Autour d'un verre.

15 : As tu l'instinct maternel?

Un an, il avait fallu un an de papiers, de procédures, de rendez vous, de contrôles, de stress, de désespoirs, et d'espoirs. Regina se montrait plus forte que jamais, elle encaissait les problèmes et les refus, les attentes, les périodes sans réponses, alors qu'Emma avait bien plus de mal. Elle avait peur, angoissait, désespérait, et se reposait sur la brune. Leurs amis les soutenaient dans tout, une vraie famille. Le bar fonctionnait toujours aussi bien, le projet d'agrandir en restaurant avait été suspendu, le projet bébé ayant pris plus d'importance. Malgré tout rien ne changeait entre elles, elles étaient toujours aussi amoureuses, s'envoyaient toujours autant en l'air, tentaient toujours de nouvelles choses, et respiraient le bonheur.
Mais elles avaient réussi. Leurs petite fille était enfin là, chez elles. Il avait fallu une semaine entre l'appel pour leurs dire qu'une petite fille de deux mois avait été abandonnée et que si elles voulaient elles pouvaient devenir mamans, et le moment où la petite était entrée dans l'appartement dans les bras de la brune. Les deux femmes passaient leurs temps à sourire à leurs fille depuis la minute où elle l'avait récupérée.

-Mio amore, viens voir comme elle sourit. Appela Regina, dans le canapé, la petite dans ses bras. Emma dans la chambre d'amis -devenu la chambre d'enfant- revint rapidement. Regarde. Sourit la brune en montrant la petite sur ses jambes dont elle tenait la tête.

-Elle est tellement belle. Sourit Emma en voyant le bout de chou qui gesticulait gentiment en souriant grandement. Comment on a pu te laisser toi? Souffla-t-elle en caressant son petit ventre.

-C'est une question que je me suis toujours posé pour toi. Remarqua Regina en regardant sa compagne. Pourquoi tes parents biologiques t'ont laissée? Pourquoi tes imbéciles d'exs t'ont laissées filer? Je n'ai jamais de réponse, mais ce que je sais, c'est que grâce à ça, je t'ai. Sourit-elle.

-Je t'aime Gina. Sourit la blonde, attendrie, en venant l'embrasser.

-T'as toujours pas porter notre fille mio pulcino. Remarqua la brune, en soulevant la petite. Em', j'ai confiance en toi, tu lui feras pas mal, arrête de penser que tu es toxique ou pas faite pour être une superbe maman. Prends la.

Emma hésita, elle était terrorisée à l'idée de blesser leurs petit ange. Elle glissa un bras sous la tête de la petite, pour enlacer son petit corps, et vint de l'autre bras soutenir le dos et les fesses de sa fille. Elle la cala contre son torse, le souffle coupé.

-Mon dieu elle est si légère. Murmura Emma. Et si je la casse? S'inquiéta-t-elle.

-N'importe quoi Emma, tu ne vas pas la casser. Sois douce et délicate, et tout ira bien. Assura Regina.

La blonde la garda contre elle, la berçant tendrement, en l'admirant, sa peur s'apaisant devant le sourire et les yeux de la petite. Elle se pencha et l'embrassa sur le front, avant de se décaler pour se coller à sa compagne, se lovant contre elle.

-Pourquoi tu as voulu l'appeler Hope? Demanda Emma.

-Parce qu'elle est la consécration de tout nos espoirs. Murmura Regina en passant un bras autour d'elles. Parce qu'elle est le deuxième centre de tout mon amour mais je n'allais pas l'appeler Love, plutôt mourir.

-T'es grave. Ria la blonde. Je t'aurais pas laisser l'appeler Love, jamais.

-Hope c'est bien, c'est joli, à la hauteur de notre parfaite princesse. Souffla la brune en caressant la tête de sa fille.

-Je l'aime encore plus de t'avoir rendu si niant niant. Se moqua gentiment Emma.

-Andouille. Grogna Regina en mordillant le lobe d'oreille de sa femme.

-Ne fais pas ça. Gronda la blonde. On va mettre des règles. Obligea-t-elle avant de poser la petite dans son landau tout neuf près d'elles. Pas de sexe, pas d'allusions sexuelles, et pas de petits gestes pour m'aguicher quand notre fille est dans les parages.