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant